Forum de FilmDeCulte

Une différence entre Malick et Marc Lévy (puisque tu utilises l'exemple mégatroll), c'est la richesse de l'oeuvre. Le cinéma de Malick est riche. Riche de plans, riche d'hommes, riche de sens. Il sublime là ou d'autres appauvrissent (appauvrir peut être une démarche volontaire et donner un bon résultat, mais c'est pas le cas de Lévy).
Sa caméra est habitée. Elle cherche toujours à exprimer quelque chose. Chaque cadrage raconte une histoire. Chaque plan à sa propre sensibilité. Mais en même temps, il n'explique rien. Il laisse supposer. Tout reste ouvert. Ses films enivrent. Soit on se laisse emporter, soit on reste sur le côté.


Après, t'adhères ou t'adhères pas. J'adhère.

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I am the constant. You were always a variable.

Y'a moyen de bannir TiQ ?
Ou d'envoyer quelqu'un le griffer à un coin de rue ?

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La différence avec Malick, c'est le talent, non?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tiq il nous les casses grave, parce que lui il veut qu'on démontre par A+B que Malick est génial et que "The tree of life" est immense mais de son côté il est comme le gamin dans le grenier qui tourne sur son vélo, il s'agite pour pas grande chose. Depuis le début il nous sort les mêmes arguments "c'est du discovery channel" "ça raconte rien", nous offre des digressions ridicules (celle sur Hitchcock et Marc Lévy je cherche encore le rapport...) et n'a jamais argumenté objectivement en quoi le film est ridicule et d'une vacuité absolue, mais nous on devrait le faire ?

Malick possède t'il sa propre vision ? Oui, lorsqu'il te filme les gamins en courte focale, en contre plongée et au grand angle c'est un choix délibéré pour justement faire ressentir le point de vue déformant du monde de l'enfance, ou les parents sont représentés comme des entités divine, ou la curiosité est encore inconditionnelle etc... Le travail sur le montage de ces instants avec beaucoup de jump cut et d'une façon très vive, sont bien entendu un choix qui tente d'opérer comme les reminiscences d'une mémoire qui tenterait de rassembler des souvenirs à l'aide de sensations justement mais aussi de façon symboliques !

Mais le mouvement du cinéaste est plus ample, la partie qui voit la création de l'univers est comme une réponse de la mère lancé vers l'infini : "Pendant ce temps que faisais tu ?", chaque partie répondant à l'autre, la scène du dinosaure faisant écho à celle de Jack qui a la tentation d'écraser son père sous la voiture. La fin du monde, annonce la fin d'errement pour Jack dans le labyrinthe de son âme. A la fin il se retrouve métaphoriquement au centre du labyrinthe, retrouver son frère sur la plage c'est se trouver soi. Dépassé les contraires de la Nature, et de la Grâce, de la vie et de la mort, c'est faire voler l'illusion de la dualité en éclat, pour enfin comprendre que tout est UN, tout est lié, c'est être ouvert en son intérieur au monde entier !

C'est ça que le film raconte, et pour touché cet état, il faut que le cinéaste par cette dualité (grâce, nature), par cette dialectique (micro, macro), nous fasse touché la félicité du monde, sa beauté à l'aide de sa caméra. "The tree of life" arrive ainsi à lié d'un même mouvement : la théologie, la philosophie, la mémoire, l'âme, nos origines, pour nous montrer que l'éternité est ici bas à chaque instant de nos vies temporels.

Pour un film vide de sens, creux et qui ressemble à du "discovery channel", je trouve ça assez sidérant d'arriver à capter cet état de conscience transcendental et de nous faire ressentir que nous faisons parti d'un tout qui nous dépasse et que pourtant la grâce et la beauté de ce monde puisse naître et trouver un sens à travers notre âme.

N'est ce pas là le but ultime d'une oeuvre d'art ?

J'ai toujours adoré ce genre d'approche : arriver en attaquant gratuitement le film à la n'imp, et après demander aux autres de prouver le contraire, tranquille...

Le sujet de cinéma de Malick, c'est la transcendance.
C'est un cinéma qui, de fait, est continuellement occupé à déplier l'idée selon laquelle tout est grâce (le panthéisme, dont on a déjà parlé). Son génie est de donner à voir cette idée par la seule façon dont il filme et monte. La grandeur de son cinéma tient dans cette prouesse, dont les moyens sont réinventés de film en film (ne serait-ce que par les variations de la place accordée au lyrisme dans ce processus).

On est par exemple plusieurs, ici ou sur d'autres forums, à avoir trouvé que la mère était approchée comme une divinité.
C'est étrange, non ? Je ne dis pas que c'est forcément l'avis à partager, que c'est forcément vrai, mais tu ne trouves pas curieux que plusieurs personnes, sans que cela ne soit jamais souligné par le scénario, les dialogues, une voix-off, ou quelconque effet explicite, en arrivent à une déduction semblable aussi précise ? C'est le résultat d'une mise en scène complexe, qui ne peut se résumer à filmer en grand angle en lançant la Moldau - quelque soit l'effet d'évidence et d'aisance que ces scènes parviennent à insuffler.

Pour aller plus loin, il faudrait faire ça un tant soit peut sérieusement, c'est à dire en analysant avec le film sous la main, ce qu'aucun de nous ne peut faire pour l'instant.

Je voulais poser la même question depuis ce matin.

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Il n'a rien fait qui justifie un bannissement... L'attitude est provocante et méprisante, sur un forum lambda il y aurait discussion entre adultes et en mp avec un modo, mais on a jamais fonctionné comme ça (c'est aussi pour ça qu'on aime ce forum), donc laissons.

Non mais évidemment, c'est de la blague hein, puis ça permet de lire les réponses qui lui sont données, toujours intéressant.

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Puis faut toujours un idiot du village.

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Ca serait comme aider un lascar à tabasser une petite vieille.

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N'écoutez pas Film Freak

Mais non justement ! Pour moi son œuvre est vraiment pauvre, à chaque fois je trouve ça assez stérile, sauf dans badlands à la limite.



On se demande.





Manquait plus que ça. Vous savez quand même que la loi de la dialectique prévoit que celui qui affirme quelque chose en 1er a le devoir de justifier son approche. Donc ce n'est pas à moi, contradicteur, de venir argumenter en premier. Ceci étant Narrateur a fait un effort, donc je peux continuer à mon tour.

là j'y go donc ce sera plus tard

J'aimerais te rejoindre, et j'aime ce que tu dis du film, mais je n'ai senti la force de ce film qu'à de rares moments. Parfois je comprenais pourquoi les gens présents dans la salle se mettaient à soupirer bruyamment ou même à pouffer de rire... Du coup je suis finalement assez proche de cette critique pourtant terrible.

J'ai même pas fini la critique. Pas la peine. Ceux qui l'ont écrit n'ont rien compris.

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I am the constant. You were always a variable.

Oui, le film est tellement fragile de toute façon... sinon c'est incroyable le mépris pour les images de Home. Elles sont objectivement sublimes - normal vu les moyens me direz-vous - c'est tout le reste qui ne va pas.

Interview assez intéressante de Besson en passant :
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/05/28/luc-besson-j-ai-retrouve-l-envie_1528752_3476.html

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CroqAnimement votre