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MessagePosté: 28 Sep 2007, 09:42 
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Ghislain
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oeil-de-lynx a écrit:
En haut de mon top 2006. Un film qui restera alors que 99 F dans un an plus personne en parlera, c'est sûr.

on fait le pari ?


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MessagePosté: 28 Sep 2007, 10:23 
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Léo a écrit:
oeil-de-lynx a écrit:
Le truc vraiment rageant quand tu vois qu'il a une cote de popularité énorme parmi ceux qui ont eu le temps de le voir et qu'il aurait pu faire une très belle carrière.

Oui, et là la question de la responsabilité de la critique se pose quand même. Si la critique n'est pas là pour avertir tout le monde que ce film hollandais avec des acteurs inconnus est un Grand Film, à quoi sert-elle, bordel de merde ?


Je me rappelle d'Eric Neuhoof plaidant à la tribune du "Masque et la plume" que le film était "Le nanard de l'année".

Depuis, à 20h le dimanche, je n'allume plus jamais France Inter.


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MessagePosté: 28 Sep 2007, 10:33 
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Noony a écrit:
Je me rappelle d'Eric Neuhoof plaidant à la tribune du "Masque et la plume" que le film était "Le nanard de l'année".

Il est incroyable Neuhof, je l'ai jamais entendu donner un avis avec un tant soit peu de densité. Il a toujours l'air de rien y connaître, tout le monde se fout de ce qu'il raconte.
On peut détester un critique pour plein de raisons, mais lui c'est juste qu'on comprend pas ce qu'il fout là.


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MessagePosté: 28 Sep 2007, 15:16 
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Le mec est aussi "critique" littéraire...

Le genre de type à foutre à la poubelle. Avec Zemmour.


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MessagePosté: 28 Sep 2007, 15:22 
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Il vient de sortir un roman, d'ailleurs.


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 06:30 
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Acheté le DVD sur ma seule foi en Verhoeven, et moyennement satisfait. J'espère que c'est le genre de film qui s'apprécie davantage au fur et à mesure des revisions, sinon je l'offrirai.

Quelques réserves tout de suite, principalement sur le rythme et la crédibilité de l'ensemble.

C'est trop rapide, je parle ici de progression des personnages plutôt que de l'intrigue. Ils avancent sans émotion, sans traumatisme, sans perversité, sans calcul, sans remords... L'impression que le scénario leur dicte leur conduite, que ça ne vient pas d'eux, qu'ils n'existent jamais vraiment comme entités propres, détachés de la narration. Pourtant le casting est assez bon.

Et sur la crédibilité, y a un gros problème, les personnages se font beaucoup trop facilement confiance, et la recherche des traîtres confine au simple thriller de série B. Chaque personnage est réversible comme on enfile un uniforme allemand, avec une grande facilité, et on assiste aux différentes péripéties avec un léger ennui. On a jamais l'impression qu'ils jouent leur vie ou la vie de leurs compagnons... c'est quand même très dommageable.

Heureusement l'image est très belle, la reconstitution chaleureuse (parfois un peu trop, genre la libération ou le peuple qui acclame le docteur à son balcon, y a rien de spontané, on se croirait à la parade du 4 juillet US), la photographie magnifique, et certains moments d'écriture/mise en scène (les scènes de cul) relèvent à elles seules le côté conventionnel du reste. Mais on retombe souvent dans des travers malheureux (on sent constamment le tournage en studio, les accessoires, les costumes, la maîtrise des éléments extérieurs). Tout ça fait un peu "sous cloche". Sans compter la musique omniprésente qui renforce le côté toc et fictionnel.

