Forum de FilmDeCulte

Bon allez, plutôt que de faire un pauvre truc dans Vos Dernières visions...

Bon esthétiquement, comme je le disais dans le top Cameron, ça a très très mal vieillit... La photo, les couleurs, les décors, les fringues, le futurisme, tout ça, c'est marqué 80's au fer rouge. On sent aussi que niveau SFX, c'est la fin d'une époque, celle des maquettes et que Terminator et Jurassic Park allaient finir par faire basculer Hollywood dans le numérique à gogo. A coté de ça, j'avais oublié à quel point le film est HYPER VIOLENT. Quand on dit que Bay est incapable de faire mourir un personnage tranquillement, mais c'est un petit joueur à coté de Verhoeven qui est vraiment fasciné par les corps déchiquetés, déformés, démembrés. J'en suis presque étonné que le film n'ait été interdit qu'aux moins de 12 ans (vu que j'en avais 13 quand je l'ai vu en salle). Mais bon à coté de ça, à 13 ans, c'est probablement exactement ce que t'as envie de voir au ciné (en tout cas, je pense que j'étais le spectateur idéal du film). C'est aussi bien plus K Dickien que dans mon souvenir avec cette fois-ci, et contrairement à Minority Report une vraie ambigüité sur la réalité du 3ième acte. Ambiguïté amenée d'ailleurs un peu de la même manière que pour le Spielberg (un personnage résume en quelques phrases ce qui va se passer ensuite) mais ici, il y a plus d'indices sur l'éventuelle réalité fantasmée par le personnage principal.
Ensuite, Schwarzy est pas excellent, mais meilleur que dans True Lies quand même, mais bon, je suis pas sur que la direction d'acteur soit vraiment le fort de Paulo.

5/6 mais il (re)vieillit bien et reste fort en bouche (pour la première fois en VO d'ailleurs)

J'ai récemment déclaré dans la shoutbox tout mon amour pour ce film culte de mon enfance, adolescence et adultence, sans doute mon préféré de Verhoeven pour son scénario de SF riche et malin mélangé à de l'actioner '80s ultron-bourrin à base de figurant sur l'escalator qui prend méga-cher et de bras sectionnés ("On s'verra à la fête, Richter!"), de mec avec une main de mutant dégueu qui se fait perforer (et the punchline hurlée teutoniquement : "SCRRROOO YOOO!!!!"), de noms de persos géniaux (Cohaagen, Hauser, Richter, Kuato), de réveil érotique avec Sharon Stone (l'un des mes premiers émois) avant la télé-fenêtre-écran, de mannequins bien faits (Schwarzie qui s'enlève l'émetteur du nez) et mal faits (Schwarzie qui enlève son "masque" de bonne femme), Lionel Jospin en sidekick de Michael Ironside, les bruits MEGA-EXAGERES des os cassés, les maquettes de Mars, l'abus grandguignolesque de la suffocation exorbitante...et la femme à trois seins...

Le film a évidemment un peu vieilli mais c'est là que tu vois quand un film est vraiment bon, comme ici ou Terminator, ça tient facilement le coup aujourd'hui.
Je rêve de voir Verhoeven revenir à la SF, c'est ce que je préfère chez lui (Robocop, Total Recall, Starship Troopers et même Hollow Man).

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Film que j'avais adoré justement pour sa violence, qui m'avait vraiment surpris étant donné le budget. Néanmoins, déjà à l'époque le film avait une photographie bizarre. Là où Cameron choisissait d'assombrir les scènes de Terminator, cachant ainsi ses effets-spéciaux, Verhoeven film le tout en plein jour et ça donne parfois des trucs chelous (les fausses têtes de Scwarzie). Ca donne au film un certain cachet, mais je peux comprendre ceux qui le trouvent vieilli. Il me fait un peu penser à ce niveau (et à ce niveau là seulement) au Dune de Lynch : truc grandiose, suréclairé...
5/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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Vu une seule fois (à al télé et en VF bien sûr..) quand j'avais genre 15 ans.

TOTAL REJET.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pareil qu'Arnotte. TOTAL RECALE.

Un peu pareil.

J'avais trouvé ça un peu.. ridicule.. en fait. kitch. Je me souviens d'un truc assez bourrin, ce qui est pas trop ma came (mais j'aime bien Starship Troopers d'un autre côté).

Bon on va dire quelque chose comme 1/6.

Moi le côté kitsch m'a frappé au début, puis après je me suis adapté; ça apporte même un certain charme, un côté barge bien sympa. Et puis c'est l'histoire d'un mec qui tombe de haut parce que la relation fusionnelle avec sa femme n'était qu'une illusion. Il y a quelque chose dans ce film qui prend aux tripes.

4.5/6

Verhoeven me manque, 'tain.

