Forum de FilmDeCulte

Attention, le film pourrait bien être récupéré par les Oscars

Lol pour la formulation qui laisse entendre qu'il s'agit de récupération politique à mauvais escient.

Sinon, les Oscars ne favorisent pas trop les films qui bident.

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Sans avoir passé un mauvais moment, j’ai pas accroché.

A la base, je ne suis pas fan des comédies musicales et j’ai le souvenir de m’être ennuyé devant le Wise (vu à la télé il y a longtemps).

Après une longue hésitation, je me suis décidé à y aller, pensant que la virtuosité de Spielberg emporterait le morceau.

Ce fut le cas pour de nombreuses scènes, l’ouverture, le bal, America, en gros toutes les chorégraphies qui sont à tomber. Et bien sûr la photo, sublime et éclatante.

Mais malheureusement le rythme est inégal et entre ces scènes incroyables, le soufflé retombe.

Alors qu’elle débute de la plus belle des manières, avec ces regards qui s’accrochent pendant le bal, la romance s’affadit très vite, en partie à cause des acteurs (tous globalement assez mauvais, y compris les seconds rôles, peu aidés par des dialogues sur-signifiants).

Les chansons « calmes » sont sans intérêt (la dernière entre Anita et Maria est carrément pénible, ça ressemble à un concours de hurlements entre Céline Dion et Lara Fabian) et cassent le rythme.

Enfin, sur le fond, le propos de Spielberg est assez convenu, sauf sur la question de la masculinité toxique mais dommage que cela arrive un peu tard.

3/6

C'est là tout le long, la question de la masculinité toxique, et pas que lors de l'agression sexuelle.
Ça reste des mecs qui font un concours de bites, un gang qui refuse une meuf/trans, des personnages féminins qui appellent à la paix et à l'intégration, un intello qui vrille tueur par orgueil...


Bon sinon enfin revu aujourd'hui et quel pied, mes aïeux.

Y a plein de détails qui m'étaient restés et que j'avais pas évoqué la première fois et que je peux lister dans un avis moins construit comme celui-ci : la violence du coup de pot de peinture avec la peinture qui gicle en guise de sang, le clou-boucle d'oreille/première cicatrice de Baby John, la main noire de Riff qui clope, le "The Last of the Can't-Make-It Caucasians" d'Officer Schrank, les stroboscopes humains lors de la scène de bal qui m'ont rappelé mon plan préféré de Jaws, la flaque d'eau que Tony brouille et qui, l'eau s'apaisant, offre un reflet de lumières improbables, comme un ciel étoilé derrière Tony filmé en plongée, la contre-plongée sur Tony qui fait le funambule sur la rambarde de l'escalier de secours, la transformation de Baby John au cours de "Gee, Officer Krupke", cette horriblement révélatrice partie de "pan t'es mort" à laquelle jouent les Jets après avoir acheté le flingue, la scène "Munichienne"quand Tony arrive en retard au hangar et n'arrive pas à ouvrir la grille avant d'être aidé par Chino, la mort de "Mercutio", vraiment, Riff, grande figure tragique du film. Tony est un martyr mais c'est Riff le grand sacrifié, ce mec lâché par son frère d'adoption, dont Tony nous dit qu'il n'a jamais rien eu, qui n'a pas peur de se prendre une balle...mais qui n'est qu'un enfant...

On a beaucoup parlé des acteurs du quatuor principal mais j'avais oublié comme chaque membre des Jets est parfaitement casté, en termes de gueules, de voix, de personnalité même...surtout Ice, Baby John, Diesel et Balkan qu'on voit le plus. J'ai d'ailleurs eu des frissons à la fin de "Gee, Officer Krupke" cette fois. Je suis curieux de voir quelles têtes réapparaîtront à l'avenir. Et Mike Faist et Ariana DeBose partout svp. Je suis amoureux des deux.

Le personnage d'Anita est tellement solaire, tellement positif, tellement charmante. "I want to dance" dit-elle en tournant sur elle-même et dès la scène du bal, tu vois comme elle déborde de vie, elle EST la vie. "America" me donne envie de danser, d'apprendre à danser, de célébrer dans les rues, t'es tellement content pour elle, tellement avec elle dans son argumentation...j'étais encore plus à fond. Quelle séquence! Et du coup, quand le récit la détruit, ça fait mal. J'ai même été ému aux larmes cette fois, quand Anita vient identifier le corps et par la suite, à chaque fois qu'on voit sa peine.

Nan mais oui. Grand film.

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Arrête de me trigger comme ça


Peux-tu préciser ? J’ai bien une idée pour chaque film mais je voudrais être sûr.

Après le canular des gosses muni d'un aileron factice, une femme dit voir un requin dans la crique et Brody y va un peu en mode "et allez, encore une fausse alerte à tous les coups" jusqu'à ce que sa femme lui dise "Michael est dans la crique" et Brody se met alors à presser le pas, de plus en plus, passant à travers la foule amassée sur la plage et Spielberg le filme en longue focale, le point fait sur Scheider, transformant les gens derrière lesquels il passe en "flickers de pellicule" humains.

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A 00:09 (plan tout con mais que je kiffe) :

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Alors non je ne pensais pas à ça, déjà parce que je ne me suis pas autant investi dans le plan de Jaws que tu cites, mais je kiffe que ce soit celui que tu préfères, pour le coup c’est…pointu. Pour les stroboscopes humains dans West Side j’ai d’abord pensé à un plan/une idée qui me fascine : les danseurs qui forment des spectres lumineux derrière les gradins quand Tony et María se rencontrent, ça tue et je me demande même si certains ne tiennent pas des torches qu’ils balayent devant la caméra (si c’est le cas je deviens fou), mais ne voyant pas de correspondance avec Jaws, j’ai ensuite pensé aux danseurs qui fondent les champs/contrechamps dans le mouvement pendant le coup de foudre, formant une sorte de ballet de couleurs correspondantes qui masquent les coupes comme dans Jaws avant le fameux travelling compensé : https://youtu.be/TrnetL-u9pY (à partir de 0:31)

Lors du coup de foudre, les silhouettes défilantes masquent en effet les coupes mais surtout la lumière et les persos, comme dans mon plan de Jaws donc.

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Le point est fascinant dans ces plans (West Side). Comment ont-ils fait ? Merci de donner un Oscar à Kamiński.

Oui c’est la deuxième fois que je dis « fascinant ».

En toute objectivité, Spielberg, Kaminski, Stockhausen, Faist, et DeBose méritent un Oscar. Mais bon j'en ai plus rien à foutre depuis longtemps.

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Posté il y a dix minutes :



Et………….. Ça ne le fait pas. CQFD.

Bon et sinon, ce qui nous importe vraiment, est-ce que tes parents ont apprécié le film FF?

Plan génial en effet. Récemment vu passer sur Twitter un plan aussi tout bête, juste un panoramique, dans le premier Indiana Jones qui démontrait pourtant d'une scénographie hyper complexe et absolument brillante d'un point de vue storytelling (c'est un plan entre Indy et Denholm Elliot au début, si quelqu'un retrouve le tweet).

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CroqAnimement votre

Oui, ce tweet m'avait marqué, c'était une leçon de blocking.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste