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MessagePosté: 21 Nov 2008, 08:08 
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Pas si chelou que ça.

Pour moi Two lovers c'est Joaquin pour les raisons que tu cites et Gwyneth pour presque les même, elle a un amour passionné et un amour "facil" a bien y repensé c'est très déchirant pour elle aussi.

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MessagePosté: 21 Nov 2008, 08:39 
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Legounette a écrit:
Pas si chelou que ça.

Pour moi Two lovers c'est Joaquin pour les raisons que tu cites et Gwyneth pour presque les même, elle a un amour passionné et un amour "facil" a bien y repensé c'est très déchirant pour elle aussi.


mouais... je sais pas si Michelle hésite un moment, elle accepte sa proposition par dépit. Je ne pense pas qu'il y ait déchirement à un moment pour elle dans la mesure où la décision qu'elle prend est extrêmement dure pour Léo. Elle n'attendait que ça. L'idée de fuir à LA est une opportunité pour elle, rien de plus.

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MessagePosté: 21 Nov 2008, 08:42 
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Art Core a écrit:
Pour moi c'est absolument évident et ça n'a rien à voir avec ce que je peux en penser. Comme je l'ai dit la seule scène ouvertement passionnée du film (le toit) est horriblement froide et c'est une espèce de copulation sauvage où les corps ne se touchent pas, ne se rencontrent pas (mais je le répète la scène est superbe). Pareil pour la scène de la fenêtre où survient enfin la nudité mais encore une fois, Gray sépare spatialement les deux êtres, les deux corps. C'est un film où la peau est absente et à mon sens dans un film sur l'amour la peau est le matériau principal. Et sans aucun doute le sujet du film n'est pas là. Mais je lit beaucoup "film sur un amour fou", "passion", "sensuel" et je ne m'y retrouve absolument pas.


Déjà la scène sur le toit n’est pas la seule séquence ouvertement passionnée, en gros tant qu’il n’y a pas acte sexuel tu ne peux pas être passionné ? C’est étrange quand même Art, et c’est ce qui me fait dire que tu es passé à côté d’un truc (peut être l’effet Cannes), c’est que le film ne correspond pas à tes propos (que tu aimes ou pas n’est pas la question), dans le sens où on ressent cette passion chez Joaquim dès qu’il met les yeux sur elle… Après l’amour n’est pas réciproque donc on ne peut bien sur pas avoir la surenchère de Roméo et Juliette de Luhrman (pour parler d’un film que tu aimes et que je n’aime pas)…
Je suis un peu en train d’halluciner en te lisant quand même, tu ne parle pas du film mais du genre auquel il appartient et son non respect de certains codes. Bah en fait quand je te lis tu me donnes encore plus envie d’aimer le film, oui il ne respecte pas les codes du film d’amour car c’est un film sur l’amour frustré… donc comment ça pourrait être autrement ? Bien sur qu’il y a de la frustration dans le film, mais je ne vois pas comment on peut le mettre à sa décharge étant donné que son personnage principal est frustré car il aime une femme qu’il ne peut pas avoir. En fait ça me fait un peu penser au topic Redacted où tu reprochais au film de ne pas être assez « film de guerre ». Mais bon, évitons de faire un remake. :)
Bon après je vais te contredire aussi, mais je trouve que la peau et les corps ont leur importance dans le film… d’ailleurs l’amour qu’il porte à Gwyneth n’est pas rationalisé et il n’est pas question de psychologisme, ils ne se connaissent pas, on ne les voit pas être intimes et confidents, ou à peine, c’est principalement une question de comportement et d’attitude. Oui Gray ne sublime pas les corps à chaque fois qu’il les touches, comme il le dit lui-même le formalisme ne l’intéresse pas, il filme en prise avec les évènements liés à son personnage. La séquence où il se tient à côté d’elle lorsqu’elle dort, lorsqu’il écrit sur son bras, la peau ne possède pas son importance là ? Il y a clairement cette idée de passion = désir de chair, c’est non raisonné.
Comment reprocher au film que la scène de sexe soit froide ? Encore une fois ce serait partir du film qui est en cours… enfin je ne sais pas, je trouve étonnant cette idée que tu as qu’un film d’amour doive nécessairement être chaleur et foisonnement, enlacement et contact. C’est justement le sujet du film, un amour sans ça, totalement frustré. Mais l’érotisme est toujours présent (mais pas totalement, sur ce point tu n’as pas tort) dans le sens où même si ça reste au statut du fantasme le cinéaste offre un jeu de regard permanent avec l’objet des fantasmes. Ce n’est pas que de la psychologie, c’est bel et bien physique, mais également psychologique dans le sens où il fantasme cette femme en femme parfaite, il la sublime par son regard. Et puis l’érotisme n’est pas lié qu’à la chair, lorsque Bataille écrit son monument « l’érotisme » il y a un gros chapitre qui se nomme Transgression. Si ça ce n’est pas lié au film j’arrête tout… :wink:


Sinon l'affiche que tu as mise est en effet honteusement mensongère.


