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MessagePosté: 24 Jan 2013, 08:54 
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Inscription: 11 Aoû 2005, 11:13
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Localisation: vienne
Oui j'ajoute que le film n'aura pas de version française entière. Metro à fait le choix de le distribuer uniquement en VOST, parce qu'il y a plusieurs langues parlés dans "To the wonder" (anglais, espagnol) en plus du français d'après ce que j'en sais.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 00:18 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Méga douche froide pour ma part.
Rarement vu un film aussi mort. Les personnages sont des spectres qui déambulent dans des plans répétés ad nauseam dans une construction très expérimentale et un montage purement aléatoire (je ne vois ou ne sens aucune logique interne au film) qui m'a semblé insupportable passée la première demi-heure.

Et puis où est le Malick qui te bouleverse avec trois fois rien ? Son utilisation si géniale de la musique est totalement absente ici et une fois de plus le film me paraît tellement aléatoire dans sa construction que rien ne me touche. D'autant que sa vision de l'amour me paraît sans aucun intérêt, on suit un couple qui s'aime puis se déchire puis s'aime de nouveau avant de se redéchirer. Les scènes d'engueulades sont d'ailleirs les mêmes que The Tree of Life. Et puis c'est un amour tellement peu sensuel, le sexe est d'ailleurs presque absent certainement bridé par la foi catholique qui contamine le film de ces préceptes (obsession du mariage, prières...). A ce titre la partie Bardem, sacrifiée au montage, est trop survolée pour présenter un quelconque intérêt.

Et puis on tombe même carrément dans le ridicule par moment que ce soit des plans ultra lourds où les personnages se regardent en chiens de faïence dans une chorégraphie ultra artificielle ou ce personnage de fille hippie et hystérique italienne qui ne débarque on ne sait d'où en plein milieu du film pour dire à Olga d'être libre (plan suivant Olga se met en soutif dans la voiture)...

Reste une chose de réussie à mon sens, c'est la déclaration d'amour du film envers Olga Kurylenko. Elle est magnifiée, rendue archétypale d'un certain idéal féminin, les quelques plans où elle joue pour la caméra en regardant les spectateurs sont ce qu'il y a de meilleur dans un film qui m'a totalement échappé et dont je ne retiens quasiment rien.

1.5/6

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MessagePosté: 08 Mar 2013, 08:04 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Sinon Terrence Malick a donc eu une grande histoire d'amour à Paris. Il a finalement quitté cette femme pour retourner au Texas et épouser une amie d'enfance, morte ensuite d'un cancer.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 08:54 
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Localisation: Fortress of Précarité
Lol.

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MessagePosté: 08 Mar 2013, 11:15 
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Inscription: 04 Juin 2010, 12:55
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Lol aussi, mais lol honteux.
C'est vrai que la formulation de la phrase de Karloff rend drôle ce qui est tragique.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 11:17 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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enfin tragique, ce n'est pas à toi que c'est arrivé, c'est juste pour expliquer le film.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 11:19 
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Inscription: 04 Juin 2010, 12:55
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Karloff a écrit:
enfin tragique, ce n'est pas à toi que c'est arrivé, c'est juste pour expliquer le film.

Oui oui, mais ta phrase était involontairement drôle.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 17:10 
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Je rejoins un peu près Art Core, même si j'opposerai moins le film à Tree of Life (farçon chef-d’œuvre VS nanar) : je le vois plus comme un prolongement un peu foireux de ce dernier, qui fait tout en moins bien. Quand on dit que le cinéma de Malick est précieux parce que risqué (frisant l'imagerie publicitaire, le new age, le ridicule...), il faut assumer que ça implique de possibles ratages.

Le début fait ULTRA-peur. Voir un cinéaste étranger quitter son exotisme pour tourner en France et en français, c'est toujours un test vérité assez radical. Si la vision de la France façon "50 nuances de gris" est pas dénuée de finesse, le cinéma de Malick s'y déploie vraiment sur un mode touristique - moins parce qu'on visite le Mont Saint Michel que parce que le style n’œuvre à rien d'autre qu'à forger sa propre caricature. Plus on avance dans sa filmo, plus Malick semble chercher à distiller la grâce des situations, à y toucher directement sans s'encombrer de péripéties qui feraient écran. Mais il reste que ses films ont toujours eu un objet. Ici, ce n'est plus le cas - sinon une vague réflexion sur l'amour, mais c'est un amour théorique, d'imagerie, sans substance. Olga est sans doute très belle, mais à part être imposée d'emblée comme la grâce à contempler, elle n'est rien d'autre - et à force de n'être qu'une image vide que la caméra course avec une obsession un peu ridicule, elle devient un personnage irritant et distant, notamment dans ses scènes de craquage complètement artificielles.

