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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:19 
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Antichrist
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Prout Man a écrit:
Pour moi, et même si les deux films sont liés, "To the Wonder" n'est pas un prolongement de "The Tree of Life" mais une réponse intime et personnelle de Malick à son propre cinéma, où le lyrisme est sans cesse contrarié, torturé et mis en crise.


Je trouve le film plus proche du Nouveau Monde. Amérique filmé comme un paradis perdu, perso masculin quasi mutique... en moins abouti.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:23 
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Karloff a écrit:
Je trouve le film plus proche du Nouveau Monde. Amérique filmé comme un paradis perdu, perso masculin quasi mutique... en moins abouti.

Mhhh, c'est plutôt le Mont St-Michel qui est le paradis perdu, il me semble. Mais oui, y a cette opposition entre l'Ancien Continent et le Nouveau Monde, et surtout le thème du déracinement.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 18:27 
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Antichrist
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ah oui l'amour de sa vie s'appelle Michelle d'ailleurs (cf message plus tôt dans la page), sinon pour moi l'amérique est un paradis perdu, elle dit: "c'est riche ici" et après on te montre l'envers du rêve américain.


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 20:52 
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BA américaine:

Disponible en téléchargement sur Apple Trailers.

Bande-annonce assez mauvaise sur le plan des voix off tout de même. Et puis il faut bien dire que cette musique (qui n'est pas du film), on en a soupé !


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MessagePosté: 08 Mar 2013, 21:25 
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Les premières minutes annoncent la couleur avec les images filmées au portable et le début de cette voix off lourdingue où l'on déclame des aphorismes ridicules sur l'amour, même si on passe aux magnifiques images de Lubezki par la suite, on est pas loin du film d'étudiant.

J'ai vraiment eu l'impression que le style de Malick tournait à vide, que souvent la beauté était ici au service de rien, et son cinéma semble se faire de plus en plus redondant. J'ai retrouvé globalement tout ce qui m'avait laissé de marbre dans Tree of Life, notamment la répétition des mêmes scènes ad nauseam (en lieu et place des soucis en famille, les soucis en couple), régulièrement entrecoupées de quelques plans sensoriels sur une surface d'eau ou des herbes hautes (c'est sans aucun doute le plus caricatural, du moins caricaturable, des films de l'auteur), mais aussi la concentration du récit sur des problématiques de plus en plus petites.

Jadis, les films de Malick savaient inscrire leurs histoires au sein d'un canevas qui permettaient également une certaine richesse (surtout La Ligne rouge et Le Nouveau monde, que j'estime comme ses meilleurs), et du coup, les thématiques étaient diverses et s'entremêlaient de manière plus cohérente et homogène (pour schématiser : les amours contrariées et le rapport à la nature). Déjà dans Tree of Life, je trouvais le mariage du cosmogonique et de l'intime moins réussi, et je préférai clairement la grandiloquence du rapport à l'univers, ici Malick n'ancre pas sa trame dans quelque chose de plus large et ne parvient pas à transcender la banalité de "l'intrigue".

J'ai tenté de me raccrocher au fil narratif suivant le le prêtre interprété par Bardem, plus intéressant que les tergiversations sans intérêt d'Affleck & Kurylenko, mais le personnage apparaît sacrifié, et le rapport à la spiritualité est plutôt superficiel. Comme le reste à vrai dire. Finalement, ça n'est pas si éloigné de Spring Breakers, dans sa forme à structure éclatée et à belles images spleen. Puis, outre le fait que, perso, ma conception de l'amour ne correspond pas trop à l'image qu'en fait Malick, entre le mutisme et le "je cours comme une gogole" qui caractérise une séquence sur deux dans le film, je trouve que son approche impressionniste plombe complètement le film. J'ai du mal à ressentir quoi que ce soit tant l'auteur met tout au même niveau, temporalité, espace, drame, légèreté. La démarche est indéniablement volontaire mais non moins ratée à mon goût.

Et quand on rajoute à ça des répliques à la con comme "Je suis l'expérience de moi-même" lâchée par le personnage de l'italienne sortie de nulle part là...bon.

Olga n'a jamais été aussi belle (mais la faire marmonner qui plus est avec accent, niet). Les autres ne font que passer. Comme le film.

2/6

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MessagePosté: 10 Mar 2013, 11:24 
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"A la merveille" est un film précieux, parce qu'il continue de proposer une voie dissonante, nouvelle, affirmée, d'un cinéma qui n'a plus grand chose à voir avec ce que l'ensemble de l'industrie américaine ou mondiale a à nous offrir. C'est paradoxalement sa suprématie fragile dans sa méthodologie et son exécution, qui le place parfois au bord de la rupture, proche de l'autisme. Mais même dans ses failles, ses saillies, l'oeuvre arrive à conserver une longueur d'avance sur ses concurrents. Ainsi d'une histoire d'amour mille fois contées, Malick réinvente le drame amoureux, par touche impressionniste, sensorielle, convoquant autant la mélancolie du peintre Edward Hopper, que le flux de la conscience qu'aimait couché sur papier l'écrivaine Virginia Woolf.

6/6


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MessagePosté: 10 Mar 2013, 22:24 
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Putain j'ai peur.

Et toujours pas de date de sortie en Belgique. Super.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


Dernière édition par Arnotte le 11 Mar 2013, 09:05, édité 1 fois.

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MessagePosté: 10 Mar 2013, 23:45 
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Tiens lui aussi il a sa place ici : top-des-vendus-t14781.html?hilit=vendus

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MessagePosté: 11 Mar 2013, 09:40 
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Quand je vois les mono-expressions renfrognées de Brad Pitt dans THE TREE OF LIFE, quand je vois la tête figée de Ben Affleck dans celui-là... j'ose même pas imaginer la tête de mille kilomètres de long que va nous pondre Christian Bale dans le prochain.

C'est là, quand Malick semble se dépouiller de tout scénario, qu'on se rend compte que c'est ptêt pas un super directeur d'acteur en fait. Les scènes où Olga Kurylenko souffre dans le couple sont hyper tendax (ouais le plan au vernissage où Affleck vient lui parler et elle se barre, le laissant en plan... ouhlalala... Et les scènes où elle se rebiffe à la piscine) et forcément, lorsque "la magie n'opère plus" au niveau de la captation sensorielle des chairs et des lumières, t'as l'impression qu'y a pas grand chose derrière.

Alors c'est un peu le syndrome DE ROUILLE ET D'OS: si c'était le premier film de n'importe qui, ce serait une tuerie. Évidemment ça reste sublime par (brefs) moments, mais il nous avait habitué à beaucoup mieux. Déjà l'absence de cadre scénaristique doublé du fait qu'on est dans un film avec des stars fait que j'ai eu vachement de mal à rentrer dedans: au début, je vois pas des personnages, je vois deux acteurs connus en train d'appliquer la méthode de travail Malick et je passe plus de temps en tant que spectateur à m'interroger sur comment ça fonctionne (Elles durent combien de temps les prises ? Tiens, c'était prévu, ça ? Il pense quoi Affleck à ce moment-là ? etc...) qu'à me laisser prendre par l'histoire, aussi ténue soit-elle.

Après y a trop de trucs auxquels je crois pas dans ce film. Le taf d'Affleck ???? Rachel McAdams en rancheuse ???? Désolé mais pour moi ça passe pas. C'est là qu'on se rend compte que ses films "récents" avaient un cadre, historique, scénaristique, ou alors partaient suffisamment en couille pour noyer le poisson (THE TREE OF LIFE, super film, mais qui montrait déjà un peu les limites du truc...). Là le roi est nu, en tout cas il s'est déshabillé comme il a déshabillé son scénario (ouuuh....).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 11 Mar 2013, 11:38 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Après y a trop de trucs auxquels je crois pas dans ce film. Le taf d'Affleck ????

J'ai surtout pas trop compris les scènes qui s'attardent dessus. What's the point au juste? Un rapport à la nature? A la crise (truc qui me paraît mais com-plète-ment sous-traité)?

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MessagePosté: 11 Mar 2013, 11:54 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
C'est là, quand Malick semble se dépouiller de tout scénario, qu'on se rend compte que c'est ptêt pas un super directeur d'acteur en fait. Les scènes où Olga Kurylenko souffre dans le couple sont hyper tendax (ouais le plan au vernissage où Affleck vient lui parler et elle se barre, le laissant en plan... ouhlalala... Et les scènes où elle se rebiffe à la piscine) et forcément, lorsque "la magie n'opère plus" au niveau de la captation sensorielle des chairs et des lumières, t'as l'impression qu'y a pas grand chose derrière.

(...)

Après y a trop de trucs auxquels je crois pas dans ce film. Le taf d'Affleck ???? Rachel McAdams en rancheuse ???? .


C'est là que je me rends compte que je n'ai quasiment aucun souvenir du film.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 11 Mar 2013, 12:51 
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Je me suis fait la même réflexion, quelle scène de vernissage ? quelle scène à la piscine ? Misère...

Film Freak a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Après y a trop de trucs auxquels je crois pas dans ce film. Le taf d'Affleck ????

J'ai surtout pas trop compris les scènes qui s'attardent dessus. What's the point au juste? Un rapport à la nature? A la crise (truc qui me paraît mais com-plète-ment sous-traité)?


C'est plus un truc sur la pollution, sur le corps étranger qui vient souiller la terre. Comme dans la relation amoureuse. Il est clair que Malick met tout au même niveau, l'amour, la foi, le monde et chaque partie est en réalité construite de la même façon avec ses doutes qui viennent parasiter l'élégie.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 11 Mar 2013, 13:07 
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En observant le personnage pataud et dénué de toute grâce et de toute finesse interprété par Kurylenko, à savoir une grosse bouffonne qui passe son temps à courir en agitant les bras (on comprend sa fille et les mecs qui l'ont largué, c'est difficile de s'afficher en public avec une demeurée pareille), je me suis dit que cette vision de la femme doit probablement venir de l'image enfouie d'une vierge souillée, un peu comme Michel Fourniret qui a découvert sa vocation en voyant enfant sa soeur chier dans un seau.

Jusqu'à présent, Malick avait toujours eu la présence d'esprit de mettre autre chose dans ses films (des soldats, des dinosaures, des indiens), et c'était ce qui en faisait l'intérêt, au-delà de leurs évidentes qualités plastiques. Je me rassure en me disant que son prochain film a sur le papier un argument suffisamment solide (et un personnage principal masculin, ouf) pour faire oublier cela.


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MessagePosté: 11 Mar 2013, 13:39 
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Je suis surtout curieux de voir à quoi vont ressembler les deux prochains - si du moins on considère que la filmo de Malick progresse en diptyques (Badlands/Moissons - Ligne Rouge/New World - Tree of Life/Wonder).

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MessagePosté: 11 Mar 2013, 13:55 
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Arnotte a écrit:
Je suis surtout curieux de voir à quoi vont ressembler les deux prochains - si du moins on considère que la filmo de Malick progresse en diptyques (Badlands/Moissons - Ligne Rouge/New World - Tree of Life/Wonder).

L'univers de la musique et l'univers du cinéma, donc je suppose que ce sera moins intime et plus docu-fiction...


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