Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86845 Localisation: Fortress of Précarité
Je préviens tout de suite, c'est un texte à la Film Freak, pas un "est-ce que le film est bon?", pas un "les + et les -".
Je sais pas si j'ai déjà eu autant de mal à rédiger un texte.
Je suis sorti du film en planant, euphorisé par l'incroyable dernière séquence, l'incroyable dernier plan du film, avec ce titre qui s'inscrit pour la première fois à l'écran, autant comme un point final qu'une annonce, une conclusion et une revendication. Et pourtant, je mentirais si je disais que j'avais embrassé l'oeuvre toute entière dans son intégralité durant la séance, sans réserves. Rien d'énorme, évidemment, mais je n'étais pas aussi résolu dans mon enthousiasme qu'à la sortie du précédent chapitre. Après digestion, j'ai surtout réalisé que sur bien de points le film m'avait surpris, ni en bien ni en mal, et du coup m'avait quelque peu décontenancé par moments, la faute en revenant véritablement à une relative fausse image que je me faisais de certains aspects du film.
Suivant trop de sites de news pour ma propre santé cinéphilique, et vu le nombre d'infos qui ont filtré, j'ai voulu limiter la casse en ne regardant aucune bande-annonce passée la première. Et j'aurai peut-être dû. Ca va être extrêmement difficile de parler sans spoiler mais je vais essayer, et pour illustrer ce que je tente de décrire ci-dessus, je pourrais évoquer par exemple tout ce qui est vendu par les affiches montrant Bane et Batman face à face suivi chacun d'une armée de gens. Je m'attendais à ce que cela prenne une grosse place dans le film et ce n'est finalement qu'une brève conséquence de tout ce qui précède. Parfois, ce qui m'a déconcerté tient encore plus du détail, comme le choix de Tom Hardy dans son interprétation de Bane, créant un contraste inattendu entre son physique et sa voix, sorte de Dark Vador avec l'accent de Sean Connery. C'est très bizarre.
Ce que j'essaie de dire, au risque de passer pour un vendu, c'est que rien dans le film ne m'a déplu, c'est juste que je m'attendais à autre chose. Je pense que je m'attendais à un film beaucoup plus proche du second, alors qu'il s'agit encore une fois d'une toute autre expérience. Il est presque aussi différent de The Dark Knight que The Dark Knight est différent de Batman Begins.
Par bien des aspects, le film semble se positionner dans une approche située quelque part entre les deux, mais ce n'est pas tout à fait ça. Il est clairement moins théorique que le 2, et plus iconique, comme le 1. D'ailleurs, il retourne souvent à un esprit plus "série B" si je puis dire. L'ampleur est une fois de plus un cran au-dessus mais on n'est plus dans un film à la Heat dont s'inspirait The Dark Knight. C'est même sans doute le plus "comic book" des trois, évoluant de genre en genre, un peu comme Inception, dont il hérite aussi une certaine dimension bondienne et SF (la nouvelle Batcave est fouyayaaaaaa), entre son récit globe-trotter et le McGuffin qui intéresse le bad guy. Ca commence en mode polar alambiqué, façon The Dark Knight, avant de donner dans un parcours rappelant celui de Batman Begins, pour enfin terminer sur du pur film de GUERRE.
Et malgré tout ça, The Dark Knight Rises présente une incroyable cohérence, non seulement vis-à-vis de lui-même, mais surtout dans le contexte de la trilogie. Et de l'arc de son protagoniste. Il est intéressant de voir comment, formellement, les films épousent le trajet du héros, né de la nuit et jusqu'au grand jour. La dominante chromatique de Batman Begins était d'un brun/ocre crépusculaire, "but the night is darkest before the dawn", une aube incarnée par The Dark Knight et sa teinte bleutée. The Dark Knight Rises propulse l'action dans un gris/blanc froid du jour, en plein hiver, mais cette esthétique glacée n'est pas de mauvaise augure. Le jour se lève. La glace va fondre.