Bon, je ne m'attendais pas non plus à la puissance crue de L'Armée des ombres (quoique), mais j'espérais du Verhoeven sec et cru à l'image de ses scènes d'intimité (sexe, toilettes, langage...), or le reste a la fluidité du cinéma hollywoodien, mais aussi un goût sucré qui s'accouple mal avec le sujet. Petite déception également sur les scènes de violence, que je trouve mal montées, et surtout mal découpées. Quand les allemands tirent à la mitraillette, ce sont de vraies grosses buses, qui trouvent le moyen de tirer 150 balles à 5 mètres de leur cible sans la toucher, alors qu'on voit deux pauvres impacts sur le décor et les personnages indemnes, qui eux ont le temps de réfléchir, d'hésiter... c'est très décevant (la séquence de l'enlèvement avorté ou de l'évasion dans le QG SS sont truffées de défauts de ce style).

Quand à l'audace de Verhoeven de jouer sur les apparences en retournant les clichés de la Résistance et du Nazisme - que certains ont souligné et apprécié dans le film - pour moi c'est un peu comme si on mélangeait Wild Things à L'Armée des ombres... Une belle intention, mais trop démonstrative pour être efficace, et finalement aussi naïve que de se borner aux clichés noir ou blanc.

Bon, j'ai l'air de défoncer le film là, mais je n'ai pas détesté non plus. C'est juste très décevant.

Je retiens surtout la crudité des moments d'intimité, et la blague sur l'érection du nazi en voyant Van Houten topless, ça c'est génial. Moins fan de la chute par contre.

Les intentions ne sont évidemment pas les mêmes, mais pour moi c'est 100 coudées en dessous de mes classiques (L'Armée des ombres donc, mais aussi La Liste de Schindler ou Capitaine Conan).

3/6 poli


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 09:33 
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Z a écrit:
C'est trop rapide, je parle ici de progression des personnages plutôt que de l'intrigue. Ils avancent sans émotion, sans traumatisme, sans perversité, sans calcul, sans remords... L'impression que le scénario leur dicte leur conduite, que ça ne vient pas d'eux, qu'ils n'existent jamais vraiment comme entités propres, détachés de la narration. Pourtant le casting est assez bon.


C'est juste, c'est pour ça que j'ai aimé (même adoré) le film. C'est l'éternel sujet de Verhoeven: L'Homme devient machine et certaines fonctions se perdent en effet, pas d'émotions, pas de traumas, c'est une esthétique du refoulement. Tout nous dirige vers l'action. Justement je ne comprends pas trop "détachés de la narration". Tu peux expliquer ?

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MessagePosté: 07 Jan 2008, 17:42 
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the black addiction a écrit:
C'est juste, c'est pour ça que j'ai aimé (même adoré) le film. C'est l'éternel sujet de Verhoeven: L'Homme devient machine et certaines fonctions se perdent en effet, pas d'émotions, pas de traumas, c'est une esthétique du refoulement. Tout nous dirige vers l'action.


Si je repense à Starship Troopers, je suis d'accord. Mais souvent ses personnages ont plus de liberté et d'épaisseur, non ?

Citation:
Justement je ne comprends pas trop "détachés de la narration". Tu peux expliquer ?


J'écris "ils n'existent pas détachés de la narration", parce que peu de scènes leur laissent l'occasion de respirer, se poser, réfléchir, exister autrement que par l'étiquette que le film leur colle (résistant ou nazi, étiquette réversible d'ailleurs). Dommage de ne pas injecter plus d'épaisseur.


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 17:58 
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Z a écrit:
Si je repense à Starship Troopers, je suis d'accord. Mais souvent ses personnages ont plus de liberté et d'épaisseur, non ?


Je sais pas. Souviens toi dans Starship, lorsque Rico apprend que ses parents sont morts, son premier réflexe est de partir à la guerre. Ce drame le rentre dans les rangs, ils partent à la guerre comme un seul homme. Il y a très peu de réactions sur son visage. Le trauma invisible pour le coup entraine l'action.
Dans ShowGirls c'est un peu pareil. C'est un cercle, le personnage est le même à la fin qu'au début (elle repart même avec le même gars), aucun drame n'a fait ressortir sa personnalité. Verhoeven critique la superficialité du système, le personnage incarne ce système. Pareil avec Starship, où il nous fait ressentir le fascisme de l'intérieur, l'uniformisation des idées. Je pense qu'il est impossible de s'identifier à Rico ou un autre dans Starship (et c'est ça que je trouve beau).
C'est le formatage des personnage à un système. Ils deviennent virtuellement des machines. Pour moi c'est ça le personnage de Verhoeven. Dans Robocop c'est encore plus explicite.

