Forum de FilmDeCulte

Alors attention, perso j'ai pas dit que c'était une allégorie du conflit israélo-palestinien mais que ça dénonçait le même principe (guerre vaine pour un foyer).

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Raté, je me suis seulement mis à votre niveau de message de caniveau qui juge les autres sans aucun argument sur le fond de ce que j'ai dit, d'ailleurs vous continuez à me juger sans rien connaître, un symptôme classique de gens qui passent leur temps sur un forum et qui se prennent pour la police de la pensée à juger ce qui est bien ou mal, ce n'est pas grave vous grandirez un jour, sortez un peu et rencontrez des gens dans la vraie vie vous verrez que ça vous ouvrira un peu l'esprit... Cordialement.

A bon entendeur, bisous.

Chantal

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Il bluffe. Moi je dis il vote Zemmour.

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Cordialement, quoi.

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There is no such thing in life as normal

C'est gênant ?

Perso, j’hésite un peu. Je n’ai pas trop aimé le premier « West side story » et les comédies musicales c’est pas mon truc.

Et puis j’ai toujours trouvé qu’il y avait deux Spielberg, le génie virtuose dont la mise en scène fait frémir de plaisir (revu récemment « Arrête-moi si tu peux », mais putain quelle classe, quelle maitrise dans la conduite du récit !) et un autre, moins inspiré, qui pond parfois des films « patapoufs » et indigestes.

Bref, je me donne encore un peu de temps

Votre premier degré ? Oui.

Mais sinon : oui.

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Désolé de revenir là-dessus, mais :



En quoi vaine ? Dans le sens où cet affrontement là n'aboutira jamais à rien, qu'il est couru d'avance et ne fera qu'engendrer de plus en plus de violence de part et d'autre ? Ou vaine dans le sens cette notion même de foyer est illusoire ?

Vraies question pleines de curiosité, je précise.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Les deux (attention je vais simplifier de ouf, ça va paraître super bateau/niais) :
Comme je le dis dans ma critique, et comme c'est déjà le cas dans Munich, ces guerres ne font que contaminer la communication par la violence, la violence devient dialogue et vice versa, donc la lutte est stérile et l'est d'autant plus que Spielberg désigne le "vrai" foyer comme les gens qu'on aime.

(j'avais prévenu)

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De mémoire, je ne me souviens pas qu'un chef-d'oeuvre du cinéma ait été remaké de façon aussi flamboyante et réussie jusqu'à maintenant.

L'original de Robert Wise et Jerome Robbins reste pour moi la perfection absolue, mais la version de Spielberg arrive à surprendre sur le plan cinégénique et thématique. La caméra bouge beaucoup parcontre. Et j'ai senti parfois que les mouvements emprisonnaient les acteurs, les empêchaient de vivre. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la mise en scène au cinéma doit impérativement faire bouger la caméra de tout bord tout côté. Le West Side Story original tient encore super bien la route avec une économie de mouvement de caméra et un cadre chorégraphié avec précision sur des acteurs qui vivaient et dansaient naturellement dans ces cadres. Pour prendre un autre exemple, celui de J.J. Abrams pour Star Wars, il faisait bouger la caméra sans cesse pour étourdir nos yeux, et ça fonctionnait bien, ça réussissait à dynamiser du vieux matériel, mais je continue à croire que la caméra plus fixe de Lucas créait une picturalité beaucoup plus poétique. J'ai un peu le même feeling entre la version de Wise\Robbins vs celle de Spielberg.

Aussi, je trouve qu'il se perd quelque chose dans la musicalité chez Spielberg. Les scènes dialogués entre les numéros musicaux s'étirent inutilement, brisent la cadence et le fun, et énoncent avec des grands sabots les enjeux du film (et les sous-enjeux que Spielberg tente d'ajouter pour adapter le matériel à l'époque actuelle). J'ai l'impression que la faute incombe au scénariste Tony Kushner, me rappelant que ses scénarios pour Munich et Lincoln étaient alourdis eux-aussi par des dialogues qui énonçaient trop lourdement les thèmes du film. Conséquemment, on perd beaucoup en fluidité et en ludisme dans la première partie du film alors que les dialogues (trop sérieux et réalistes) auraient dû s'imbriquer de façon plus cohérente aux numéros musicaux . Dans le film de Wise et Robbins, les numéros chantés étaient les seuls messagers du propos, les dialogues allant de pair avec la candide tonalité, le rythme vivifiant. Et c'tait jamais lourd.

Ceci étant dit. Le film a décollé pour moi de façon magistrale dans la seconde partie du film, à mesure qu'on s'approche de la tragédie. On dirait que la tragédie est le sel qui amène Spielberg à une viscéralité qui l'empêche de tout soupeser. C'est là qu'il se laisse le plus aller, qu'il cesse d'énoncer ses idées et qu'il montre, qu'il raconte avec l'ivresse d'un conteur alcoolisé en roue libre. Vers la fin du film, on atteint une forme de violence et d'intensité qui surclasse le film original. Et c'est vraiment surprenant comme le film trouve un équilibre entre lyrisme et réalisme cru. Le symbole de l'arme à feu que Spielberg utilise dans la seconde partie du film répercute de façon douloureuse dans nos souvenirs collectifs et élève la puissance du propos de façon hyper efficace. Ça m'a rappelé une scène similaire du film War of the Worlds où une arme à feu se trouvait au beau milieu d'une cohue complètement folle dans les mains d'un type instable. Ici, le symbole de l'arme sert à un plaidoyer bouleversant contre la violence et le racisme.

