Forum de FilmDeCulte

Ah putain les ascenseurs et le train dans Flashback. Le relouisme... Mais belle ambiance dans la partie "jungle".

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

Ah merci ! Je ne le connaissais pas celui-là.............
Sinon, sans m'étendre, je suis d'accord avec tout ça... Verhoeven et son imagerie me manquent cruellement. Sa "trilogie" SF est un petit miracle, je ne m'en lasserai jamais...

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Netflix les gars, Netflix.

Ca y est, je l'ai vu.
Je crois que c'est, plastiquement parlant, l'un des films les plus laids que j'ai vu. Ce côté suréclairé, cette fadeur dans les textures, ces vilaines nuances de gris et de rouge, m'ont rappelé les débuts du jeu vidéo 3D, avec ses textures lisses et fades et son absence d'ombres, et même tout un pan du jeu vidéo en 2D isométrique - je pense à "Fallout" bien sûr, dont une des inspirations est, d'après ce qu'on m'a dit, le cinéma de Verhoeven, et en particulier ce film. Je ne peux pas croire que tout ceci est volontaire. On pourra me dire que c'est parce que c'est daté, mais non, encore une fois, le film date de 1990, je veux bien qu'il subisse le poids des années 80, mais pas à ce point-là. Cette laideur plastique s'accompagne d'une débauche de vulgarité, dans les maquillages, dans les masques, ridicules, dans les costumes (accoutrement ridicule de Schwarzy !), ... Verhoeven réalise d'abord ici un blockbuster réjouissant pour les amateurs du genre, regardable au premier degré, mais réussit tout de même à imprimer sa marque de réalisateur pervers et dégénéré dans la mise en scène. Ca ressemble parfois à un attentat au coeur du système, attentat perpétré avec la bienveillance des producteurs qui semblent n'y avoir vu que du feu.
De tous ses films américains, c'est celui que j'aime le moins (pas vu "Showgirls" et "Hollow man" cela dit), j'ai été à plusieurs reprises gêné par la laideur du film, mais également souvent réjoui par la violence jubilatoire du film, par le jeu plein d'entrain de Schwarzenegger (surtout lorsqu'il est dans la peau de Hauser !) et Ironside, et par une tripotée de détails assez délirants.
5/6

Ah oui celle-là je m'en souviens... y a de quoi tripoter.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La pute naine est assez canon aussi.

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Ah mais moi j'apprécie les films mal élevés et joyeusement vulgaires de ce genre ... Je trouve ça jubilatoire.

Petit article du site "Forgotten Silver" sur la version avortée Cronenberg / De laurentiis

http://www.forgottensilver.net/2012/05/ ... ronenberg/

L'art design avait l'air ouf.

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ça ressemble dans l'esprit pas mal au Dune sur lequel avait travaillé Moebius

SPOILERS.


J'ai bien aimé. C'est peut-être le fait de ne le découvrir que maintenant, mais j'ai pas du tout été gêné par le cachet 80, ou par l'impression de film qui aurait vieilli (ça me le fait de moins en moins d'ailleurs, c'était la même chose y a quelques mois avec Manhunter de Mann). Peut-être que c'est une vision déformée, mais j'ai vraiment le sentiment que Verhoeven assume et exploite complètement la laideur de ces années-là (qui sont déjà derrière lui), qu'il en fait un élément de son film : par exemple, dans les échanges du couple au tout début du film, j'ai l'impression qu'on explore la vision du couple telles que les pubs et certains films ont pu la définir durant cette décennie. Entre la laideur et la vulgarité traînante de la situation initiale, et la laideur exhibée et soulignée des bas-fonds de Mars, il y a un face à face fertile.

Verhoeven a pas la chair romantique : c'est concret, ça suinte, ça mute, ça saigne, c'est laid. S'il y a une dimension onirique à l’œuvre (le mars rouge-violet, qui semble être un gros néon de plus), le regard est d'abord matérialiste, ce qui est assez paradoxal pour de la SF, avec toujours ce rapport à la nudité et à la violence décomplexé, presque indifférent. Cette espèce de sécheresse se retrouve aussi dans ce scénar qui frappe très fort dès le début en coupant sous les pieds du spectateur la réalité de sa situation initiale, en atomisant l'image du couple heureux très rapidement. Pendant sa première moitié, le film parvient à toujours nous donner l'impression qu'on va tôt ou tard être à nouveau retourné comme une crêpe, qu'on va à nouveau nous remettre en question. Mais sur la fin, quand le film choisit à demi-mot l'option du "et si tout ceci n'était qu'un rêve", cette course de l'intrigue retombe de manière un peu molle. Globalement, une fois le couple parti à l'aventure sauver la planète, le film ne surprend plus des masses : l'impression que tout les éléments qui avaient été accumulés (sur ces corps difformes, sur la laideur du capitalisme de grand hôtel, sur l'incertitude du souvenir) méritaient un final autrement plus complexe et ambitieux.

C'est marrant, par ce côté très littéral / série B, par ses effets sommaires ou par l'acteur principal musclor un peu veau, puis par les thématiques forcément, ça m'a beaucoup fait penser à They Live! de Carpenter. Ça fait des années que la théorie célèbre le ciné des années 70, mais je commence vraiment à goûter au ciné US des années 80, à son efficacité cash, son côté basique et rudimentaire, sa capacité surprenante à raconter des histoires via l'imagerie Reagan la plus aseptisée.

Et le thème de Goldsmith est excellent, en passant.

Tout à fait d'accord, pour moi le film a une patine volontairement "terne", "sale" et vulgos. Même Robocop, c'est dans ses tons-là. Et je suis pas sûr que ce soit tant derrière lui (Starship Trooper c'est pas particulièrement léché...je me rappelle avoir enquillé un jour des séquences d'Armageddon avec des scènes de Starship, ce dernier avait l'air d'un film français à côté).


MAIS GRAVE EIGHTIES ARE THE BEST

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And the worst.

lol, c'est bon, t'inquiète...



MAIS OUAIS !!! Fuck les 70's là !

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