Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 05 Nov 2024, 12:42

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 12 messages ] 
Auteur Message
MessagePosté: 20 Fév 2012, 19:44 
Hors ligne
Successful superfucker
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
Dans les années 50 à Londres, une femme au foyer de milieu aisé décide de quitter son époux pour son amour de jeunesse, un pilote de la Royal Air Force.

Un film dont on a vite ras la couenne qu'il soit ça

Image

jusqu'à donner des envies de ça

Image

Ce qui me fait penser que la mélancolie de Davies sied décidément mieux à ses documentaires qu'à ses films de fiction particulièrement soporifiques pour mémés en manque de camomille.

2/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 22 Juin 2012, 21:13 
En ligne
Meilleur Foruméen
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 86743
Localisation: Fortress of Précarité
J'arrive pas à savoir si j'ai trouvé intéressant la pesanteur maousse que Davies conférait à cette histoire somme toute banale ou si j'ai trouvé ça inutilement pompeux.
Ca reste très élégant dans la forme mais le scénario éveille tellement peu d'empathie pour ses personnages, avec leurs faux problèmes, que le rythme délibérément neurasthénique du récit, avec une non-linéarité superflue de la narration, a tôt fait d'agacer.
Ca m'apprendra à aller voir un film uniquement pour un acteur (au demeurant toujours aussi superbe).

2/6

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Juin 2012, 07:04 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Des petits spoilers

Comme Chez les heureux du monde, beaucoup aimé pour ma part. Les vingt premières minutes en guise de vrai prologue où presque tout s'installe est déjà à tomber, dans son flux continue de souvenirs qui envahissent l'écran pendant que le gaz se diffuse dans la pièce où l'héroïne tente de se suicider... Il y a une scène d'amour tourniquet entre Weisz et Hiddleston qui est superbe. Puis ces choix de musique comme toujours excellent (le concerto pour violon de Barber, interprété par Hilary Hahn). L'aspect mortifère est rapidement envoutant. Ensuite le film peut réellement commencer son adaptation de la pièce de théâtre, ce qui fait un peu peur mais a l'intelligence de n'être pas esquivée en tant que tel. Il y a beaucoup d'espaces laissés aux seuls champs-contrechamps et longs échanges sans en avoir peur, c'est bien je trouve... Même les surgissements soudain de personnages au coin d'une porte (j'adore à ce niveau tout le moment où Weisz enfile sa robe et retombe sur son mari qui prend la place de son amant à son pallier, le cinéaste joue vraiment le jeu)...

Mais les flash-back qui continuent de les rythmer, où les passages souterrains et dans les ruelles du quartier ne m'ont pas semblé agir comme des sorties superficielles du récit, ils sont tout à fait en cohérence avec ce qui est installé d'emblée. Davies s'en sert comme des canaux naturels dans un univers condamné à être clôt et nocturne : c'est du temps dédoublé à l'état pur. Il y a un très beau plan séquence qui intervient dans le métro où l'Histoire, survolée jusqu'ici dans ces histoires d'amour et de mort propres à l'héroïne, s'invite tout d'un coup. On retrouve trois scènes chantées de foules toutes différentes d'ailleurs dans The deep blue sea, celle-ci, et deux autres dans un pub, toutes aussi réussies même si dans des contextes différents, qui projettent à chaque fois ces tempêtes de sentiments au monde extérieur qui avance à un autre rythme. Sur un espace de 24h et au travers de la façade d'immeuble qu'il pénètre, Davies fait s'écouler un temps réceptacle là où il s'évaporait continuellement en scope et sur une période très étendue dans son adaptation de Wharton, mais dans tous les cas une femme incapable de s'insérer dans la société de son époque... Il y a un peu de surlignage parfois avec la scène de ménage dans le musée devant le tableau cubiste, qui vaut presque aussi comme commentaire sur la forme, un peu le truc en trop (enfin c'est la pointe d'humour vache propre au réalisateur qui n'est pas toujours ce que je préfère chez lui).


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 01 Juil 2012, 14:14 
Hors ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36639
Localisation: Paris
Je suis assez d'accord avec Mr Chow même si je serai un peu moins enthousiaste que lui.

Les bémols selon moi se trouvent au niveau d'un truc un peu trop figé par moments, un peu trop sur une seule note, là où on aimerait un peu plus de nuance. Là pour le coup j'y suis allé, tel Film Freak, pour Tom Hiddleston, et pour moi c'est le moins bons des trois acteurs: un peu trop toujours pareil (alternance winning smile/je hurle comme un connard), d'autant plus que le film ne laisse pas assez de place à "l'avant", aux débuts de la relation, lorsque son charme désarmant est censé opérer.

