Forum de FilmDeCulte

Mot que j'ai employé par erreur d'ailleurs, comme je le disais plus haut. Mais effectivement, le film n'est pas du tout simpliste.

Euh... Tu parles bien de Marie-JOsé "je joue comme un pied" Croze, là ? Celle des Invasions barbares (où elle est complétement nulle en plus, bravo le prix d'interprêtation) ?
Bon je n'ai pas encore vu le film, mais la comparer à Watts je trouve ça déjà un peu gros.
ouét ende si !


Ah mais oui, elle est effrayante, physiquement aussi, en plus !

Bon alors comme pour tous les dernier Spielberg, ou presque, j'avais l'impression d'avoir vu le film avant de l'avoir vu. Donc mon avis est toujours un peu faussé dans les premiers jours.

Première constatation, assez prosaïque: la reconstitution est absolument hallucinante ! Que ce soit sur les décors, les costumes, les gueules des mecs, les accessoires, il réussit vraiment à nous plonger dans une ambiance très crédible, sans jamais recourir à des poncifs ou des clichés de l'époque (genre j'envoie le DISCO !!). Bref, c'est vraiment fascinant. En plus de savoir que tout ces décors ont été reconstitués dans seulement deux pays (Malte et la Hongrie), à l'exception de 2-3 trucs à Paris et NY. C'est dingue.

Ensuite pour évoquer le négatif, y a toujours ce problème spielbergien des fins... Le dernier tiers ici est particulièrement mal rythmé je trouve et la toute fin... bon évidemment c'est fort ce dernier plan, mais je m'y attendais et j'avais cru comprendre que la dernière réplique était plus percutante que ça. Bref.

En tout cas le film vieillit très très bien et j'ai très envie de le revoir.

En y repensant, ce qui ressort c'est que MUNICH c'est surtout un plaisir... comment dire ? un plaisir "d'accumulation". C'est une somme de pleins de choses supers empilées les unes sur les autres avec une structure à double tranchant: le fait que les évenements se suivent de manière assez monotone renforce le côté peu à peu "routinier" de la mission, mais débouche par exemple sur ce 3e acte mal équilibré je trouve.

Ah oui sinon le plan en trop c'est le ralenti sur Bana dans la scène-que-vous-savez (que, personnellement je trouve bien à l'exception de ce plan SUPER MALADROIT).

Sinon j'adore tout le reste, en particulier les persos, tous les mecs de l'équipe, chaque second rôle, chaque palestinien. Le cast est vraiment irréprochable. Superbe.

Et sinon... bon je vais y réflechir et je rajouterai d'autres trucs plus tard. Mais c'est vraiment un film très très très fort.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour comprendre le sens de la dernière réplique :

"A l'époque des pharaons, les Hébreux (ou plus exactement une partie d'entre eux) vivaient en esclavage en Egypte. L'exode représente la sortie d'Egypte, la libération du peuple hébreu.

Dans la Torah, Dieu annonce le dizième fléau qui allait frapper les Egyptiens: le sang autour des portes était le signe qui allait lui permettre de reconnaître et d'épargner les Hébreux.
Le sang vous servira de signe, sur les maisons où vous serez. je verrai le sang. Je passerai par-dessus vous et le fléau destructeur ne vous atteindra pas quand je frapperai le pays d'Egypte. Ce jour-là vous servira de mémorial. (Exode XII, 13)

Tu ne mangeras pas du pain levé ; pendant sept jours, tu mangeras des pains sans levain - du pain de misère, car c'est en hâte que tu es sorti du pays d'Egypte - pour te souvenir tous les jours de ta vie., du jour où tu es sorti du pays d'Egypte. (Deutéronome XVI)

La Pâque est donc devenue la célébration de la libération du peuple hébreu. C'est la traversée de la mer Rouge qui sépare le pays de la servitude de la terre promise. C'est le passage de l'esclavage à la liberté. C'est la renaissance du peuple d'Israël, comme le printemps est la renaissance du printemps.
Pâque, c'est le triomphe de la liberté sur l'esclavage. Pâque, c'est la fête de la libération, la fête de la liberté!

