Forum de FilmDeCulte

Oui, voilà...

Les salles diffusant le film le 4 mai en séance unique

http://www.allocine.fr/seance/film-1710 ... 017-05-04/

Cafe des Images- Hérouville-Saint-Clair
Le Parvis Meridien - Tarbes
Pandora - Achères
Le Trianon - Romainville
Le Rex - Châtenay-Malabry
Max Linder Panorama - Paris
Majestic - Lille
La Ferme du buisson - Noisiel
Le Sélect - Antony
Gaumont Rennes
Le Concorde - La Roche-sur-Yon
Cinéma le Coluche - Istres
Diagonal-Capitole - Montpellier
Cap Cinéma - Polygone Riviera - Cagnes-sur-Mer
Cap Cinéma la Laperouse- Albi
Cap Cinéma Le Forum - Laon

Mieux que les hologrammes de Mélenchon

Ah bah j'irai bien à la séance de Lille. Par contre les écrans du Majestic sont assez petits, dommage.

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C'est pas la liste définitive, y aura encore d'autres salles.

oui pas mal de mk2 gaumont et ugc j'imagine

J'ai pas suivi, mais pourquoi en séance unique ???

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Plus loin dans le concept, tu peux pas test.

Un recensement, non exhaustif sans doute, des projections (73 à cette heure):
https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1ppd5z_PoakDYnKr7BWGLnLAO5JM&usp=sharing

Edit (18 avril): 97 désormais.

Edit (28 avril): 195 listées désormais sur les 238 (!!!) annoncées par Mars Films.

C'est fou ce film!!!
Aucune date de sortie de DVD ou blu-ray alors qu'il est déjà sortie aux USA il y a un moment déjà. Aucune BO disponible (j'ai eu un échange avec Hanan Townshend qui me disait il y a à peine un mois qu'il n'avait aucune info non plus à ce sujet).
Donc en gros si on loupe la séance du 4 mai ou si il n'est pas diffusé dans votre ville (je suis à Clermont-Ferrand et pour le moment rien...) ben on l'a dans le baba. Alors que c'est un film majeur. C'est une chance sinon rien.
On peut se dire que c'est le concept qui veut ça. Cette vision des choses se tiendrait si on se disait que le film ne vaut que pour la séance ciné. Mais dans cette optique là ce serait acceptable s'il était largement diffusé et sur plus d'une séance ça se tiendrait. Ce n'est pas le cas...
En gros c'est une question d'argent. je ne suis pas naïf, c'est compréhensible. Mais voir la flopée de navets qui sortent en continue et faire des pieds et des mains pour une diffusion en sale en séance unique... Faut pas abuser!

Et donc le 4 mai je ne pourrai pas être dispo pour aller le voir. Quelle bande mongoliens quand même

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Je voulais adorer, je partais confiant mais au final le film m'a un peu glissé dessus sans jamais rien accrocher.

En fait c'est assez fascinant de voir à quel point il est dans la lignée des précédents. C'est vraiment Knight of Cups avec Bale remplacé par des poissons et des étoiles. On retrouve ce même flottement permanent, cette même quête d'apaisement à travers une errance décousue et mélancolique. C'est cet aspect décousu qui me dérange le plus en fait. Moi j'ai besoin qu'on me raconte quelque chose à travers les images, que ça renvoie à une forme d'organisation esthétique et plastique. Or là j'ai vraiment le sentiment que Malick est sur un mode aléatoire. Alors peu à peu se fait jour son projet en trois étapes un peu grossière (création du monde cosmogonique, temps des dinosaures [hyper court en fait], arrivée de l'homme) mais c'est tellement le bordel dans le montage, c'est tellement le bordel dans les images qui tantôt sont magnifiques et lisibles, tantôt sont un amas hideux de je ne sais quoi que forcément j'ai le sentiment de passer le film à essayer de recoller les morceaux, à essayer de dégager un squelette général à cette construction.

Évidemment que certaines images impriment la rétine et sont incroyables (toutes les scènes sous-marines sont sublimes, le plan de l'extinction des dinosaures est dingue) mais c'est tellement détaché encore une fois d'une véritable construction que je n'en retire pas grand-chose. Surtout pour terminer sur un message neu neu sur l'amour. On parle beaucoup de poème, de prière mais même en le prenant comme ça je ne le trouve pas entièrement réussi. Patricio Guzman récemment par exemple me semble très très au-dessus.

Puis difficile de nier que le film est parfois hideux (ces CGI totalement ratés qui font Sur la terre des dinosaures). D'ailleurs je suis assez surpris d'un film aussi artificiel pour filmer une nature visiblement adorée mais qui ne cesse d'être numériquement modifiée. Le plus étrange à ce niveau-là c'est dans sa représentation des premiers hommes. Ils ne sont absolument pas crédibles (des espèces d'éphèbes athlétiques à poil avec de fausses dents, c'est un peu ridicule) mais surtout Malick a décidé de leur effacer sciemment la bite. Il fait tout pour ne pas filmer leur intimité et quand malheureusement le plan devrait laisser entrevoir un zgeg it is nowhere to be found. Ça peut sembler un détail purement trivial (sur Twitter on m'indique que c'est peut-être une demande de National Geographic ce que je ne crois pas) mais ça dit pour moi beaucoup sur cette vision qu'à Malick d'une nature, d'une réalité façonnée à son goût dans un geste totalement artificiel et poétique si l'on veut mais qui n'est pas comme je le lis depuis hier soir une élégie du monde et des hommes. D'ailleurs il n'est pas non plus innocent que dans le film les hommes sont indistincts, filmés à la DV (eux ne méritent sans doute pas l'image IMAX 4K HD mes couilles) dans de courtes séquences où ils n'ont ni noms, ni visages. Malick les réduisant à des espèces d’archétypes sociétaux (séquence les fous, séquence les paysans, séquence rituel de massacre de bovins…). Bref quelque chose qui au fond me dérange un peu dans un film qui voudrait sans cesse être d’une limpidité pure entre lui et le public réduisant à néant les mots entre les images, la voix-off de Blanchett étant bien plus une espèce de matière incantatoire qu’un véritable propos, mais qui dans le même temps ne cesse de construire l'image et de la dénaturer. Un film qui voudrait célébrer la vie mais qui ne cesse de travailler la nature morte (numérique).

J'ai vraiment pas de colère contre le film, je suis juste déçu par ce geste qui me semble très imparfait et qui me fait regretter le Terrence Malick du Nouveau Monde où tout était déjà là mais où ça me bouleverse totalement alors que là j'ai regardé ça d'un œil franchement distrait malgré une fois de plus quelque chose d'assez unique dans le projet qui me le rend forcément singulier et précieux d'une certaine manière.

Bizarrement je l’aurais bien revu en salles pour affiner cet avis un peu tiède qui je sens pourrait tout à fait pencher d’un côté comme de l’autre.

3/6

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CroqAnimement votre

C'est tellement mon absolu de cinéma... j'ai trouvé le film extraordinaire, une grande expérience mystico-cinéphile qui m'a réconcilié avec Terrence Malick. La fluidité du montage, la beauté de certaines séquences, la poésie qui s'en dégage, l'humanité qui transpire de tous les plans. Cela aurait pu durer encore dix heures.

6/6

je lis ça souvent, en effet. Perso je trouve toute la séquence incroyablement belle et puissante, juste pour son étrangeté et sa poésie rousseauïsste. J'ai plus tiqué sur les images dv aux quatre coins de la planète, mais j'ai écrasé ma larme sur les cinq dernières minutes.

Je voudrais juste réagir à la DickGate.

Je me demande tout simplement si montrer une bite empêche le film d'avoir une classification tous publics.
Est-ce que vous vous souvenez que Kubrick avait du retoucher digitalement la scène d'orgie de EYES WIDE SHUT à cause de la censure américaine?
Et puis le montage s'attarde sur les mouvements, sur les gestes, sur ce qui entoure ces hommes (les serpents, etc..) il n'est pas vraiment question de filmer frontalement le corps des premiers hommes, on s'en fiche complètement.
J'ai même lu qu'ils étaient trop propres mais qui dit que les premiers hommes ne se lavaient jamais?

Je comprends qu'on puisse facilement trouver cette scène ridicule, tout comme on pouvait trouver ridicule les hommes déguisés en singes dans "2001", mais là aussi, il est question de "saut de foi".... Comme le dit très bien Karloff, c'est justement le but de cette scène de provoquer une étrangeté poétique, une sorte de décalage, de trouble.... C'est casse-gueule, mais quand on est vraiment saisi dans le mouvement du film, c'est sublime. Tant pis pour ceux qui sont restés en dehors.

Si on a passé cette scène à bien fixer les entrejambes pour vérifier si on voyait bien leur bite, c'est évident qu'on passe à côté.
Assume que t'es gay, Artcore.

Pour moi, ces premiers hommes sont une métaphore de l'innocence qui justement va disparaitre après la scène du serpent - ils se battent ensuite si mes souvenirs sont bons.