Cela peut paraître surprenant, mais Inception m'a donné une furieuse envie de revoir ce film. Peut-être parce que Nolan joue avec le concept du rêve comme jadis Verhoeven exploitait celui du souvenir, avec une ingéniosité et une conviction sans failles.

Total Recall a des défauts, principalement à cause de son budget dérisoire pour une telle entreprise (tout comme le premier Terminator), mais malgré tout, certains SFX tiennent le coup, et le scénario et le découpage de Paul sont d'une efficacité redoutable. Un film d'aventures épique et réjouissant sous ses apparences K. Dickiennes, avec l'apport de Verhoeven dans la mise en scène de la violence, propre au hollandais fou. L'un des films phares de ma jeunesse.

5/6

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I think we're gonna need a helmet.

blackbook, ce n'est pas si vieux quand même et c'est excellent

Je me suis justement dit il y a deux jours (après avoir coup sur coup revu Robocop et découvert ... rigolez pas ... Starship Troopers, que je n'avais vu que par bouts jusqu'à présent ...) qu'il faudrait que je le voie.

Sa carrière est derrière lui, quand même... je lis en ce moment un bouquin d'entretien, et il est assez vif le Paul. Par exemple, s'il aime bien Inglorious Basterds, il trouve que le film est une copie conforme de son scénario de Black Book (il y a en effet beaucoup de similitudes, m'enfin...), et regrette le traitement bande-dessinée de Tarantino... écrit comme ça c'est confus, mais il met le doigt à plusieurs reprises sur ce qui m'a agacé dans le dernier Tarantino (que j'ai tout de même préféré à son Black Book - paradoxal).

Je ne suis pas du genre pessimiste ou "c'était mieux avant", mais il est tout de même permis de croire que nous ne verrons plus jamais de films aussi tranchants et irrévérencieux que ses Total Recall, Robocop et Starship Troopers dans leur traitement de la SF et de la violence.

Snif.

Je me prépare une rétro de tous ses films hollandais, ça va charcler.

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I think we're gonna need a helmet.

Alors ça je n'en suis pas si sûr, la filmo de Verhoeven est assez étrange et en dents de scie. Je ne pense pas que le Verhoeven d'aujourd'hui ne soit plus le Verhoeven de "Starship Troopers", si ? Et si les studios ont produit ce film en 97, pourquoi pas aujourd'hui ?

Sinon, dans ton livre d'entretiens (tu peux donner le titre et l'auteur stp ?), est ce qu'il parle de ses futurs projets ?

J'espère qu'il tournera à nouveau (ce qui est loin d'être une certitude), mais s'il conservera assurément son cynisme et ses goûts pour l'irrévérence, la série B et la violence, je ne pense pas qu'un quelconque studio lui fournisse à nouveau le budget pour un projet d'une telle ampleur. Et surtout, je ne pense pas qu'un autre réalisateur, aussi talentueux soit-il, se subtitue à lui à l'avenir pour poursuivre ce genre de projets. Par exemple, Minority Report et Inception sont deux films magnifiques et imposants, mais complètement vidés de cet aspect cradingue de la violence. Ce sont des films dont l'obligation d'être tous publics l'emporte sur le reste. Les cinéastes s'auto-censurent (y compris Spielberg et Nolan qui ont pourtant carte blanche et une position privilégiée) et n'éprouvent plus aucune fascination dénonciatrice pour la violence... le plaisir de Verhoeven n'est pas seulement graphique, il tient surtout d'une obsession profondément liée au nazisme et au refus d'un cinéma aseptisé.

J'ai deux bouquins sur lui, et je ne suis plus certain de celui dont je parle, n'ayant plus la couverture sous les yeux. mais l'un des deux est celui-ci :

http://www.amazon.fr/jardin-d%C3%A9lices-entretiens-avec-Verhoeven/dp/2915083401/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1280241587&sr=1-1

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50 millions de dollars quand même (même si Arnold en prend 11 à lui tout seul). On est quand même dans le dessus du panier niveau budget de blockbusters. Vu les standards de l'époque, j'imagine que ça correspond à du 120 ou 130 millions aujourd'hui, ce qui est déjà pas mal pour un film qui, finalement, reproduit quelques décors de Mars en studio.

Sinon, même chose : Verhoeven me manque. Lui continuera (tant bien que mal, peut être) à faire des films, chez lui ou ailleurs. Mais je vois mal un studio hollywoodien confier à un cinéaste tel que lui un très gros budget. Robocop, Total Recall, Basic Instinct et Starship Troopers sont des accidents (Showgirl et Hollow Man aussi mais à un degré moindre).

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Voilà, c'est propre à Verhoeven et pas au genre, l'ultra-violence ne s'impose pas du tout pour Minority Report ou Inception, t'es hors sujet là.


Et sinon aujourd'hui, la violence est toujours là mais souvent esthétisée à présent (cf. le cinéma de Snyder).

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