Forum de FilmDeCulte

Découvert hier soir sur le bel écran gigantesque de sieur Xcapist.

C'est bizarre, je trouve le film à la fois très Malick et parfois assez loin de ce qu'il sait pourtant faire le mieux.

Bon, c'est pas si bizarre vu qu'il s'agit de son premier mais je dois avouer avoir été décontenancé par cette narration très elliptique au début (la relation naissante est dressée en une séquence "montage") et assez redondante au milieu (on tue quelqu'un, on bouge, on tombe sur quelqu'un, on le tue, on bouge, on tombe sur quelqu'un, on le tue, on bouge, etc.) et même si je comprends la nécessité de cette répétition qui transforme Kit en vulgaire malade aux yeux de Holly qui le considérait jusqu'alors comme son prince venu la délivrer, ce sentiment passe non pas par la mise en scène ou l'écriture mais par une voix off qui, sans être lourdingue, reste quand même très explicite.

Alors que j'ai l'habitude de voir Malick prendre son temps (plutôt que d'être elliptique), laisser les images parler (plutôt que de tout faire dire à son protagoniste), structurer ça de manière à ce qu'il n'y ait rien de superflu même quand ça dure trois heures (plutôt que de reproduire les mêmes scènes).

Bon, je suis un peu difficile avec ce premier essai, parce que sur le reste, c'est déjà assez brillant.
Il y a déjà le talent de Malick à cristalliser en une image tout un ressenti. Parfois, c'est même un truc qui tient à rien, comme le plan sur lequel s'inscrit le titre, qui voit Kit de dos marcher vers Holly dans son jardin. C'est tout con, mais c'est tout beau. Tout est dit, dès ce plan.

Quelque part, la qualité elliptique du premier acte évite tout enlisement inutile, et les personnages sont remarquablement bien cernés en à peine quelques minutes. Deux personnages assez beaux, surtout lui en fait, totalement hors de ce monde, faux James Dean, vrai psychopathe, mais pas forcément là où on l'attend. J'ai été par exemple très agréablement surpris par le dénouement, là où je m'attendais à une fin classique style "mec encerclé et abattu comme le nase qu'il est". Tout cet épilogue sur son jeu face aux flics, où il apparaît presque sous un nouveau jour, comme si tout avait mené à ça, ou comme s'il ne s'en rendait pas compte, comme un enfant (Kit/Kid). Je me demande même si ça aurait pas été encore plus fort avec des personnages encore plus jeunes.

Outre la fin, assez forte donc, le film est parcouru de scènes puissantes : la maison qui prend feu (qui n'est pas sans rappeller les flammes de Days of Heaven), elle qui regarde les vieilles photos, etc.

Enfin bref...il faut que je me refasse La Ligne rouge (auquel j'avais moyennement accroché) et Le Nouveau monde (que j'avais beaucoup aimé) avant Tree of Life (que j'espère adorer).

4/6

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Et les Moissons du ciel ?

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N'écoutez pas Film Freak

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Pareil, j'ai découvert ce film y a 2-3 mois, j'ai vraiment halluciné de la liberté du truc, de l'émotion à fleur de peau de certaines scènes (celles où Spacek mate les vieilles photos là). C'est super libre, super vivant, ça tue.

J'ai alors compris comment l'addition des MOISSONS DU CIEL et de ça avait permis d'attirer un tel cast 20 ans plus tard sur LA LIGNE ROUGE.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Moi j'ai toujours pas compris pourquoi il avait rien fait pendant 20 ans par contre.

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Projets avortés à la Kubrick, non ?

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I think we're gonna need a helmet.

On dit qu'il vivait à Paris.

Si ça se trouve, on l'a croisé plein de fois sans s'en rendre compte.

Si ça se trouve, on s'en fout.

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Il s'est beaucoup consacré à l'enseignement, non?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et à ses élèves.

C'est pas le ciel qu'il a moissonné.

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Il en a suivi, des lignes rouges.

lol.
The trique of life.

Il a choppé les petites indiennes et crée la Poca Dance.

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