Z a écrit:
J'écris "ils n'existent pas détachés de la narration", parce que peu de scènes leur laissent l'occasion de respirer, se poser, réfléchir, exister autrement que par l'étiquette que le film leur colle (résistant ou nazi, étiquette réversible d'ailleurs). Dommage de ne pas injecter plus d'épaisseur.


Ok je comprends.
En ce qui concerne la héroine ça me parait logique. Elle perd son identité au départ, elle devient quelqu'un d'autre. Elle se bat tout le film pour ne pas avoir d'épaisseur, pour ne pas être transparente. Ici aussi elle incarne ce système. Pour moi ça collait parfaitement avec les autres Verhoeven. J'ai pris un pied incroyable en regardant ce film. Comme tu dis elle respire pas, se pose pas, ne réfléchit pas et on est avec elle. On est baladé dans tous les sens.

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MessagePosté: 07 Jan 2008, 18:08 
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Citation:
Je sais pas. Souviens toi dans Starship, lorsque Rico apprend que ses parents sont morts, son premier réflexe est de partir à la guerre. Ce drame le rentre dans les rangs, ils partent à la guerre comme un seul homme. Il y a très peu de réactions sur son visage. Le trauma invisible pour le coup entraine l'action.
Dans ShowGirls c'est un peu pareil. C'est un cercle, le personnage est le même à la fin qu'au début (elle repart même avec le même gars), aucun drame n'a fait ressortir sa personnalité. Verhoeven critique la superficialité du système, le personnage incarne ce système. Pareil avec Starship, où il nous fait ressentir le fascisme de l'intérieur, l'uniformisation des idées. Je pense qu'il est impossible de s'identifier à Rico ou un autre dans Starship (et c'est ça que je trouve beau).
C'est le formatage des personnage à un système. Ils deviennent virtuellement des machines. Pour moi c'est ça le personnage de Verhoeven. Dans Robocop c'est encore plus explicite.


C'est intéressant. Je ne retrouve effectivement aucun personnage de Verhoeven auquel je m'identifie.

Citation:
En ce qui concerne la héroine ça me parait logique. Elle perd son identité au départ, elle devient quelqu'un d'autre. Elle se bat tout le film pour ne pas avoir d'épaisseur, pour ne pas être transparente. Ici aussi elle incarne ce système. Pour moi ça collait parfaitement avec les autres Verhoeven. J'ai pris un pied incroyable en regardant ce film. Comme tu dis elle respire pas, se pose pas, ne réfléchit pas et on est avec elle. On est baladé dans tous les sens.


Elle aurait pour moi été un meilleur véhicule, si la première fois qu'on lui pose la question "tu es juive ?", elle ne répondait pas "oui et alors ?", surtout quand c'est le chef de la Gestapo qui lui demande... et ce type de réaction abracadabrantesque, y en plein le film. Alors c'est bien, ça lui donne une force, une originalité, que j'apprécie d'une certaine façon, que je respecte, mais ça évacue réalisme et crédibilité à mes yeux.


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MessagePosté: 07 Jan 2008, 20:12 
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Z a écrit:
Elle aurait pour moi été un meilleur véhicule, si la première fois qu'on lui pose la question "tu es juive ?", elle ne répondait pas "oui et alors ?", surtout quand c'est le chef de la Gestapo qui lui demande... et ce type de réaction abracadabrantesque, y en plein le film. Alors c'est bien, ça lui donne une force, une originalité, que j'apprécie d'une certaine façon, que je respecte, mais ça évacue réalisme et crédibilité à mes yeux


Je comprends. Pourtant il fonctionne comme d'hab mais le contexte est différent, il touche à du concret en prenant lieu au sein de la seconde guerre mondiale. C'est peut être pour ça que tu attendais plus de réalisme. Tu n'es pas la première personne à me dire ça. Ils respectent son travail mais là il y a un truc qui passe pas.
Moi rien ne m'a dérangé personnellement.

