Forum de FilmDeCulte

C'est saoûlant, hein...

La conclusion ne donne de toute façon guère de doute sur ce point là. C'est un film justement sur la foi retrouvée.

Voilà.

Bilan : c'est pas trop mal.

La critique est foireuse, un peu le problème que j'ai avec les cahiers depuis des années : moins une proposition théorique solide qui va de A à Z qu'une série d'idées vagues flottant au hasard... A ce rythme, nous aussi on est critiques. Les textes de Delorme et Tessé sur la mise en scène de Malick sont plus solides et intéressants, même si finalement un peu courts. On peut y pêcher pas mal de petites idées bien vues : la parenté avec le cinéma de Jonas Mekas, l'obsession du geste de l'étreinte qui parcourt le film, le plan de coupe comme origine du montage actuel de Malick...

De manière générale, ils ont les mêmes réserves que la plupart des gens encensant le film : le personnage de Sean Penn, la fin, certains aspects de la partie création du monde.



Sur les interviews, qui sont en fait une grosse interview indirecte de Malick (j'aurais bien aimé lire Lubezki parler un peu plus de son propre travail sur l'image, perso), on apprend entre autres :

- Que Malick prépare une version de 6h du film, les principaux ajouts concernant les enfants (c'est Lubezki qui le dit, la productrice a pas l'air au courant)
- Que le prochain Malick est beaucoup moins narratif et plus expérimental (ca continuerait donc dans cette fuite en avant)
- Que les caméras tournaient quasiment en continu toute la journée (tournage jazz, comme dit Lubezki)
- Que les plans était cependant très dirigés par Malick, mais en direct
- Que, contrairement à ce qu'on peut penser, Malick fait aussi des choix très précis dans la mise en scène (ne pas filmer les yeux de l'enfant qui découvre la jupe chez la voisine, remplir toutes les ouvertures de l'image avec des personnages lors des scènes de bagarre...)
- Que, comme ça avait déjà été dit pour son précédent, il aime à tourner la même scène à différents endroits (notamment pour se permettre un montage cubiste)
- Que la longueur insistante de la séquence spatiale est une volonté (de rendre compte quasi-physiquement du temps de création de l'univers)
- Que l'une des volontés de mise en scène et de montage, sur ce film, était de gommer toute trace de ce qui pouvait sonner comme une intention (un plan configuré de façon à ce qu'on puisse comprendre lucidement pourquoi il a été fait comme cela, ou mis là) - d'où peut-être l'impression de bel objet vide chez les détracteurs du film.
- Que le tournage a été organisé de façon à ce que la journée des enfants soit leur vraie journée (leur école est en face de la maison dans le film, par exemple), l'équipe venant en gros les "pêcher" pour jouer dans une scène, en passant.
- Qu'il y a trois maisons pour faire la maison de la famille : une aux fenêtres vers le sud, une vers l'est, une vers l'ouest (pour toujours capter le soleil, la lumière artificielle étant proscrite)

Je le savais !

C'est non.

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Parce que les enfants ne sont pas des super-héros?

Oui, exactement. C'est ça.

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lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

6h ca fait un peu beaucoup quand même.

Malick n'a sans doute pas de notion de l'intermédiaire.

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I am the constant. You were always a variable.

CQFD : Les Cahiers ne servent plus à rien.

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N'écoutez pas Film Freak

Je n'ai pas lu les analyses et je m'en fous. Mais les interviews sont très très bien.

Lire les Cahiers pour les interviews, c'est triste quand même...

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N'écoutez pas Film Freak

Surtout que pour les interviews y a So foot.