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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:36 
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Antichrist
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...et tombe dans la niaiserie ("L'amour qui nous aime").

Heidegger quand même, hein.


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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:37 
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Karloff a écrit:
...et tombe dans la niaiserie ("L'amour qui nous aime").

Heidegger quand même, hein.

Kurylenko qui le sussure à la fin d'un film plein de ce genre d'aphorismes quand même, hein.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:39 
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Antichrist
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Ce n'est pas ce que je préfère, mais on peut pas dire que le film flatte particulièrement le sentiment amoureux niais. Au contraire. Il nous montre que l'amour est éphémère, que la passion s'estompe devant le mutisme, qu'il est incompréhension, trahison et déception.


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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:41 
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Oui mais quand il montre la passion, c'est souvent niais.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:43 
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Antichrist
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Au début du film, tu veux dire ? Je trouve au contraire qu'il capte très bien le sentiment amoureux, ce sentiment d'être seul au monde... J'ai plus de mal avec la partie trahison, de la discussion avec l'italienne chelou là et du côté effectivement redondant du récit.


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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:52 
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Film Freak a écrit:
David Swinton a écrit:
Film Freak a écrit:
Non, on (enfin je) trouve le film vide non pas parce que Malick ne se renouvelle pas mais parce qu'il se caricature.


Mais qu'est-ce qui donne cette impression de caricature? Le fait qu'il répète certains traits de mise en scène?

Qu'il en abuse, qu'il les pousse à l'extrême...


Soit. Il n'y va pas de main morte cette fois. :lol:

Mais son ambition était d'en faire un film quasi muet. Et en quelque sorte, les maladresses du film (son appui extrême sur l'image, entre autre) sont ce que j'aime le plus.

Film Freak a écrit:
Non, on peut s'auto-caricaturer sans en être conscient.


Ok! Inconsciemment, disons qu'il devient une caricature pour certains. ;-)

Film Freak a écrit:
Citation:
Pour moi, cette manière est le langage de Malick. Pourquoi faudrait-il qu'il varie son langage s'il aime le faire de cette façon? S'il croit que c'est la bonne façon.

1. Cet argument, je peux donc le ressortir pour tous les films de n'importe quel réal alors?
2. Qui a parlé de varier?
3. Le souci, à mes yeux, ce n'est pas qu'il s'agit du même langage, c'est que cette fois, il hurle.


C'est sûr que c'est plus concentré cette fois, puisqu'il laisse tomber tous les autres recours narratifs.

Film Freak a écrit:
...et tombe dans la niaiserie ("L'amour qui nous aime").


Malick met ça dans la bouche de ses personnages, ça ne veut pas dire qu'il cautionne tout ce qu'il y met. Il se trouve que pour le personnage d'Olga, l'amour vient de l'extérieur. Ce pourquoi elle l'espère sans cesse. Que ce soit niais ou pas, le personnage est ainsi.

Film Freak a écrit:
Par rapport à ses autres films.


Peut-être qu'il cherche à se différencier des autres films. Ou plutôt, d’approfondir autrement.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 20:55 
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Film Freak a écrit:
Oui mais quand il montre la passion, c'est souvent niais.


Mais la passion frôle souvent la folie... presque tout le temps la niaiserie. Je trouve la surenchère lyrique parfaite. C'est exactement ça.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 21:06 
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Faut que je le revois. Mais ça a fonctionné pour moi la première fois.

En quoi une femme, parce qu'elle est belle et pose pour des mags, ne peut pas jouer l'innocence et la foi en l'amour? S'il y a une chose que Malick réussit toujours, c'est de faire disparaître l'image de l'acteur (voir Colin Farrel dans The New World). Avec Olga, c'tait pareil. Enfin, pour moi. Il faut dire que je méconnais cette femme. Mais j'ai vu Oblivion hier, et je ne l'ai quasiment pas reconnu.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 21:10 
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David Swinton a écrit:
Faut que je le revois. Mais ça a fonctionné pour moi la première fois.

En quoi une femme, parce qu'elle est belle et pose pour des mags, ne peut pas jouer l'innocence et la foi en l'amour?


J'ai répondu déjà.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 21:19 
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Peut-être est-ce toi qui a eu trop conscience de son image. J'ai eu du mal avec DiCaprio dans Django. Mais je crois que c'est parce que je le connaissais trop comme le good guy, le jeunot imberbe à la voix claire.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 21:45 
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Sans forcément vouloir lancer une longue discussion...
David Swinton a écrit:
Mais c'est l'un des rares textes qui ne juge pas les choix artistiques de Malick, l'un des seuls qui n'oppose pas ces choix en les opposant aux façons classiques d'aller chercher l'auditoire.
Citation:
Mais il faut être aux aguets. Il parle d'abandon. Et effectivement, il est juste de dire qu'il faille s'abandonner au film pour l'apprécier.
Citation:
Mais je soupçonne que son handicap oral l'a aidé à comprendre d'avantage ce film mutique.