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MessagePosté: 21 Nov 2008, 11:43 
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the black addiction a écrit:
Déjà la scène sur le toit n’est pas la seule séquence ouvertement passionnée, en gros tant qu’il n’y a pas acte sexuel tu ne peux pas être passionné ? C’est étrange quand même Art, et c’est ce qui me fait dire que tu es passé à côté d’un truc (peut être l’effet Cannes), c’est que le film ne correspond pas à tes propos (que tu aimes ou pas n’est pas la question), dans le sens où on ressent cette passion chez Joaquim dès qu’il met les yeux sur elle… Après l’amour n’est pas réciproque donc on ne peut bien sur pas avoir la surenchère de Roméo et Juliette de Luhrman (pour parler d’un film que tu aimes et que je n’aime pas)…


Oui voilà pour moi la passion ne fonctionne pas unilatéralement, ce qui me fait dire que ce n'est pas un film romantique mais un objet beaucoup plus compliqué que ça. L'amour est meurtri dès le départ et ne sera jamais apaisé. Et je le redis ce n'est pas un jugement de valeur mais une réaction à certaines choses que j'ai pu lire ("magnifique histoire d'amour" par exemple et bien non, elle n'est jamais magnifique, au contraire elle tristement laide).

the black addiction a écrit:
Je suis un peu en train d’halluciner en te lisant quand même, tu ne parle pas du film mais du genre auquel il appartient et son non respect de certains codes. Bah en fait quand je te lis tu me donnes encore plus envie d’aimer le film, oui il ne respecte pas les codes du film d’amour car c’est un film sur l’amour frustré… donc comment ça pourrait être autrement ? Bien sur qu’il y a de la frustration dans le film, mais je ne vois pas comment on peut le mettre à sa décharge étant donné que son personnage principal est frustré car il aime une femme qu’il ne peut pas avoir. En fait ça me fait un peu penser au topic Redacted où tu reprochais au film de ne pas être assez « film de guerre ». Mais bon, évitons de faire un remake. :)


Euh je n'ai jamais de codes du genre que je sache. Le film n'appartient d'ailleurs à aucun genre et il sera bien malaisé d'attendre de lui des passages obligés. Donc là pour le coup je suis d'accord avec toi et je crois m'être mal fait comprendre préalablement.


the black addiction a écrit:
Bon après je vais te contredire aussi, mais je trouve que la peau et les corps ont leur importance dans le film… d’ailleurs l’amour qu’il porte à Gwyneth n’est pas rationalisé et il n’est pas question de psychologisme, ils ne se connaissent pas, on ne les voit pas être intimes et confidents, ou à peine, c’est principalement une question de comportement et d’attitude. Oui Gray ne sublime pas les corps à chaque fois qu’il les touches, comme il le dit lui-même le formalisme ne l’intéresse pas, il filme en prise avec les évènements liés à son personnage. La séquence où il se tient à côté d’elle lorsqu’elle dort, lorsqu’il écrit sur son bras, la peau ne possède pas son importance là ? Il y a clairement cette idée de passion = désir de chair, c’est non raisonné.


Oui mais une fois de plus cette passion est unilatérale et résulte d'une forme de frustration. Je caresse ton bras pour que tu t'endormes. C'est un geste d'une belle délicatesse mais ce n'est pas la rencontre de deux corps amoureux. Oui tu l'as très bien dit c'est un film sur l'amour frustré et je crois que la forme même du film en est l'expression la plus forte dans son approche des corps.

the black addiction a écrit:
Comment reprocher au film que la scène de sexe soit froide ? Encore une fois ce serait partir du film qui est en cours… enfin je ne sais pas, je trouve étonnant cette idée que tu as qu’un film d’amour doive nécessairement être chaleur et foisonnement, enlacement et contact. C’est justement le sujet du film, un amour sans ça, totalement frustré. Mais l’érotisme est toujours présent (mais pas totalement, sur ce point tu n’as pas tort) dans le sens où même si ça reste au statut du fantasme le cinéaste offre un jeu de regard permanent avec l’objet des fantasmes. Ce n’est pas que de la psychologie, c’est bel et bien physique, mais également psychologique dans le sens où il fantasme cette femme en femme parfaite, il la sublime par son regard. Et puis l’érotisme n’est pas lié qu’à la chair, lorsque Bataille écrit son monument « l’érotisme » il y a un gros chapitre qui se nomme Transgression. Si ça ce n’est pas lié au film j’arrête tout… :wink:


Bien évidemment que l'érotisme n'est pas que physique et c'est d'ailleurs magnifique lorsqu'un cinéaste parvient à être "érotique" sans montrer de nudité. Or là je ne vois pas d'érotisation, sans doute car Gray ne s'y intéresse pas. Finalement j'ai l'impression que son histoire d'amour est bien plus abordée sous un contexte sociale qu'intime. C'est là que le jeu de regards me paraît important car il s'arrête là. Le regard est un contact abstrait et évanescent que les personnages ne parviendront jamais à transcender car entre ces regards il y a la societé. Et la condition sine qua non de l'épanouissement amoureux est justement ce rejet des conventions et des pressions sociétales. Mais les personnages échouent. Ils restent finalement chacun dans leurs cases qui leur sont attribuées dès le début et je dirais même qu'ils s'y enfoncent encore plus profondément. A la scène initiale de la tentative de suicide réponde la scène finale qui est une nouvelle tentative de suicide, moral cette fois-ci mettant en jeu l'intégrité même de l'humain. C'est ce qui rend le film beau (et que je n'avais pas compris lorsque je l'ai vu pour la première fois). Quant à la scène des toits, je persiste et signe c'est un acte d'amour d'une tristesse malheureuse et sensiblement douloureuse. Si, moi-même je devais ne garder en souvenir de la femme que j'ai aimé à la folie cet unique acte d'amour, je me sentirais dans l'échec de n'avoir pu passer à travers ces couches de vêtements pour arriver au cœur d'un acte passionné et total. Au final tout a échoué. La frustration est absolue.