(j'évite les spoilers mais si vous voulez être le plus vierge possible en entrant dans la salle, arrêtez de lire maintenant)
Aucun des films de la trilogie de Nolan ne commence par un titre. Chacun s'ouvre sur le logo, ou plutôt devrais-je dire le symbole, de Batman, dessiné par un élément différent. Dans Batman Begins, il est formé par les chauve-souris, c'est sa "création", sa "naissance". Il naît littéralement de cette masse. Les chauve-souris sont à plus d'un titre à l'origine du personnage. Dans The Dark Knight, il apparaît dans l'espace entre les flammes (et non par les flammes), il "émerge" du feu, tout en donnant l'impression d'être brûlée (comme la ville de Gotham sur l'affiche). Ce n'est plus la création du protagoniste mais sa mise à mal. Sa transformation en martyr, tel que la fin du film le condamne à être. Dans The Dark Knight, il apparaît dans la glace qui se craquelle, symbolisant une cassure (comme la ville de Gotham qui s'écroule sur l'affiche). Mais aussi un dégel.
Le film commence 8 ans après les événements du précédent. "So he's an older Bruce Wayne, he's not in a great state. He's frozen in time." dixit Nolan. Nolan qui a toujours caractérisé chacun des films par un thème spécifique. Pour Batman Begins, c'était "la PEUR". Pour The Dark Knight, c'était "l'ESCALADE/le CHAOS". Pour The Dark Knight Rises, c'est "la DOULEUR".
Quand on retrouve Wayne au début, on se rappelle que Nolan avait un temps envie de réaliser un film sur Howard Hughes. On retrouve un mec qui ne veut plus porter le masque, qu'il s'agisse de celui de Batman ou de celui de Bruce Wayne, parce que la douleur lui est devenue insurmontable. Selon Christian Bale, l'arc du personnage dans ce film est de confronter enfin la douleur de la perte qu'il a reporté indéfiniment en combattant des criminels. Je le disais déjà dans ma critique d'Inception, le protagoniste nolanien est "poussé par une obsession, rongé par le remords, hanté par l'être perdu et constamment désireux d'avoir le contrôle sur son monde, un monde où il est de plus en plus difficile de situer la réalité" et Batman est un mec "qui met un masque (mais quel est le vrai masque, Wayne ou Batman?) pour reprendre sa vi(ll)e en main" et comme tout protagoniste nolanien, son salut semble se trouver dans une illusion, lui permettant d'échapper à sa culpabilité "d'avoir indirectement causé la mort de ses parents/de Rachel Dawes pour Bruce Wayne (il admet la réalité mais se crée un alter ego pour survivre et la 2e fois, il admet la réalité si bien qu'il prend carrément sur lui les crimes de Two Face), etc."
Bale ajoute : "It does harken back to that notion that this guy originated from great pain and he has to address that - but at what point does it become indulgence? The question is : how long do you allow pain to dominate your life? He has to try and answer that and move on." Tout le film porte là-dessus. Dans le premier, il se créait un alter ego pour fuir la peur et la douleur. Dans le second, il devait faire face à la réalité des conséquences de sa présence à Gotham. Dans le troisième, il doit faire face à la douleur, et la surmonter, il doit "rise" above it.
A cet effet, The Dark Knight Rises est peut-être plus proche de Batman Begins que de The Dark Knight. J'ai toujours trouvé crétines les remarques sur Batman Returns et The Dark Knight du style "Batman est quasi-absent!". C'est profondément con comme reproche, témoignant de la pensée de quelqu'un qui passe complètement à côté du traitement du sujet, comme si l'approfondissement d'un personnage se mesurait exclusivement en nombre de minutes à l'écran. On voit sans doute davantage Bruce Wayne que Batman dans ce troisième opus. Et c'est ce qui donne toute son humanité au film. C'est comme ça. Point. Et à ce titre, ce film est incroyablement couillu. Du début à la fin. Le temps passé diégétiquement entre les deux films, le postulat de départ, la situation de Wayne au début du film, et au milieu, et à la fin... C'est SON histoire. Même quand ce sont les méchants qui sont à l'écran, c'est de Bruce Wayne que le film traite.
