Forum de FilmDeCulte

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Peut être que ça passera mieux lors d'une deuxième vision mais après une intro enthousiasmante j'ai trouvé que la mise en scène brouillait parfois ce que le livret et les paroles exprimaient, sans parler des chorégraphies dont on ne profite guère. Il y a dans le Wise une clarté qui rendait plus percutant certains morceaux (officer krupke) ou donnait une chance aux protagonistes de deux camps opposé (pour "America" ce sont les arguments d'Anita qui "gagne" et avec elle les valeurs de l'amérique ). Pas non plus convaincu par le réinterprétation de la séquence "Cool" à laquelle la mise en scène de Wise donnait des allures carpenteriennes tout en laissant la part belle aux interprètes (le regard halluciné de Tucker Smith, la danse). Plein de petites choses qui font que j'ai été moins saisi par le tragique de cette histoire et plus attentif à ce que faisait la mise en scène. Vision très distante pour ma part et peu d'émotion...mais c'est un constat que je fais souvent avec ce cinéaste.

Tout pareil que mon comparse fasciste. Le personnage d'Anybodys était déjà tellement en avance sur son temps qu'il y a quelque chose d'un peu dommage de voir Spielberg appuyer le truc. Tout comme cette réplique cringement premier degré "You've become rapists". OK super, on avait pas compris...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas d'accord pour Anybodys qui est vraiment juste montré comme garçon manqué dans le Wise. Ici c'est clairement un trans.

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Si pour toi, dans le Wise, Anybody est "juste un garçon manqué", c'est que tu la regardes avec les yeux d'un public hétérosexuel moyen de l'époque.

Dans le Spielberg, je ne sais pas si c'est un trans, mais il est tout bonnement impossible qu'une personne née femme dans ce milieu déclare en 1958 "I am not a girl".

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There is no such thing in life as normal

Non c'est Wise qui la regarde comme ça. Et par conséquent, quand je l'ai découvert en 2021 et j'ai vu qu'un garçon manqué.


Si, il en parle en interview.


Pas choqué parce que c'est pas forcément dit (pour elle) comme une revendication de sa transidentité mais ça l'est clairement dans les intentions des auteurs pour le public d'aujourd'hui.

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Tu te trompes, mais ce n'est pas bien grave.




C'est bien ce que je dis : c'est complètement anachronique, redondant et vient là comme un cheveu sur la soupe.

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There is no such thing in life as normal

Concours de bite.

N'étant pas toxique, je l'ai laissé faire son riff.

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Qu'est-ce que j'aimerais t'aimer plus, ô, film...

J'ai revu la première heure et j'ai eu du mal. Autant le tout début fonctionne bien et je peux tout à fait imaginer qu'un cerveau cinéphile puisse "cliquer" et que les vannes du plaisir s'ouvrent alors pour ne jamais se refermer, mais lors de ce demi-re-visionnage j'avais l'impression que le féérique et le réaliste ne matchait pas, que ça ne créait pas les étincelles voulues. Le lyrisme semble plaqué sur une esthétique crade. Je vois le commentaire à l’œuvre, je comprend la démarche, mais je trouve que ça plombe le film: le réel fait fake et le lyrique est tiré vers le bas.

Et puis je n'accroche nullement à l'histoire d'amour. Le Wise était suffisamment artificiel pour permettre ce saut de foi, mais ici, dans ce NY délavé et gritty, ces star-crossed lovers à fond au bout de trois minutes sonnent faux.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu peux te toucher pour qu’on retourne au japonais à volonté.

Enfin vu.

Vraiment emballé sans savoir exactement à quoi je le devais : à mon souvenir d’enfance (WSS : 1ère comédie musicale vue au cinéma avec ma maman, tous deux terrassés par le chagrin à la fin de la projection), au matériau (cette association de rêve Bernstein-Sondheim-Robbins), au talent de Spielberg… ?

Très sensible au côté spectral, crépusculaire du film qu’évoque JM Lalanne ici : https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 21-3107486

Aspect qui culmine pour moi dans ce qui est la meilleure idée : faire chanter la chanson Somewhere non par le couple d’amoureux mais par Rita Moreno (est-ce sa voix qu’on entend ?).

Cette chanson qui parle d’un futur où l’on apprendra une nouvelle façon de vivre, de pardonner résonne bien sûr différemment interprétée par une vielle dame dont l’âge et la situation (sa boutique isolée dans ce quartier en chantier semble en sursis) ne laissent pas présager un grand avenir. Comme si l’espoir suscitée par les paroles n’était déjà plus qu’un souvenir, un fantôme. Pas pu retenir mes larmes.

Oui