Aujourd'hui, les Juifs font une célébration familiale le premier soir: c'est le Sédèr. Et si aujourd'hui, ils ne sacrifient plus l'agneau pascal, le pain sans levain et le vin occupent toujours une place essentielle. Pas question d'avoir du levain chez soi, et encore moins d'en manger, pendant les 7 jours qui suivent la célébration de Pâque!
Sur la table, on réserve une coupe de vin au prophète Elie: c'est la Coss 'Eliyahou. Il tient un rôle particulier car l'Ancien testament raconte qu'il est monté au ciel (sur un char de feu...). Il n'est donc pas mort! On peut croire à son retour qui marquera le signe d'une ère de paix et d'amour. Cette coupe est une façon de souhaiter la bienvenue à Elie, ou bien à son prochain... Traditionnellement, la porte d'entrée est ouverte ce soir là pour l'accueillir..."

http://www.lexilogos.com/calendrier_paques.htm

Euh ok merci pour ces infos mais pour moi la dernière réplique c'est...



On est d'accord ? Enfin bref je suis pas calé en judaïsme mais comme l'explique Bana, c'est un symbole de paix non ? Un symbole que Ephraïm refuse.

Enfin bref oui moralement c'est fort mais j'avais lu pas mal de trucs et je m'attendais à plus genre une phrase, une "punchline" lol...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Justement le pain (il faudrait avoir le dialogue exact, mais je crois qu'Avner cite spécifiquement le pain azyme que l'on ne mange qu'à Paques) a une valeur spirituelle et représente la fin de l'exil, la fin de la diaspora... mais Avner est exilé aux USA... Je ne suis pas juif, alors je ne suis pas au fait de toutes les subtilités symboliques, mais c'est plus qu'un simple symbole de paix qu'Ephraïm refuse, c'est aussi l'identité juive qu'il refuse à Avner qu'il considère presque comme un traitre. Une manière (ironique pour Avner) peut être de dire que la création d'Israel n'a pas réglé le problème de l'identité, que cette question ne se limite pas à une question de territoire et de nation, et que Israel campe sur des positions absurdes. Sans doute aussi une manière de dire que l'exil ne dépend pas de la distance avec le territoire mais de la distance avec les hommes, que ce n'est pas la nation qui fait l'identité mais le rapport avec l'autre. En allant encore plus loin, puisque le pain de Paques est supposé rappeller aux juifs leur ancienne condition d'esclave et d'exilés en Egypte, Avner invite peut être Ephraim (et Israel) à se rappeller de la condition passée de son peuple alors qu'aujourd'hui les rôles sont inversés et que ce sont les Palestiniens qui ont été chassés de leur terres.
Je pense que cette fin est assez subtile et difficile à cerner, surtout pour un non-juif... moi je la trouve très forte, plus que le plan sur les twin towers.

Oui mais finalement on peut résumer tous les films à une phrase symbolique. Ca ne me semble pas être un défaut vu que tous les films se résument à une phrase.
Par exemple Spiderman c'est un film sur la prise de responsabilité...hors on sait tous qu'un jour il faut être responsable.

Là où je te rejoins par contre c'est que ça peut sembler répétitif toutes ces attaques... Je peux comprendre.

Comme tu peux le lire ensuite, je ne dis pas que le film se résume à une phrase.



Ca me l'a semblé un tout petit peu en effet.

Oui, faits. Ils ne traquent pas les terroristes eux-mêmes mais les organisateurs.



Dans le doc, si je me souviens bien, ça dit plutôt qu'il se POURRAIT que des otages aient été tués par les flics. Le seul truc de sûr à ce niveau-là, c'est qu'il y a un flic qui s'est fait tuer par un flic, mais les corps des otages étaient tellement cramés par les grenades qu'on a pas pu savoir exactement.

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Il faut aussi bien dire que les images de la fin sont la version fantasmée de l'agent israélien.

C'est vraiment dommage que tu te spoilerises comme ça sur certains films...t'aurais dû faire comme pour les LOTR et Sar Wars ou Minority Report...

Bon sinon, moi je viens de le revoir pour la 3e fois (ouais taré), et ce dernier plan m'hypnotise à chaque fois...le plan dure, s'attarde, ces deux tours, mêmes intactes, resteront (malheureusement) comme l'image marquante du siècle à venir...

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J'y ai repensé à ce plan justement et... bon vous allez dire que je suis débile... mais en le voyant, je ne pensais pas au fait qu'elles étaient numériques.

C'est que le soir en y repensant que je me suis formulé dans la tête un truc que je savais mais que je m'étais pas dit: les tours sont fausses.

Il y a cinq ans à peine, c'est montrer leur destruction qui aurait coûté bonbon en effets spéciaux. Et aujourd'hui elles existent via un effet digital.

C'est vraiment un plan symboliquement très fort (même si je déteste le fait que le générique arrive par dessus).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je comprends rien au sens des simley.

Scythe-Meister non plus apparemment.