Je l'avais déjà dit auparavant, chez Nolan, tout personnage (secondaire) est un concept, ou presque. Concernant le Joker, je disais : "à travers lui s'incarne toute la thématique du film. Il en est l'illustration, c'est un personnage presque abstrait (...) Le personnage du Joker n'est pas à proprement parler un protagoniste. Il est plutôt le moteur de l'intrigue. (...) Il est le grand démiurge du film...celui qui crée les situations et qui impose les règles du jeu (et donc du film). Il est probablement plus fascinant qu'il ne l'a jamais été." A l'instar du Joker, Bane incarne la thématique du film, la douleur. Dans la BD, le dispositif qu'il porte est là pour lui injecter des stéroïdes, faisant de lui un mec surpuissant. Chez Nolan, le dispositif qu'il porte est là pour lui injecter des sédatifs, faisant de lui un mec constamment en souffrance. Faisant de lui le reflet de Wayne. Ou son antithèse. Même son masque est comme une réponse à celui de Batman (le bas du visage de Wayne n'est pas couvert par le masque de Batman tandis que le bas du visage de Bane est couvert par son masque et vice versa pour le haut du visage). Son costume à lui est un patchwork low-fi là où le costume de Batman est une armure hi-tech. Bane a grandi dans une prison, Wayne dans un manoir.
Et Bane a pris la place destinée à Wayne à la tête de la League of Shadows.
Et comme le Joker, il incarne un absolu. Au chaos succède une physicalité qui symbolisele challenge qui attend Batman. Son physique n'est pas là juste pour qu'il y ait un bad guy massif, c'est le mec qui va casser le héros. Y a une réplique de Bane qui est très parlante :
"I wonder what I would break first : your spirit...or your body." En brisant le dos de Batman, il brise aussi sa volonté.
Il représente aussi visiblement une autre notion qui va venir tourmenter Wayne/Batman : la vérité. Toujours à propos de The Dark Knight, j'écrivais : "dans les films de Nolan plus que dans toute autre adaptation de Batman (et peut-être même plus que dans pas mal des BD), les méchants font davantage figure de terroristes que de joyeux trublions." Il va sans dire que le spectre du 11 septembre qui planait sur Batman Begins et The Dark Knight est toujours là. Pour le premier, je disais : "On peut facilement voir Ra’s et la League of Shadows, secte qui veut détruire par la Terreur la mégalopole symbole de la décadence, comme Ben Laden et Al Qaeda, avec le manoir Wayne en lieu et place des Twin Towers à reconstruire ; sans compter sur la peur à retourner contre ceux qui font régner la terreur… Le film n’a pas de “fond” politique mais exploite habilement l’actualité pour illustrer son propos (« You always fear what you don’t understand », « Don’t be afraid », « There’s nothing to fear but fear itself” blablabla)" Le film demandait "Why do we fall?" Pour apprendre à se relever, répondait-il. The Dark Knight, lui, posait d'autres questions. Des "éléments du scénario sont bel et bien là en analogie aux méthodes employées par l'administration Bush durant la "Guerre contre le terrorisme" MAIS JUSTEMENT ils sont là pour poser la question, au même titre que la thématique générale du film : jusqu'où peut-on aller?" Extradition, torture, invasion de la vie privée, tous ces recours étaient finalement condamnées et Batman se retrouvait forcer à porter le chapeau pour maintenant l'espoir de Gotham. Depuis le premier film, le but des méchants semble être de détruire Gotham mais aussi l'espoir des habitants de Gotham. Et depuis le début, le but de la trilogie semble être de garder cet espoir. Une quête à l'échelle de la ville mais également à l'échelle humaine vu que c'est à cet espoir que Wayne doit se raccrocher pour aller de l'avant.
Pour avoir une vie au-delà de Batman.
Un autre héritage d'Inception, c'est la nature des décors, symboles de l'état d'esprit des personnages. Comme cette prison à l'architecture improbable, presque escherienne, qu'on ne cesse de nous répéter être l'Enfer. Un lieu-clé à plus d'un titre.
