Forum de FilmDeCulte

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Ah oui j'avais bien celle à Spielberg mais pas la double Sherlock/Jackson ! Bien vu !

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CroqAnimement votre

C'est très bien dit.



Oui, mais franchement, je voulais pas voir ça au cinéma hein. Le film de Spielberg retranscrit pour moi plus la magie de la BD que le dessin animé, qui manque de détails, de petites choses, essentiels dans l’œuvre d'Hergé.

Ah merde... Et au Gaumont Disney, c'est en 1.44 ?

ma préférée reste celle ci, vers le milieu du morceau, c'est le theme accompagnant Sir Francis qui aurait mérité une "marche" entière http://www.youtube.com/watch?v=GdLkB4IA ... age#t=137s

Dans mon souvenir, l'écran de Disney est plus carré...mais j'en suis pas sûr du tout.

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Je crois que Mr. Chow a raison : il y a un côté "le tout pour le tout" dans ce film, toutes les puissances de mise en scène possibles pour tenter un retour décisif sur les terres déçues de l'aventure premier degré émerveillée. Tintin réussit ce qu'Indy 4 avait raté : durant la parenthèse qui va, disons, de l'embarquement sur le navire à la poursuite à travers la ville, Spielberg réussit à tenir son talisman, à retrouver le goût étourdissant du divertissement pur, à retoucher à cet état d'innocence.

Pourtant, que d'efforts pour ça. La virtuosité coulante, qui marque le ciné de Spielberg depuis la fin des années 90, est arrivée à un point limite inquiétant, un stade ogresque où il faut tout exploiter par tous les bouts, tout le temps. Pas un changement de scènes sans un savant effet de transition, pas un champ sans un reflet ingénieux du contrechamp... Le fameux plan de l'ombre de la licorne à travers le drap tendu, idée de mise en scène qui pourrait tenir une séquence entière, est l'affaire d'une seconde à peine aperçue au début d'un plan, on point que le remarque à peine. L'ensemble fonctionne ainsi constamment avec des manières de prestidigitateur (et notamment à travers les plan-séquences montagnes russes : comment est-ce qu'on a atterri là ?, se demande-t-on souvent), et il est parfois dur de faire la différence entre l'ivresse virtuose un peu stérile (un peu paniquée ; baroque, en fait) et la véritable prise en charge du récit.

C'est en ça que le film me semble un brin désenchanté, attrapant un moment le firmament de l'enchantement de jeunesse pour soudain se rendre compte qu'il mord dans de la cendre. La fin, par exemple, me semble assez significative : malgré l'émerveillement du film entier, un petit air de "tout ça pour ça" subsiste, comme si in extremis, en revenant à l'exercice de style, on avait l'impression que ce réalisateur n'avait rien eu à nous dire à travers toute cette aventure.

L’antidote, qui amène le film incroyablement haut, c'est la relation Tintin-Haddock. C'est d'autant plus fort que c'est un point très opaque de la BD (un peu comme le passé de Tintin lui-même : c'est une amitié improbable, non expliquée, donnée). En faisant de Tintin l'accoucheur de l'héroïsme du marin, en même temps qu'il le révèle à son passé, en utilisant ce rapport pour faire renaître le légendaire et en gonfler le film, Moffat et Spielberg frappent très fort. Ainsi, des scènes a priori aussi peu fertiles que le double flash-back se retrouvent être le sommet du film, l'aller-retour par le dialogue créant un rapport magnifique entre les deux personnage : pour le coup, les transitions virtuoses sans cesse renouvelées entre les deux époques ont un rôle et une réelle beauté.

Parlons-en, d'ailleurs de Moffat. J'ai été un peu déçu de le retrouver qu'à moitié. Sa touche personnelle, cette façon de réunir tous les fils narratifs en des nœuds géniaux, est quasiment absente (une exception, et je crois que c'est tout : le rôle du chant de la Castafiore). Par contre je retrouve son humour, bienvenu, inattendu : je pensais que le film se contenterait d'un humour de circonstance (une convention : un humour qui ne fait pas vraiment rire, mais qui colle à l'univers), alors que putain, parfois c'est vraiment littéralement très drôle. Un exemple (bon pas hilarant non plus pour le coup), qui me vient en tête : la convention "milou court après un chat". Transposé, ça devient un gag chiant... Et ben non, c'est construit, tout au long du film c'est Milou VS tous les autres animaux rencontrés jusqu'aux plus improbables, avec une progression, une régulière interaction dans l'action. Bref, ils se sont vraiment pas contentés de l'exercice de style, tout ce qui cloche une fois passé la transposition au cinéma est repris en charge et réfléchi.

Son vrai travail d'orfèvre à Moffat, et là je suis épaté, c'est d'avoir réussi à réunir ces albums en un tout cohérent. Pas une seconde je n'ai l'impression de voir un assemblage hybride, au point que j'ai du mal à redistribuer aux épisodes d'origine tout ce que je vois à l'écran. Ce travail d'adaptation, de manière générale, est en tout point remarquable : le design, les visages (mea culpa : mes doutes sont envolés, Tintin est très bien), mais aussi des choses tellement plus compliquées. On sent, dans toute l'ouverture, combien Spielberg et Moffat se concentrent pour vraiment garder le style d'origine, ne pas faire du Hollywood soupoudré d'imagerie Tintin. Faire de ce personnage une pure force d'action, s'interdire ne serait-ce que d'en suggérer une histoire ou des états d'âme, se concentrer à fond pour en faire un unique moteur d'action et de récit, jamais dévié de sa "pureté" narrative. De garder la logique de déduction si particulière aux BD, cette façon parfois très linéaire dont les évènements s'enchaînent... C'est remarquable (et je trouve pour le coup les accusations d'une partie de la presse hyper malhonnêtes ; putain, l'énorme travail de fond que c'est, quoi !)

On sent pourtant Moffat et Spielberg gênés aux entournures, et le fait est que toute cette première partie ne fonctionne qu'à moitié. On y remarque, notamment, la vitesse précipitée à laquelle s'enchaînent les scènes, comme si c'était la seul façon de faire tenir une telle linéarité (un personnage, qui réfléchit, ses déductions, c'est tout). Plus rares sont les moments où l'esprit de la BD est vraiment abandonné, en gros dans l'enchaînement final de scènes d'actions à répétition (le port est en trop). L'équilibre semble difficile à faire tenir tout du long, mais globalement Spielberg y parvient.

Le seul finalement qui me semble à la masse, c'est Williams, brodant un peu à l'image du générique d'ouverture dans une approche d'imagerie distante, sans vraiment voir plus loin. Après, il ne gêne pas l'ensemble, donc bon...


J'ai un peu peur de l'effet soufflé (comme je disais, on en retient quoi ? Je suis pas ressorti avec une émotion particulière collée à l'esprit), mais la séance fut assez exceptionnelle. Et il y a tellement de scènes si parfaitement abouties (un exemple, au hasard : la salle dortoir des marins) qu'il y a largement, pour moi, moyen d'en faire un des Spielberg les plus achevés, à défaut d'être un des plus habités. On verra comment il vieillira au cours de l'année...

Et maintenant je m'en vais vous lire.

The Big Fat Tintin Quiz

http://www.youtube.com/watch?v=wCQ2mCM23V4

Pinaise, donner de la confiture a des cochons

Bon, j'arrête pas de penser au film. Je pense que je vais le revoir.

Whright et Cornish sont quand même repassés derrière, je crois qu'il n'est crédité que pour un premier traitement. Les histoires de syndicats de scénaristes faisant, pour savoir qui a fait le plus c'est souvent difficile (je crois que des scénaristes sont crédités parfois alors que 95% de leur script ont pu être expurgés).

Bien, rythmé, sympa, bien fait.
Je regrette quelques "raccourcis" genre téléportation ou parfois un rythme trop soutenu justement, où on ne se pose pas quelques minutes, mais sinon globalement parfait.
Juste une déception pour le générique de fin, vraiment...ils auraient pu se casser le cul pour faire un beau truc,genre captain america ou green hornet, mais non les noms blancs sur fond noir.
5/6

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Ah oui, c'est vrai ça... Un truc à la Pixar quoi! Mais bon, celui du début est déjà bien fourni.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

ouaip, j'aurai aimé un truc inventif comme le début en fait. Et même des petites choses en fait, mais là, RIEN. ça casse avec le côté "fun total" du film "MAINTENANT C EST FINI RETOUR A LA SOBRIETE"

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Bel avis Tom, je suis entièrement d'accord avec toi. Nous avons eu un ressenti assez similaire j'ai l'impression.

Revision ce week-end pour moi.

Bah puisque Y'a déjà un générique au début, y'a pas besoin d'en refaire un à la fin. Les génériques chiadés à la fin, c'est quand y'en à pas au début en principe. Et d'ailleurs j'étais bien content d'avoir un générique de début, ça me manque. Ça me met bien dans l'ambiance.

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N'écoutez pas Film Freak