Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 21 Nov 2024, 21:53

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 132 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9
Auteur Message
MessagePosté: 19 Sep 2012, 14:51 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86845
Localisation: Fortress of Précarité
Il le dit précisément dans ce sens-là.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 15:03 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 19:55
Messages: 5459
En fait, ce qui se lit en filigrane de tout ces textes, c'est l'apologie de la partouze. L'intégralité de l'argumentation de ces articles tourne autour de la mise en lumière du refoulement ou du refus du désir de partouzer (dans une acceptation marxiste évidemment, cad qu'on communie et disparaît dans la baise générale) à l'oeuvre dans ces films.
Spielberg est un fasciste parce que :
1. il ne jouit pas.
2. il est seul (variation : élu, misanthrope...).
Corrélat : il interdit aux autres de jouir ensemble.

A rapprocher évidemment de la cinéphilie comme substitut au sexe (de groupe bien sûr).
Au moins on ne dira pas que tout cela ne se tient pas.

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 15:27 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86845
Localisation: Fortress of Précarité
Lol.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 15:49 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23987
Je ne juge pas du contenu mais de la forme. Daney était un formidable styliste.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 16:13 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
Messages: 9898
Localisation: Ile-de-France
Karloff a écrit:
Je ne juge pas du contenu mais de la forme. Daney était un formidable styliste.


Oh là là... non mais Tetsuo a raison, mieux vaut ne pas parler de tout ça ici.

C'est ça qui est bien avec ce forum, il est constant dans ses limites étriquées.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 18:25 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Sans être un fan inconditionnel de Daney, il a quand même écrit des choses assez fulgurantes, et je ne sais pas si les textes sur Spielberg représentent la part la plus passionnante de son travail - surtout via ces articles alignés qui donnent l'impression d'un acharnement (parlant d'ailleurs souvent moins des films que de l'homme, de la diffusion, de la logique du blockbuster qui se met en place), alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma.

Daney est comme beaucoup de théoriciens du cinéma de son époque : il est dopé à l'idée de "mort du cinéma". Sa vision est celle d'un cinéma Hollywoodien classique à la pureté perdue (sur le plan formel, éthique...), et de rejetons qui n'en seront jamais à la hauteur, qui trahissent malgré eux et leurs efforts ce modèle insurpassable. En l’occurrence, il sait mettre en lumière les défauts de Spielberg, ou en tout cas les épreuves qui se dressent sur son parcours (par exemple sur "La couleur pourpre", que je n'ai pas vu, mais le texte souligne des problématiques récurrentes dans son oeuvre, comme son rapport à l'ostensibilité de sa mise en scène, où aux images de l'esthétique hollywoodienne qu'il convoque, et dont il est effectivement devenu le passeur presque "contraint" - voir, récemment, la toute fin de War Horse).

Daney peut circonscrire ces problèmes avec précision parce qu'il voit les films de Spielberg comme s'il était tourné en arrière, dans un regard qui englobe le jeune cinéaste et l'histoire du cinéma US dont il a hérité - et qui donne d'abord à voir dans E.T. et consorts les mailles qui se sont défaites, la pureté de la forme qui a muté, qui s'est compromise. Pour voir la filmographie de Spielberg pour ce qu'elle est, seule, pour ses qualités, pour ce qu'elle propose, dans ce qui fait sa particularité et sa force malgré ces défauts (ou même à cause d'eux : effectivement, c'est aussi la beauté de Spielberg d'avoir, au prix d'une certaine naïveté, réinventé une forme de merveilleux hollywoodien), il faudra d'autre théoriciens de la génération suivante, qui regarderont la filmographie avec une autre perspective (dans ce qu'elle a, par exemple, influencé et transformé).

Mais c'est dommage d'envoyer tout Daney bouler parce qu'il n'a pu voir en Spielberg que le signe de la fin du cinéma classique, tel qu'il l'a connu. Car cela ne rend pas pour autant ses remarques absurdes ou inintéressantes... Ce sont des outils, qu'on peut très bien approcher de manière dépassionnée. Et dont on peut se servir, d'ailleurs, pour mieux comprendre, étudier, et aimer cette filmographie.

Tant qu'on approchera Spielberg comme un cinéaste à "défendre", et non à simplement analyser, on arrivera pas à parler correctement de son cinéma.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 19:23 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86845
Localisation: Fortress of Précarité
Baptiste a écrit:
Karloff a écrit:
Je ne juge pas du contenu mais de la forme. Daney était un formidable styliste.


Oh là là... non mais Tetsuo a raison, mieux vaut ne pas parler de tout ça ici.

C'est ça qui est bien avec ce forum, il est constant dans ses limites étriquées.

Autant que celles de Daney.

Et sinon, pour le texte sur La Couleur pourpre, moi c'est plus la forme que je trouve abjecte, la condescendance, etc. Le fond je suis plutôt d'accord, c'est le Spielberg le plus grossier.

Par contre, Jaws comme cinéma qui fascise, niveau gondole, je pense que ça va me tenir quelques années...

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 19:26 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86845
Localisation: Fortress of Précarité
Tom a écrit:
Sans être un fan inconditionnel de Daney, il a quand même écrit des choses assez fulgurantes, et je ne sais pas si les textes sur Spielberg représentent la part la plus passionnante de son travail - surtout via ces articles alignés qui donnent l'impression d'un acharnement (parlant d'ailleurs souvent moins des films que de l'homme, de la diffusion, de la logique du blockbuster qui se met en place), alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma.