Carcan duquel doit se défaire Wayne pour aspirer à une autre vie et dont il ne peut s'échapper que s'il guérit son dos (et donc sa volonté). Mais aussi le lieu dont émergent Talia et Bane. Ils sont des produits de cet Enfer.
Cet Enfer symbolise-t-il aussi Gotham?
Avec ce troisième volet, Nolan termine une vraie trilogie sur la ville. Pour Batman Begins, Nolan citait en principale référence Blade Runner. Pour The Dark Knight, c'était Heat. Pour The Dark Knight Rises, c'est - contre toute attente - Le Conte de deux cités de Charles Dickens. "Le roman dépeint le sort de la paysannerie française accablée par l'aristocratie durant les années précédant la Révolution française, puis la brutalité des révolutionnaires envers les aristocrates lors des premières années de la Révolution. On suit la vie de plusieurs protagonistes à travers ces événements. Les plus notables sont Charles Darnay et Sydney Carton. Darnay est un aristocrate français déchu, victime de la colère aveugle des révolutionnaires malgré sa nature vertueuse, tandis que Carton est un avocat anglais dévoyé qui cherche à racheter les fautes de sa vie passée et son amour non partagé pour la femme de Darnay, Lucie Manette." Wayne apparaît comme un mélange de ces deux personnages. Apparemment, le livre se veut à la fois un portrait sympathisant avec la cause des paysans et une condamnation de la mentalité de masse. Y a de ça dans le film qui tape une fois de plus dans le zeitgeist. En effet, The Dark Knight Rises n'est évidemment pas sans évoquer les manifestations du mouvement Occupy Wall Street, décor que l'on retrouve bien entendu dans le film, "parce que c'est un symbole du capitalisme américain" nous dit Nolan. "L'histoire d'un self-made hero multibillionaire soulève certaines questions que j'estime importantes dans le monde d'aujourd'hui concernant l'usage et l'abus de ce qui est le seul super-pouvoir de Bruce Wayne : une fortune extraordinaire."
Le film joue d'ailleurs sur l'idée de l'inversion.
Bruce Wayne devient pauvre (et ce sera entre autres l'une des raisons de son salut, auprès qui plus est de Selina Kyle, une pauvre) et Batman devient le coupable (responsable de la mort du père de Talia - tout comme Joe Chill était responsable de la mort des parents de Wayne - qui vient donc venger son père, Batman est donc de facto rendu responsable, une fois de plus, des maux qui rongent Gotham). La boucle est bouclée.
Une inversion qui rime avec vérité. Une vérité qu'il faut voir en face (une fois de plus) pour aller de l'avant. Pour citer la Bible, "The truth shall set you free." Y a notamment deux vérités qui éclatent dans The Dark Knight Rises, une pour Batman, une pour Gotham.
La vérité sur Rachel (le fait qu'elle ait choisi Harvey plutôt que Bruce) permet à Wayne de faire le deuil. La vérité sur Dent (le fait qu'il n'est pas mort en héros) permet de réhabiliter Batman aux yeux de Gotham.
Les deux femmes du film représentent elles aussi ce potentiel pour aller de l'avant. Elles représentent aussi chacune une facette du protagoniste principal. Miranda Tate est Bruce Wayne tandis que Catwoman est Batman. Chacune se présente comme une égale du héros, dans leurs mondes respectifs, chacune d'un côté de la loi. Miranda la riche, patronne philanthrope, et Selina la pauvre, voleuse. En ce qui concerne Catwoman, on est à des kilomètres de l'interprétation qu'en faisait Burton. Fans de Nolan comme non fans ne seront pas surpris d'apprendre qu'ici, Catwoman n'est pas particulièrement sexuée. Miranda l'est davantage à vrai dire mais comme d'habitude chez Nolan, les femmes ne se définissent pas par rapport à leur sexualité mais plutôt comme figure de l'être aimé. Elles sont un salut potentiel, des brunes substituts de Rachel Dawes. Le personnage nolanien est souvent veuf. Du coup, la présence de Catwoman intervient comme un signal pour Batman qu'il n'est plus seul. Il existe une femme comme lui qui se déguise et se prend pour une redresseuse de torts. Pour rejoindre ce que je disais plus haut de Batman, voici une affirmation très juste d'Anne Hathaway : "Je pense que Catwoman dépend du Gotham City où elle vit. La caractérisation du personnage est fondée sur le monde qui l'entoure. Ce que j'ai aimé dans le rôle de Selina c'est que sa confiance en soi n'est pas dans un élan 'girl power'. Sa confiance en soi lui permet de survivre." Comme le Joker, Catwoman est un produit de Gotham. Et de l’existence de Batman.