Malick cherche donc la grâce, sélectionnée par ultra-bribes, comme on fait le videur devant une discothèque select, via un montage fétichiste au surdécoupage un peu usant. Mais surtout il l'épuise à vide, à travers une scénographie inepte répétée ad nauseam, montrant des personnages qui s'évitent, se rapprochent, en silence : qui littéralement TOURNENT EN ROND putain, qui n'existent aucunement dans la réalité (Olga est quoi à part être belle ou amoureuse en levant les bras au ciel ? elle a des envies ? une passion ? un boulot ? elle est déjà à peine mère... le fait que leur maison soit longtemps complètement vide, comme un décor qui attend d'être investi par une narration, me semble particulièrement révélateur). Bref, pour la première fois chez Malick, j'ai l'impression que la forme ne raconte rien.

J'ai l'air de détester, mais je souligne cette artificialité car ce qui sauve le film (ce qui le parsème de pépites en tout cas) tient justement à l'arrivée d'une altérité paradoxale : l'Amérique contemporaine. Ou en tout cas ce territoire anodin d'Oklahoma : ce décor plat, sec, aride, loin de la sophistication des décors français choisis, ce lieu qui en soi n'est ni beau ni chantant, qui aligne les maisons préfabriquées ou abandonnées, a besoin de l’œil de Malick pour trouver du sens. Il y a une espèce de radiographie de l'Amérique aujourd'hui, qui est autre chose que la nostalgie dorée de Tree of Life, qui explose par incongruités magnifiques (la fête foraine, le troupeau de bisons), et qui fait le prix du film. In extremis. C'est aussi dans cette arrivée en Amérique que se mettent en place les rares effets de structure (les voix-off particulièrement ineptes qui trouvent une raison d'être par le mélange des langues, ce genre de chose).

Je dirais pas que ça manque d'ambition : un petit film sur un petit sujet, c'est finalement un véritable défi dans cette filmo. Mais Malick doit commencer à requestionner la forme de ses films - comme il l'a toujours fait jusque là d'ailleurs - et éventuellement penser à se séparer de Lubeski, dont le travail est à présent autonome, et qui assure ici 50% du boulot.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 17:27 
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Localisation: Rebirth Island
J'avais cru voir une première image du film avec Rachel McAdams. Finalement, on parle plus de Kurylenko ici. Malick a encore fait son charclot au montage ?


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 17:29 
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McAdams est un personnage vraiment secondaire, genre 15 minutes de film à tout casser (à peine plus pour Bardem, d'ailleurs).


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:06 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Mais deux personnages sublimes

sinon je crois qu'il faut tomber amoureux d'Olga Kurylenko dès le premier quart d'heure pour aimer son personnage, à part la scène avec l'Italienne, totalement exaspérante et ce qui s'en suit, je trouve son personnage fragile et lumineux. J'aime d'ailleurs qu'il ne questionne jamais pourquoi ils s'aiment ou comment ils se sont rencontrés tant l'alchimie de l'amour est au-delà de ça.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:07 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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sinon Lubezki est Dieu merci au générique des deux prochains Malick. Quand on a trouvé un chef op de génie, on le garde ;-)


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:10 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Bah je sais pas, les zones de confort de cinéaste, autant je comprend humainement (ne plus lâcher quelqu'un avec qui on travaille bien), autant artistiquement je trouve pas toujours ça très heureux. J'ai peur que ça finisse en Burton/Elfman cette histoire, l'un confirmant à l'autre qu'on est décidément bien dans ces chaussons...

Et Lubezki est pourtant mon chef-op préféré de très loin.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:12 
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Pour moi, et même si les deux films sont liés, "To the Wonder" n'est pas un prolongement de "The Tree of Life" mais une réponse intime et personnelle de Malick à son propre cinéma, où le lyrisme est sans cesse contrarié, torturé et mis en crise.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:17 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Tom a écrit:
Bah je sais pas, les zones de confort de cinéaste, autant je comprend humainement (ne plus lâcher quelqu'un avec qui on travaille bien), autant artistiquement je trouve pas toujours ça très heureux. J'ai peur que ça finisse en Burton/Elfman cette histoire, l'un confirmant à l'autre qu'on est décidément bien dans ces chaussons...

Et Lubezki est pourtant mon chef-op préféré de très loin.


Oui, je vois ce que tu veux dire. Le problème pour Malick, c'est surtout sur le plan thématique... Une fois que tu as parlé de ton enfance et de Dieu, de l'amour et de Dieu, ça doit pas être simple d'enchainer.


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