Forum de FilmDeCulte

C'est malheureusement l'impression que j'ai aussi. J'arrive vraiment pas à comprendre vos avis dithyrambique du coup j'ai l'impression d'être passé à côté. Mais bon ça arrive, et j'ai pas l'impression qu'une seconde vision changerait grand chose..

Je suis plutot d'accord... Le film a déjà 11 pages, c'est vrai, mais pas 11 pages de critiques. Il reste malgré tout récent même si pas mal l'ont vu en AP. Et comme j'ai pas le temps de voir tous les films que je voudrais, je lis longuement les critiques avant de me décider. Bref voilà, pensez aux retardataires

bande de pleureuses.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Pour moi le côté pessimiste est évident, mais ça ça peut rester subjectif, en revanche, tu parles de "leurs sentiments, de leur amour...", ...

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On a frôlé la fissure anale...

Oui c'est vrai, j'aurais du parler seulement de Leonard. Mais en même temps je me dis qu'on suit le film à travers lui et que c'est un amour nourri d'illusions, donc ça reste ambigüe .

Et puis il y'a quand même beaucoup de passion dans le film malgré tout, que moi je n'ai pas retrouvé. Je suis pas sûr que James Gray avait besoin de faire un film aussi froid, que ce soit justifié ou non ce n'est pas quelque chose de très émouvant pour moi.
La scène dans la boite est très significative: moi j'aurais aimé qu'elle se prolonge, que James Gray joue la carte du défi amoureux jusqu'au bout, mais ça n'aurait pas été le sujet du film. Le fait que michelle sorte au bout de 2 minutes est plus logique mais c'est simplement pas le film auquel je m'attendais !

Un des films les plus forts que j'ai vu cette année sur l'actualité. Pas sur l'instant, mais sur l'actualité.

Gray a une manière de filmer les corps comme des carcasses qui ne vivent que dans le moment. Et tout y participe: le sentiment d'intemporalité, le fait de voir des trentenaires jouer des quasi-ados, le tout confronté à cette datation très précise du film (les dates apparaissent visiblement).

Le physique d'un Phoenix colle bien à la démarche de Gray en l'occurence... puisqu'il n'est que temps. Dans sa maniere de jouer, et ça se sentait dans des précédents films... il dure, plus qu'il n'évolue. Le duo avec Paltrow, qui n'est que mouvement, fonctionne du coup vachement bien...

Par contre la démarche a forcément des limites, comme si l'immobilisme du cinéma rattrapait l'entreprise casse-gueule de Gray... voir par exemple ce plan que je trouve immonde et limite amoral avec le quasi ralenti sur la main d'Elias Koteas qui caresse Paltrow dans le restaurant. Mais bon c'est des broutilles.

En somme c'est assez passionnant de voir comment, dans ce New York de carnaval, Gray, à travers sa distortion temporelle, semble reléguer le romantisme à l'état de chimere, peuplée par des corps évidés, mais justement terriblement beaux. On peut ne pas adhérer à cette manière un peu post-moderne de concevoir la narration - il y a du Joris Ivens dans ce film, mais du Ivens presque vidé de son sens, retourné à l'envers - mais dans l'ensemble je pense qu'il faut saluer le pari, malgré les inévitables chausses-trappes dans lequel le film tombe par moment (la scène en boîte, dégueulasse à bien des égards elle aussi).

Bref... un très beau moment.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pourquoi dégueulasse cette scène de boite de nuit ?

C'est simple et je pensais que tout le monde aurait remarqué mais Laure a pas ressenti le truc comme moi... pour moi c'est une scène qui brise le temps. Qui laisse le cinéma reprendre ses droits et arrêter cet espèce de processus d'auto-digestion du film que Gray engendre dès la (très belle) première scène...

Du coup y a comme un postulat moral de la mise en scène qui est bafoué et je trouve ça assez pourri.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour moi elle s'inscrit dans ce que tu décris comme l'infantilisation des personnages. Le show off sur la piste de danse, la scène de drague typique des boites de nuit (uniquement avec le langage corporel), le SMS du mec... on est vraiment dans les codes adolescents.

Sur la mise en scène, je vois un peu ce que tu veux dire.

Lol. Collector ce message.

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Je propose le bannissement de Qui Gon Jinn.

Parce qu'il a su parodier avec talent et humour les messages intellos absurdes que l'on rencontre souvent ici bas?

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Oui il est drôle ce message, le temps d'un instant je me suis dit "mais je me souviens pas avoir parlé de ça moi...?", après j'ai vu que c'était Qui-Gon...

Parce qu'il transgresse autant la netiquette que Léo à l'époque.

Boah il s'est pas créé un autre compte lui...

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Netflix les gars, Netflix.