Tout comme John Blake, qui est un peu le Harvey Dent de ce film, symbolisant lui aussi à son échelle l'espoir, l'âme de Gotham. La fin d'Inception laissait le choix au spectateur d'interpréter le sort du protagoniste comme il le souhaitait. Retrouve-t-il vraiment sa famille, dans la réalité? Ou bien est-ce un rêve? A l'époque, en me basant sur les fins des précédents films de Nolan, notamment Memento, je me disais que pour lui, Cobb choisissait de vivre dans une illusion. Mais quand je vois la fin de The Dark Knight Rises, je me dis que peut-être tout se finissait bien pour Cobb, dans le monde réel. J'ai toujours dit qu'Inception était le film-somme de son auteur et que le film traitait de guérison, de catharsis. Peut-être Nolan a-t-il exorcisé ses démons sur son précédent film et qu'aujourd'hui, son cinéma est davantage porté sur l'espoir, sans faire intervenir une illusion.
Même si on pourra dire qu'il y a un tout de même un tour de passe-passe qui garde les citoyens de Gotham dans l'illusion que Batman n'est jamais mort, vu que Blake va reprendre le flambeau. Choix incroyablement couillu que je redoutais mais qui, comme toutes les autres théories/rumeurs qui circulaient et qui s'avèrent vraies ("retour" de Ra's Al Ghul/League of Shadows, révélation que Miranda est Talia, etc.), est super bien amené, géré avec maestria. C'est pas fait pour l'effet, c'est fait parce que ça fait SENS. Dans le contexte de cette trilogie, de cette histoire que voulait raconter Nolan, dans ce parcours, de ce Bruce Wayne, c'est une conclusion logique. Comme lui avait dit Ducard, "you need to become more than just a man (...) Legend, Mr. Wayne." Et ce dernier montage parallèle, ce dernier plan m'ont foutu des frissons, comme pour ceux de Batman Begins et The Dark Knight. Si j'ai un bémol, c'est ce dernier contre-champ sur Wayne, dont j'aurai pu me passer. Le hochement de tête d'Alfred étant suffisant. Mais je me demande si ça n'aurait pas été frustrant de ne pas revoir Wayne après avoir appris qu'il n'était pas mort.
Un espoir symbolisé par ce besoin de croire en une possibilité de vie au-delà de la tragédie et de la douleur (11 septeeeeeembre).
Bref, ça remue comme film. Par deux fois, je me suis retrouvé les larmes aux yeux pendant le film, sincèrement ému par la relation entre BRuce Wayne et Alfred, puis amusé par le rapport entre Batman et Catwoman, puis emballé par l'iconographie du personnage, puis excité par les scènes d'action, plus nombreuses et plus épiques que celles des deux premiers films réunis, puis grisé par tous ces détails géniaux comme les dérapages du Batpod, le vrombissement du Bat, les lunettes de Catwoman qui deviennent ses oreilles, épaté par l'homogénéité des références à diverses BD de la série comme The Dark Knight Returns, Knightfall et No Man's Land, impressionné par la densité de l'oeuvre, qui pardonne tout inégalité dans la structure ou le rythme...Nolan se sera tout permis sur cette trilogie et signe ici son Parrain, clos, sans suites.
Inscription: 04 Nov 2007, 19:14 Messages: 3441 Localisation: Belgium
J'ai lu. C'est intéressant. J'aime particulièrement la façon de penser de Nolan pour créer ses films, le jeu sur les thematiques, etc.
_________________ "Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice." - George Orwell
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