Forum de FilmDeCulte

Ce n’est pas difficile de se prendre la tête à deux mains et de désespérer de la justice dès lors qu’on suppose que quelque chose comme un Mal radical existe, dès lors qu’on pose comme recevable l’idée que des types comme le Joker existent sans autre motivation que celle de voir le monde mis à feu et à sang. Forcément, avec de tels présupposés, le Bien est obligé de se salir les mains (les critiques adorent ça, ça permet de parler d’ambivalence, de dire que le film n’est pas manichéen, que les héros sont d’autant plus héroïques qu’ils se sont compromis et sacrifiés, etc : le pessimisme est un gage de qualité en ce moment).

C’est assez curieux à ce titre qu'ils parlent tous d’ambiguïté : le film dit pourtant clairement, sans aucune hésitation, que tous les moyens sont bons quand l’ennemi est défini comme l’incarnation du mal (torture, surveillance, etc). Rien de moins ambigu, il me semble : le Bien ne peut cesser d’être le Bien, quoi qu’il fasse, quand il se donne un tel ennemi.