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MessagePosté: 08 Jan 2008, 03:49 
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the black addiction a écrit:
Je comprends. Pourtant il fonctionne comme d'hab mais le contexte est différent, il touche à du concret en prenant lieu au sein de la seconde guerre mondiale. C'est peut être pour ça que tu attendais plus de réalisme. Tu n'es pas la première personne à me dire ça. Ils respectent son travail mais là il y a un truc qui passe pas.
Moi rien ne m'a dérangé personnellement.


Cela dit c'est intéressant, peut-être que justement faire dans le réalisme dès que ça touche à la seconde guerre mondiale, c'est devenu un cliché ou un passage obligé. Benigni s'était fait plier en deux avec La Vita è bella (malgré le succès public) alors que c'était clairement une fable. Et ici c'est peut-être ce qui fait que des foruméens (Cosmo, Le Pingouin...) qui pensaient ne pas accrocher de base, ont été agréablement surpris.

Moi le réalisme c'est ma came, j'en mettrais partout jusqu'à plus soif. Dans la science-fiction (Children of Men), dans le film de guerre (Ryan), dans le policier (Miami Vice), dans le film d'action (trilogie Bourne) et ainsi de suite... Mais je peux comprendre la saturation de Film Freak ou QGJ par exemple, lorsque le réalisme passe uniquement par le prisme de la caméra portée (The Bourne Ultimatum, The Kingdom...).


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MessagePosté: 08 Jan 2008, 10:17 
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Oui c'est juste, perso je ne m'attendais pas du tout à du réalisme donc ça ne m'a pas surpris en fait. Verhoeven et moi c'est une grande histoire d'amour, je suis fan de ses figures froides, décalées, déréalisées. Et cet encrage réaliste rend le film encore plus perturbant et beau que beaucoup de ses autres films en ce qui me concerne.
Moi aussi le réalisme ça peut être ma came, surtout dans un film comme Miami Vice où il sert autre chose que la simple captation. Il sert à déconstruire une base établit pour construire une forme propre (comme pour le dernier Kechiche). Ce film fut une véritable claque pour moi, je me suis rematé tout les Mann derrière et me suis rendu compte que j'avais pas voulu l'aimer avant (comme un con), en fait son oeuvre est impressionnante. Il y a du réalisme dans Miami Vice bien sur, mais rien de simple. Mann ne filme pas simplement la ville et la rue, il fait ressentir ces espaces. Du grand cinéma sensoriel. C'est un réalisme d'un autre ordre. C'est celui là qui me touche.

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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 02 Jan 2011, 01:12 
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Revu... et je passe de 3/6 à 5/6.

Cette fois, je me suis clairement accroché à l'héroïne et j'ai pigé plein d'intentions de Verhoeven qui m'avaient laissées de marbre la première fois. Le rythme est très soutenu, et ce que j'avais pris pour une forme de classicisme est en fait un concentré de frustration (les personnages doivent sans cesse se dissimuler pour éviter la mort), et à la fois une confiance totale de Verhoeven dans le script. C'est vrai que le film a un côté Lust, Caution / Inglorious Basterds, tout en étant leur grand frère, et c'est clairement dans la thématique de survie / vengeance que j'ai pris mon pied. Tous les personnages sont bons, les acteurs aussi, et scène après scène, c'est bourré de détails intelligents et bien trouvés qui assurent le suspense jusqu'au bout.

Vraiment adoré.

Du coup, entre ça et la revision de RoboCop (6/6), je me suis enfin décidé à me taper ses premiers films hollandais laissés de côté trop longtemps. J'ai hâte.

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I think we're gonna need a helmet.


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MessagePosté: 02 Jan 2011, 10:07 
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Quel débat à la con dans ce topic.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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