Je suis toujours un peu irrité par ce genre d'arguments. L'ensemble de la critique française, comme beaucoup de foruméens ici, ont une cinéphilie et une idée assez ouverte du cinéma pour accepter, et même rechercher, des films qui fonctionnent autrement. Cette dernière décennie, on a pas vu les critiques unanimement rejeter les Weerasethakul ou Gerry de Gus van Sant, où il y a tout aussi peu de ligne dramatique, de personnages, ou de dialogues... et tout autant de destruction des formes traditionnelles. Cela ne veut pas dire qu'ils ont forcément raison sur le dernier Malick, mais qu'il faut peut-être accepter que le rejet du film ne soit pas dû à une déstabilisation, ou à une non-disponibilité de spectateur, mais au fait que la proposition est jugée par beaucoup inaboutie et inefficiente, quand bien même elle travaille une voie prometteuse. On a peut-être tort, pourquoi pas, mais je t'invite à voir notre rejet comme un jugement clair et lucide de ce que Malick propose, et non comme une inaptitude à voir son film.


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MessagePosté: 01 Mai 2013, 22:32 
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Schtroumpf sodomite
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Inscription: 22 Mar 2006, 22:43
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David Swinton a écrit:
Peut-être est-ce toi qui a eu trop conscience de son image.


Je savais même pas qu'elle existait avant le film.

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MessagePosté: 01 Mai 2013, 23:09 
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Tom a écrit:
Je suis toujours un peu irrité par ce genre d'arguments. L'ensemble de la critique française, comme beaucoup de foruméens ici, ont une cinéphilie et une idée assez ouverte du cinéma pour accepter, et même rechercher, des films qui fonctionnent autrement. Cette dernière décennie, on a pas vu les critiques unanimement rejeter les Weerasethakul ou Gerry de Gus van Sant, où il y a tout aussi peu de ligne dramatique, de personnages, ou de dialogues... et tout autant de destruction des formes traditionnelles. Cela ne veut pas dire qu'ils ont forcément raison sur le dernier Malick, mais qu'il faut peut-être accepter que le rejet du film ne soit pas dû à une déstabilisation, ou à une non-disponibilité de spectateur, mais au fait que la proposition est jugée par beaucoup inaboutie et inefficiente, quand bien même elle travaille une voie prometteuse. On a peut-être tort, pourquoi pas, mais je t'invite à voir notre rejet comme un jugement clair et lucide de ce que Malick propose, et non comme une inaptitude à voir son film.


Je ne visais aucune presse en particulier, surtout pas la presse française. Et je ne remet pas en doute le professionnalisme de certains critiques. Mais la presse est-ce qu'elle est, une mécanique complexe et souvent absurde

J'ai lu certains argumenter que le film se limitait à une suite de cartes postales aux personnages creux, sans rien de consistant pour lier tout ça. C'est l'argument le plus lu, et le plus con. Ça m'a effectivement surpris venant même de critiques qui ont pu apprécier des films comme Gerry (y a t-il quelque chose de consistant dans Gerry?). Mais j'ai l'impression que certains auraient préféré une plus grande sécheresse, moins de lyrisme, plus de retenue. Les gens ont du mal avec les débordements lyriques en général (plus que les débordements de violence en tout cas). On accuse complaisance. Ça a quelque chose de honteux. Mais justement, le film est à propos de ça.

Si le film a réussi à toucher profondément des spectateurs, le problème se trouve chez ceux qui n'ont pas réussit à être touché. C'est leur honte, leur cynisme, leur vision du cinéma qui est en cause. Faut pas chercher. ;-) Si ça se trouve Twilight est un chef-d'oeuvre. ;-)

(je me permets d'écrire ces conneries, car la chose la plus légitime au monde est de critiquer ceux qui critique. Je ne vais pas pleurer sur leur sort. ;-) ). C'est trop facile de blâmer un film. Et c'est un droit. Mais souvent c'est pas très constructif. Parfois la critique ne crée rien d'autre que des derniers mots, parce qu'il faut bien en écrire, qu'il faut bien s'élever face à ce qu'on ne comprend pas. Toujours avec la certitude que le problème vient nécessairement du film. La presse est ce qu'elle est (et je m'inclus dans le bateau).

Cela dit, elle peut continuer. Je blâmais surtout celle qui ne sauve rien.

Ton jugement négatif du film est probablement clair et lucide, autant que mon jugement de certains Nolan. Il explique ta déception. Mais faut pas m'écouter, ces temps-ci, je me questionne sur l'utilité d'une critique négative... à côté d'une critique positive qui donne envie de revoir. Moi c'est simple, je ne les lis plus. Remarque, je vais probablement écrire du négatif prochainement. :lol: Mais je suis conscient que ça sert pas à grand chose, même de manière constructive. Ça profite à qui? What's the point? :shock: D'ailleurs, quand je vois un mauvais film, je n'écris presque plus. Ça frustre ceux qui ont aimé de toute façon. ;-)

J'avoue que la critique de cette conne m'a bien piqué. http://voir.ca/cinema/2013/04/25/to-the ... de-beaute/

(Attention, je ne me prends pas au sérieux avec ce texte)

D'un blasé

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MessagePosté: 02 Mai 2013, 03:28 
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David Swinton a écrit:
(y a t-il quelque chose de consistant dans Gerry?)

Deux choses au moins le sont comme rarement : le temps et l'espace.


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MessagePosté: 02 Mai 2013, 08:36 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Messages: 22790
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Déjà-vu a écrit:
David Swinton a écrit:
(y a t-il quelque chose de consistant dans Gerry?)

Deux choses au moins le sont comme rarement : le temps et l'espace.

Pas mieux.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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