Voilà c'est ça que je trouve profondément désolant dans ces textes, pour ne pas dire à côté de la plaque.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 21:19 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 14:47
Messages: 3547
Film Freak a écrit:

Par contre, Jaws comme cinéma qui fascise, niveau gondole, je pense que ça va me tenir quelques années...


En même temps il aurait pu le dire de n'importe quel slasher/film d'horreur/film catastrophe vu ce qui est dit dans le texte (qui est d'un bas niveau interprétatif psychanalytique pouet pouet, d'ailleurs repris dans les Scream de Craven). Après il pointe plus spécialement Spielberg dans sa critique de la couleur pourpre (et je suis d'accord sur certains points :mrgreen: ).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 21:30 
Hors ligne
Teacher

Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Film Freak a écrit:
Tom a écrit:
Sans être un fan inconditionnel de Daney, il a quand même écrit des choses assez fulgurantes, et je ne sais pas si les textes sur Spielberg représentent la part la plus passionnante de son travail - surtout via ces articles alignés qui donnent l'impression d'un acharnement (parlant d'ailleurs souvent moins des films que de l'homme, de la diffusion, de la logique du blockbuster qui se met en place), alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma.

Voilà c'est ça que je trouve profondément désolant dans ces textes, pour ne pas dire à côté de la plaque.

Mmm, j'ai un doute soudain : quand je disais "alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma", je parle de Daney. Et du fait qu'il a d'avantage étudié Spielberg comme un symptôme du nouveau cinéma américain qui émergeait, que comme un cinéaste en tant que tel - quand il parle de lui, c'est toujours pour observer la manière dont il gère l'héritage, et pour interroger la manière dont l'héritage doit être manié. Je suis pas fan de la condescendance non plus, après (même si, mais là c'est peut-être moi qui déconne, j'ai l'impression qu'il y a parfois sous le fiel et l'agacement du texte une certaine admiration pour les capacités de Spielberg, une manière de le départager de ses contemporains en étant sévère avec lui).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 21:47 
Hors ligne
Schtroumpf sodomite
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Mar 2006, 22:43
Messages: 24601
Localisation: Arkham Asylum
Jack Griffin a écrit:
En même temps il aurait pu le dire de n'importe quel slasher/film d'horreur/film catastrophe vu ce qui est dit dans le texte


Il me semble en effet qu'il étend cette analyse aux films catastrophe.

_________________
N'écoutez pas Film Freak


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 19 Sep 2012, 22:28 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86845
Localisation: Fortress of Précarité
Tom a écrit:
Film Freak a écrit:
Tom a écrit:
Sans être un fan inconditionnel de Daney, il a quand même écrit des choses assez fulgurantes, et je ne sais pas si les textes sur Spielberg représentent la part la plus passionnante de son travail - surtout via ces articles alignés qui donnent l'impression d'un acharnement (parlant d'ailleurs souvent moins des films que de l'homme, de la diffusion, de la logique du blockbuster qui se met en place), alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma.

Voilà c'est ça que je trouve profondément désolant dans ces textes, pour ne pas dire à côté de la plaque.

Mmm, j'ai un doute soudain : quand je disais "alors que ça me semble hyper annexe dans la façon qu'il a eu d'approcher le cinéma", je parle de Daney. Et du fait qu'il a d'avantage étudié Spielberg comme un symptôme du nouveau cinéma américain qui émergeait, que comme un cinéaste en tant que tel - quand il parle de lui, c'est toujours pour observer la manière dont il gère l'héritage, et pour interroger la manière dont l'héritage doit être manié. Je suis pas fan de la condescendance non plus, après (même si, mais là c'est peut-être moi qui déconne, j'ai l'impression qu'il y a parfois sous le fiel et l'agacement du texte une certaine admiration pour les capacités de Spielberg, une manière de le départager de ses contemporains en étant sévère avec lui).

J'avais bien compris ce que tu voulais dire.
Et j'ai remarqué aussi cet espèce d'admiration mais j'ai l'impression que justement, ça se traduit en gros pas "il est doué, donc encore plus roublard".

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 132 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 5, 6, 7, 8, 9

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Aventures de Tintin (Steven Spielberg, 2011)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 30, 31, 32 ]

Karloff

466

34034

12 Avr 2021, 23:09

Cosmo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Crazy Horse (Frederick Wiseman - 2011)

DPSR

14

2352

06 Sep 2011, 10:01

DPSR Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Dark horse (Todd Solondz - 2011)

DPSR

5

1724

11 Aoû 2015, 14:17

Caribou Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Lincoln (Steven Spielberg, 2012)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 9, 10, 11 ]

David Swinton

153

14277

18 Mar 2013, 15:05

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Amistad (Steven Spielberg, 1997)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Film Freak

25

4682

26 Jan 2006, 17:20

Jericho Cane Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Munich (Steven Spielberg, 2005)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 17, 18, 19 ]

Film Freak

272

26404

28 Déc 2014, 00:32

Ilouchechka Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Something Evil (Steven Spielberg, 1972)

Film Freak

8

385

27 Oct 2023, 08:38

Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Catch Me If You Can (Steven Spielberg - 2002)

Qui-Gon Jinn

5

465

05 Mar 2023, 16:02

Fire walk with me Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Fabelmans (Steven Spielberg, 2022)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 11, 12, 13 ]

Film Freak

185

10076

19 Avr 2023, 07:39

Vieux-Gontrand Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Empire of the sun (Steven Spielberg - 1987)

Zad

10

2781

14 Jan 2019, 21:09

Erik Vonk Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Film Freak et 17 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web