Par contre j'ai trouvé Simon Russell Beale absolument impérial. Et j'ai sur-adoré ce moment hyper classe au début ou bim d'un coup tu vois Hiddleston dans son costard stylé quand il mate Weisz sur le transat, et lui dit qu'elle est la plus belle femme du monde. Tellement cash, tellement hors-contexte, tellement... le SOUVENIR quoi.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 18:56 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23968
Il y a des choses magnifiques dans le film - le plan que cite Liam, le passage de la troisième chanson, les motifs de la voiture et de la cabine téléphonique
après, faut pas avoir peur d'une certain langueur...

4/6


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 19:05 
Hors ligne
Robot in Disguise
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36639
Localisation: Paris
Karloff a écrit:
Il y a des choses magnifiques dans le film - le plan que cite Liam, le passage de la troisième chanson, les motifs de la voiture et de la cabine téléphonique
après, faut pas avoir peur d'une certain langueur...

Ca sent le mec qui prépare son top et avait peur d'avoir raté un film. :D

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 19:24 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
En tout cas ça remontera un peu sa moyenne...


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 19:30 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23968
Qui-Gon Jinn a écrit:
Karloff a écrit:
Il y a des choses magnifiques dans le film - le plan que cite Liam, le passage de la troisième chanson, les motifs de la voiture et de la cabine téléphonique
après, faut pas avoir peur d'une certain langueur...

Ca sent le mec qui prépare son top et avait peur d'avoir raté un film. :D


Lol, exactement.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 19:56 
Hors ligne
Antichrist
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23968
J'ai hésité entre ça et les Kaira en plus
ce soir, 21 Jump Street


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 10 Déc 2012, 20:30 
Hors ligne
Ap'héros
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 19 Juin 2007, 16:19
Messages: 15204
Localisation: Lille
Korean Jesus se doit d'atterrir dans ton top.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 02 Fév 2016, 10:06 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Mai 2014, 10:12
Messages: 3702
Rattrapage grâce à Netflix.
Ce Davies me convainc plus que Of Time and the City dont le lyrisme de la voix off m'avait particulièrement agacé.
Histoire d'adultère banale mais empreinte d'un ton original et réussi où prime une fluidité qui décloisonne temps et espace.
Toutes les clés nous sont donnés mais l'enchainement de l'action et l'inventivité formelle arrivent souvent à surprendre.
Deep blue sea ne se complait pas dans un romantisme ou une contemplation esthétique abusive. C'est inspiré tout du long et bien joué par tous les acteurs avec un regard pour chaque personnages qui arrive à nous les rendre attachants (exemple le mari sur qui j'avais des craintes au début)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 03 Fév 2016, 14:24 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Mai 2014, 10:12
Messages: 3702


Un extrait du film et une des plus belles versions de Molly Malone que j'ai pu écouté

Citation:
In Dublin's fair city,

where the girls are so pretty,
I first set my eyes on sweet Molly Malone,
As she wheeled her wheel-barrow,
Through streets broad and narrow,
Crying, "Cockles and mussels, alive alive oh!"

Chorus :

"Alive-a-live-oh,
Alive-a-live-oh",
Crying "Cockles and mussels, alive alive oh".


She was a fishmonger,
But sure 'twas no wonder,
For so were her father and mother before,
And they each wheeled their barrow,
Through streets broad and narrow,
Crying, "Cockles and mussels, alive, alive oh!"

(chorus)

She died of a fever,
And no one could save her,
And that was the end of sweet Molly Malone.
But her ghost wheels her barrow,
Through streets broad and narrow,
Crying, "Cockles and mussels, alive, alive oh!"


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 12 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Of Time and the City (Terence Davies, 2009)

Mr Chow

13

2145

20 Mar 2015, 20:06

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Sunset Song (Terence Davies - 2015)

DPSR

7

1548

04 Avr 2016, 10:32

Lohmann Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. The Long Day Closes (Terence Davies - 1992)

Qui-Gon Jinn

1

186

29 Nov 2023, 08:09

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Distant Voices, Still Lives (Terence Davies - 1988)

Qui-Gon Jinn

1

250

09 Oct 2023, 22:54

Karloff Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Deep End (Jerzy Skolimowski, 1971)

Art Core

5

2052

12 Fév 2022, 23:53

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Deep Web (Alex Winter, 2015)

Caribou

5

1376

10 Nov 2015, 14:26

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Deep Water (Adrian Lyne - 2022)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Qui-Gon Jinn

16

1422

14 Fév 2023, 23:02

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Deep Fear (Grégory Beghin - 2022)

Qui-Gon Jinn

3

596

12 Mai 2022, 16:22

Abyssin Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Aliens of the Deep (James Cameron, Steven Quale, 2005)

Film Freak

0

327

16 Oct 2023, 13:43

Film Freak Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. To the Wonder (Terrence Malick - 2012)

[ Aller à la pageAller à la page: 1 ... 11, 12, 13 ]

DPSR

186

17925

29 Sep 2015, 10:24

Déjà-vu Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 30 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web