C'est pourquoi je pense vraiment que c'est un film totalement tragique et j'avoue bien volontiers ne pas l'avoir du tout compris lors de ma première vision.

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MessagePosté: 21 Nov 2008, 18:14 
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Très beau film, mention spéciale à l'interprète de Sandra

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MessagePosté: 21 Nov 2008, 18:18 
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On en parle pas assez d'ailleurs!

C'est une sorte de Hilary Swank en jolie, putain de potentiel...

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MessagePosté: 23 Nov 2008, 19:15 
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Oui, c'est vrai ça, qu'est ce qui cloche ?


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MessagePosté: 24 Nov 2008, 17:11 
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Pour moi ce sera la grosse deception de l'année. Le film ne m'a absolument touché et je crois que d'abord parce que le personnage de Joaquim Phoenix ne m'inspire que de l'antipathie.. Ensuite son amour fou pour Gwyneth ne repose que sur le coup de foudre, et leurs sentiments paraissent très froids à l'écran, jamais James Gray n'essaye de les magnifier, de leur accorder leur véritable dimension et là encore ça empeche la contagion émotionelle. Ou alors le réalisateur leur ajoute des backgrounds affectifs, lui est bipolaire, elle droguée mais ça parait factice et n'atteind pas suffisemment les enjeux dramatiques de leur relation (ce sont des éléments finalement dispensables). A l'inverse, je ne trouve pas non plus que le film soit si tragique, j'y vois moi aussi (comme Jericho je crois) plus d'espoir que de pessimisme: on découvre un Leonard suicidaire dans les première minutes alors qu'au moment de le quitter, ce dernier décide décide de vivre même avec Sandra plutôt que de mourrir. Il y'a de la déception chez lui, mais ses rencontres lui ont au final permit de progresser.

Que reste-t-il alors ? Malheureusement un film assez fade je trouve. Joliment mise en scène mais quand je lis que celle-ci est "sublime" "boulversante" "merveilleuse" ça me dépasse un peu.

Par contre quel charme encore chez Isabella Rossellini !


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MessagePosté: 24 Nov 2008, 17:29 
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Je suis dépassé moi aussi. :lol:


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Et spoilers en plus...

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Je n'ai rien dit à propos du dénouement qui n'ait dejà été dit.


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"Les autres ont fait une connerie donc j'ai le droit de la faire."

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La connerie c'est de lire un topic de 11 pages sur un film qu'on a pas vu et de s'ettoner de se faire spoiler. Y'a un moment où les gens arrete de le signaler tellement c'est évident.


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MessagePosté: 24 Nov 2008, 20:45 
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J'ai pas lu 11 pages et certaines personnes peuvent parler d'un film sans le spoiler, comme Blissfully ou Qui-Gon par exemple.
La balise spoiler est régulièrement utilisée, ce n'est pas pour rien.

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MessagePosté: 24 Nov 2008, 20:53 
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Mickey Willis a écrit:
Pour moi ce sera la grosse deception de l'année. Le film ne m'a absolument touché et je crois que d'abord parce que le personnage de Joaquim Phoenix ne m'inspire que de l'antipathie.. Ensuite son amour fou pour Gwyneth ne repose que sur le coup de foudre, et leurs sentiments paraissent très froids à l'écran, jamais James Gray n'essaye de les magnifier, de leur accorder leur véritable dimension et là encore ça empeche la contagion émotionelle. Ou alors le réalisateur leur ajoute des backgrounds affectifs, lui est bipolaire, elle droguée mais ça parait factice et n'atteind pas suffisemment les enjeux dramatiques de leur relation (ce sont des éléments finalement dispensables). A l'inverse, je ne trouve pas non plus que le film soit si tragique, j'y vois moi aussi (comme Jericho je crois) plus d'espoir que de pessimisme: on découvre un Leonard suicidaire dans les première minutes alors qu'au moment de le quitter, ce dernier décide décide de vivre même avec Sandra plutôt que de mourrir. Il y'a de la déception chez lui, mais ses rencontres lui ont au final permit de progresser.

Que reste-t-il alors ? Malheureusement un film assez fade je trouve. Joliment mise en scène mais quand je lis que celle-ci est "sublime" "boulversante" "merveilleuse" ça me dépasse un peu.

Par contre quel charme encore chez Isabella Rossellini !


soit nous n'avons pas vu le même film, soit tu n'as rien compris :?

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