Forum de FilmDeCulte

Si vous parlez des plans dans les herbes hautes, il me semble qu'ils ont fabriqué spécifiquement une grue de guedin, permettant de suivre les mecs sur des dizaines et des dizaines de mètres sur des terrains en pente et accidentés.

Damn.

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On en voit un bout ici :



L'Akela Crane qu'elle s'appelle la bougresse.

Je suradore le film, sa mélancolie terrible, le regard de Jim Caviezel entouré de fusils, la musique qui me met les larmes aux yeux. Une merveille absolue.
Il y a un truc cependant qui me fait tiquer à chaque fois c'est

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CroqAnimement votre

Ah bon? Je trouve pas ça spécialement en décalage... C'est quoi le souci?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah moi j'aime bien au contraire, ça permet de tenir le film à proximité du spectateur, et de ne pas tomber totalement dans la rêverie et le fantasmé. Il y a un côté très brut dans cette séquence.

Le truc c'est que la première fois que j'ai vu le film ça m'a fait rire tellement c'était con. Le film a un côté mystique et là on est brutalement revenue à une espèce de trivialité terrible et cruelle. J'aurais plus vu ça dans Le Soldat Ryan par exemple. Le décalage est sans doute voulu mais je me dis que je préférerais le film sans cette scène.

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CroqAnimement votre

Revu ce WE

Chef d'oeuvre aussi. Meilleur film de guerre mais pas que. Critique bourrée de spoilers.

Juste après ce plan du crocodile, dont les japs se sont inspirés pour leur stratégie de défense, dès la séquence d'introduction, Malick nous plonge dans un idéal. Un retour à la nature, un retour aux sources complètement idéalisé qui donne envie de tout plaquer pour partir (et qu'il détruira plus tard dans le film). Le rappel du soldat, dans cette scène entre Sean Penn et James Cazeviel, est le dur retour à la réalité "La guerre te tueras".
Après cette introduction intimiste, on plonge directement dans le quotidien des soldats sur le bateau : promiscuité, peur, regrets. Puis les officiers. Le lieutenant-Colonel (magnifique Nick Nolte) qui avale ce que lui dit le général Travolta. Il est frustré. Enfin il va pouvoir briller. Puis le débarquement. On sent la tension des soldats. Rien ne se passe. Et rien ne se passera pendant près d'une heure (je crois). Les seules traces de guerre qu'on voit sont quelques cadavres et des blessés. Puis arrive cette colline. Le temps s'arrête. Les hommes chargent et meurent. Certains n’acceptent plus, deviennent fous. Le temps se bloque dans le film, malgré quelques avancées.
Jusqu'à ce que le colonel vienne jusqu'au front, et que le bunker japonais soit attaqué. on découvre enfin l'ennemi : faibles, rachitiques, les soldats japonais chargent à la baïonnette au lieu de tirer (ont-ils seulement encore des munitions dans leurs fusils ?). On découvre un ennemi vaincu, ce qui est confirmé par l'attaque de la base dans la jungle, sans doute la plus belle scène de combat que j'ai vue. Un espèce de brouillard mystique sépare les combattants, il se dissipe on ne sait pas vraiment pourquoi, et les américains chargent. Les japonais n'opposent une résistance que purement formelle. On découvre les différentes réactions face à la mort promise par les américains, comme cet officier qui prie, immobile, au milieu du combat, isolé, seul, mais finalement le seul à être fort.
Je passerai sur la permission, le doute des soldats, l'histoire d'amour brisée de John Cusak, la désillusion de Cazeviel, finalement rejeté de son paradis sur terre.
Et, finalement, les japonais le tueront, lui.

Il y a tellement d'autres choses à dire sur ce film fleuve. L'illustration de la guerre est incroyable. La folie des hommes est dépeinte avec une sensibilité et une justesse rare. Car le film ne juge pas du tout de la guerre en tant que globalité. Seule une phrase de Nick Nolte indique l'importance stratégique de Guadalcanal. Le reste du temps, on a l'impression que les hommes se battent et meurent pour rien. Aucun repère géographique n'est donné, on se contente de suivre cette compagnie sans rien savoir de son but. On a l'impression qu'eux-mêmes ne sont pas sûrs d'avoir un but.

La réalisation, comme d'habitude, est extrêmement étudiée, avec toutefois un bémol ici : trop de vues inutiles et insensées qui viennent perturber la trame, surtout ces animaux (chouettes, iguanes, lézards en tous genres). J'aurai préféré quelque chose de plus dense, moins interrompu.

Les acteurs sont, pour la plupart, immenses : Jim Cazeviel et Nick Nolte, déjà cités, mais aussi Sean Penn, monument monolithique, soldat désabusé qui ne parviendra à s'émouvoir qu'avec la mort d'un idéaliste. Elias Koteas qui refuse d'envoyer ses hommes à la mort dans une très belle scène, et même Adrien Brody terrorisé après sa mission de reconnaissance, ils sont tous bons. Même Jared Leto qu'on voit brièvement et qui s'agite dans les hautes herbes.

Encore beaucoup de choses à dire mais je vais couper court : chef d'oeuvre. Sans doute meilleur que the Tree of Life. Plus vieux, plus brut, moins beau, mais plus fort.

Et le thème musical de Hans Zimmer ! Absolument génial (moins fan des musiques indigènes, m'enfin bon).

5.5-6/6

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I am the constant. You were always a variable.

enculage de mouche : c'est Caviezel, pas Cazeviel - en l'occurence, qu'est-ce qu'il est beau dans ce film !

L'important c'est d'être constant dans ses erreurs. Sinon oui, ce visage, ce regard...
Incroyable.

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I am the constant. You were always a variable.

D'ailleurs j'ai jamais compris pourquoi sa carrière était si famélique.

Mauvais choix je suppose et une personnalité particulière (son côté catho pratiquant voir mystique). Et puis même s'il a un regard très magnétique et une vraie présence c'est un acteur malgré tout assez limité.

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CroqAnimement votre

"In 2007, he and his wife adopted Bo, a baby Chinese boy with a brain tumor; the Caviezels have also adopted a second child with a brain tumor, a young girl, from the Guangzhou region of China.[16]"

OKAY.

T'es sûr ? Tu confonds pas avec les vietnamiens ?



Disons que, clairement, lorsque la guerre a pour cadre une nature aussi luxuriante, ça ajoute au non-sens total du pourquoi du comment des hommes s'entretuent... alors qu'un Ryan reste en milieu urbain et la prise de conscience est moins frappante.

J'aime énormément ce film, mais j'aimerais le revoir dans la foulée de Apocalypse Now (pas vu depuis des lustres), et me faire les deux à la suite en Blu Ray.

Joli texte sinon.

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I think we're gonna need a helmet.

T'es sûr ? Tu confonds pas avec les vietnamiens ?

Globalement, on retrouve des similitudes : utilisation maximale du terrain et de caches, engagement très tardif...

On attend et on te bouffe quand tu passes trop près, quoi.

Merci, sinon.

Et je dois absolument revoir Apocalypse Now aussi.

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I am the constant. You were always a variable.