Sinon, Ansel Elgort ne m'est pas apparu si mal casté que ça. Probablement qu'on a beaucoup accordé d'importance à son jeu étant donné qu'il a été "cancellé" par l'intelligentsia. Mais son jeu se fond parfaitement avec celui des autres. Et son arrogance rend le personnage insondable, capable du pire comme du meilleur. Ce qui va dans le sens du propos (qui fait osciller ses questionnements entre violence et candeur). Tout le casting d'inconnu est d'ailleurs surprenant, à commencer par Rachel Zegler qui joue Maria.

Le fait qu'on n'y retrouve pas de grandes vedettes est peut-être la raison pourquoi le film est un flop au box-office. Mais on reverra très certainement l'un de ces visages dans les prochaines décennies. Spielberg n'a rien perdu de son flair pour dénicher de nouveaux talents. Comme ça prend quelques sacrifices sur l'hôtel de la rentabilité pour défricher de l'inconnu, on peut dire que le film est un succès. La seule et unique grande vedette de ce film, c'est la musique de Leonard Bernstein et les paroles de Stephen Sondheim écrites en 1957. Indémodables, mais visiblement pas assez rassembleuses pour les milléniaux.

Dans la grande salle vide où je l'ai vu, il y avait comme un parfum des années 60 qui flottait dans la salle. Quelques spectateurs disséminés ici et là, en petits groupes, têtes grises, fans du films original tentant de revivre l'expérience d'un cinéma du passé. Et juste ça m'a fait du bien. Et attristé en même temps. Attristé de voir que les places vacantes auraient pu être occupé par des jeunes, comme en 1961.

Allez remplir la salle!

4.5\6

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Ici, on en est convaincu: West Side Story par Steven Spielberg, c'est du cinéma en C majeur. Un chef-d'oeuvre pour autant ? Moins sur. Tonton n'a peut-être jamais autant brillé (en tous cas ça se discute) dans son art, mais c'est comme s'il avait baissé les bras avec la vie

.https://www.youtube.com/watch?v=smxH4UZoiNQ

Oui on dit Papa. Ou Le Patron.

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Wow, super texte Freak..

Bon, par où commencer (nan je vais faire court)... Par le début: West Side Story et moi, c'est surtout la musique de Bernstein. Je voue une admiration sans bornes pour Bernstein: le compositeur génial, le chef d'orchestre exemplaire, le pédagogue exceptionnel qu'il était.. Je suis fan du mec. J'ai vu le film de Wise il y a longtemps (20 ans?) - je ne l'ai plus revu depuis mais j'avais suradoré - mais je pense bien que je connaissais déjà la musique avant même de voir le film. Cette "BO", elle fait partie de mes disques de chevet, ça tourne souvent à la maison.

Donc. Spielberg, l'un des réalisateurs de mon coeur, qui refait West Side Story: ce film était fait pour moi. Mais au-délà de ce pré-venduisme, j'ai enfin pu constater, hier soir, à quel point la réussite est juste phénoménale...

Il y a comme ça des films qui vous cueillent dès la première seconde (et ne vous lâche plus jusqu'à la dernière - - ). Rien que ce premier sifflement dans le noir, avant même que le premier plan - et quel premier plan, putain.. - ne s'ouvre, j'étais A FOND. Comment dire... C'était du "plaisir de cinéma" pur. Tout, absolument tout, me mettait dans état d'ébahissement et de pure joie d'être devant/avec/dans un film. Sur le Tonight du balcon, sur America, sur One Hand, One Heart, je pleurais de bonheur: les larmes inondaient mon menton tremblant. Mais même la Jet Song, le Mambo ou Cool, je frissonnais de plaisir devant tant de vistuosité.

Bref.
- Plaisir esthétique puissance mille: bordel, cette mise en scène, ce montage, cette photo, ces décors.. ya une idée par seconde.. Du très grand art, Spielberg est juste dans une forme olympique.
- Plaisir de forme décuplé par le fond: tout. fait. sens. Et voir ce discours politique remis "au goût du jour", c'est ultra puissant.
- Et puis c'est sans oublier (je dis ça car j'avais presque oublié en rentrant dans la salle) cette tragédie shakespearienne, d'une noirceur folle et carrément déchirante. (re-larmes)

Donc, voilà, le pied monumental de bout en bout.

Le seul truc sur lequel j'ai tiqué, c'est la tête de Ansel Elgort. Il est très bien dans le film, rien à redire, mais j'aime pas sa tête, son visage. Le nombre de fois où j'attendais le contre-champ sur Maria... Enfin, pas de quoi gâcher le plaisir.
Rachel Zegler est juste parfaite. Et un qui déchire bien aussi c'est Riff. Waow. Mais ils sont tous impeccables.
Mention aussi au personnage d'Anybody's, étonnant, épatant (quelle idée géniale d'en faire un personnage androgyne/trans), qui a même l'honneur de porter le Spielberg Face dans le film.

Bon bah voilà, ce fut la séance la plus mémorable de l'année, c'est mon n°1 de l'année, et c'est du 6/6, du coeur.

Quel drame que ce film ait fait un flop. On a là un nouveau classique instantané et bim, tout le monde s'en branle. Ca me met mal.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"