Forum de FilmDeCulte

Je te trouve excessivement sévère. Mais je dois reconnaitre quelque chose.... il ne m'en reste pas grand chose six mois après. A part la discussion sur le banc, je ne me souviens pas d'une émotion particulière alors que Lost City of Z, je ne m'en lasse pas de le revoir.

Je mettais 5/6 à Cannes, je serai plus à 4,5 aujourd'hui (mec qui crois que la note c'est la vie)

Déception. Je respecte le dépouillement classique de l'ensemble, mais je trouve ça d'une platitude... Le film n'offre rien de dingue dans son """message""" ni même dans son ton: lorsqu'il s'essaie à la rêverie pop décalée (la scène au musée, le fantasme de son pote en astronaute...) c'est trop ou pas assez.

Un regard dénué de nostalgie qui fait plaisir, mais trop peu d'émotion, ça ne me fait pas grand chose. Comme dit plus haut, rien à voir avec le PTA ou même le Linklater - ne parlons pas du Spielberg.

Y a que la fin avec les travellings arrière et lui qui runs away to join the circus qui m'a brièvement fait vibrer.

Et sinon je vais lancer une pétition Change.org contre les films où la typo du titre sur l'affiche est trop exagérément différente de la typo utilisée dans le film.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

D'ailleurs la typo graffiti du titre m'a paru totalement hors sujet.

_________________
CroqAnimement votre

Oui ça j'ai pas compris. Le titre en lui-même est un peu forcé.

Mais sur le reste, c'est sans doute une différence de sensibilité, mais pour les chroniques de l'enfance, j'apprécie la pudeur et un peu de retenue, je déteste les effusions, l'EMOTION que réclame QGJ. La scène de l'enterrement, dans la voiture, me paraît exemplaire du film sur ce point: tout est contenu dans un espace restreint, la tristesse se dévoile via le personnage que l'on attend le moins dans ce registre, et ça n'en est que plus touchant. Pareil pour le grand-père à l'hôpital, il aurait été tellement facile que le garçon s'écroule en larmes près de lui, or là il fait l'effort de maîtrise qu'on lui demande, et l'on perçoit son émotion dans cet effort.

Elle tranche par rapport au classicisme du film, mais c'est pas totalement hors sujet. C'est un signe de la distance prise par le personnage avec son milieu familial (un mot hébreu, mais revisité par un graffeur). C'est une manière de détourner le slogan de Reagan. C'est aussi une manière de choisir le camp de ceux qui écrivent sur les murs plutôt que de ceux qui les construisent (Trump).

Oui pour l'idée mais visuellement elle m'a sorti totalement du film, ça colle vraiment pas (en plus d'évoquer une sous-culture totalement absente du film).

_________________
CroqAnimement votre

En fait je peux jamais gagner.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

De mémoire, elle réapparaît au moins dans la scène du métro, couvert de graffitis. C'est le moment où deux gamins noirs viennent dire à Johnny que c'est un crétin s'il croit que la NASA va l'embaucher (ou quelque chose comme ça ; je n'ai déjà plus un souvenir très précis du film).

Oui exactement. Mais c'est totalement extérieur au personnage principal.

_________________
CroqAnimement votre

Oui et non, vu que le personnage s'appelle quand même Paul Graff, lol

Je trouvais intéressante la scène du métro, parce qu'elle opposait le ciel étoilé, auquel rêve Johnny, et puis ce wagon sinistre couvert de tags. On ne sait pas ce que Johnny devient à la fin, mais c'est pas difficile de deviner que les deux gamins noirs qui le ramènent brutalement sur Terre lui disent exactement ce qui l'attend, que le seul ciel étoilé qu'il visitera, c'est ce wagon littéralement constellé de graffitis (c'est le sujet des films de Gray, sans être du tout expert du cinéaste : l'impossibilité de fausser compagnie à son milieu, à sa famille. Déjà-vu me corrigera, lui qui connaît bien ses films. Même dans Ad Astra, le gars va à l'autre bout de l'univers pour finir par tomber sur son paternel. Quelle poisse.)

Comme le film raconte la trahison de cette amitié, l'effacement de cet ami que le héros laisse tomber au moment décisif, ça fait sens que ce monde auquel Johnny est finalement assigné revienne dans le film à titre de trace, comme une marque extérieure, une rature, qui vient signaler cette disparition.

Enfin je ne sais pas, c'est une idée comme ça.

Encore une fois je comprends l'idée mais esthétiquement ça marche pas (enfin je trouve).

_________________
CroqAnimement votre

OK, mais c'est l'idée d'un graffiti : qu'on se demande ce que ça fait là ; faire une marque sur le mur tout net. Non?

Oui mais ça raconte pas ce que raconte le film. C'est pas parce que ça interroge que c'est réussi.

_________________
CroqAnimement votre

Ce titre vient aussi d'un single de The Clash qui est cité par le film, Armagideon Time , en matière d'avis tranché sur ce graff qui sert de titre au film j'en ai pas, je trouve que ça colle en matière de premières rébellions adolescentes.


C'est pas que ce soit mauvais, James Gray j'ai vu tous ses longs, mais je trouve que son écriture a pris une tournure qui me passionne moins, peut-être depuis The Immigrant, en tout cas depuis Ad Astra. Tous ses thèmes demeurent dans ce film (le poids du destin familial, des conditions sociales dont on ne peut pas sortir et des tensions qu'elle provoque), et c'est un retour aux quartiers de New-York où il a vécu, Little Odessa (son premier long), et le Queens, mais j'ai pas trouvé ça ouf comme certains de ses films antérieurs. C'est plus léger, par petites touches, voire plus mou, peut-être parce qu'il se place ici dans les souvenirs d'enfance.

lol, parfait

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste