Forum de FilmDeCulte

avec la tête du renard c'est parfait

Mais non. Très bon avis amigo !

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CroqAnimement votre

Zyva tu le vois quand?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pour le coup, je l'aurai bien vu sur un très grand écran 4:3 à défaut d'IMAX, parce qu'on ressent quand même une verticalité bridée dans bien des plans en 2:20. Les séquences aériennes prennent chères j'ai le sentiment. Le 1:90 est peut-être un bon compromis en DCP... Bon c'est pas mal, comme ça on passe aussi le temps à fantasmer un film qu'on a peut-être faussement l'impression de mal voir!
Je dois dire que je ne m'attendais pas à autant de patriotisme assez lambda et peu inspiré finalement, pas toujours très équilibré avec le dispositif maniéré qui a malgré tout de belles fulgurances voir des instants de pur sidération, mais ce n'est pas le Nolan que je m'attendais enfin à aimer... J'imagine que ce sera sans doute jamais.

Question concernant les formats (j'ai vu l'image récapitulative postée plus loin) :
Ça vaut le coup de me taper la route + le prix plein pot pour aller au Kinepolis le voir en 70mm vost ? (Sachant que le LASER ULTRA est réservé à la vf bande de bâtards), ou je me fais pas chier et je le vois en vost projection classique à l'UGC du coin (où j'ai une reduc place à 6€).

Les ratios sont les mêmes en projection 70mm ? C'est juste la qualité de l'image qui change c'est bien ça ?

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Je suis conquis, à part deux gros bémols :

- cette bouillabaisse temporelle que rien ne justifie, qui alourdit l'ensemble, et permet à Nolan d'abuser, encore une fois, du montage alterné.
- la complète nullité de la fin, où le film tente maladroitement de faire le lien entre la petite histoire et l'Histoire, et se prend les pieds dans le tapis avec son patriotisme vulgaire et niais (tout ce qui touche au personnage de Branagh, c'est à jeter) qui jette du discrédit sur la brillante âpreté du survival qui précède (et oui, le dernier plan est cool, mais ça ne rattrape pas ce qui précède).

Mais ça vieillit bien, et ça transpire la classe.

4,5-5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je m'inscrit Team Marlo et Boultan.

L'immersion est réussie et il me reste de superbes images en tête mais je trouve le film blindé de défauts:
- cette bouillabaisse temporelle qu'évoque Castorp totalement contreproductive
- cette écriture vulgaire entre l'accident sur le bateau, les scènes avec Branagh, le dernier quart d'heure et ce besoin de surdramatisation fictionnelle (le pilote piégé)
- puis ces passages patriotiques qu'on croirait directement sorti d'un film de Roland Emmerich et qui pourrissent le film.

Je ne serais pas malhonnête en disant que je n'ai pas passé un bon moment, il y a une certaine maestria cinématographique qui fait plaisir à voir et le projet du film est passionnant (plus que son résultat). Mais petit Nolan pour ma part et j'ai peur que ça vieillisse mal.

Un 4/6 poli (spéciale dédicace au message d'Art dans la shootbox )

La projo numérique de base c'est du 2K en résolution. Le 70mm, en équivalence, c'est genre 12K.
Pour le DCP et le 70mm, le format c'est 2.20.

Donc si tu peux, vois-le en 70mm.

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Je pense que Qui-Gon Jinn a raison.

Bon allez un petit texte pour formaliser mon ressenti, bien que vos analyses cernent déjà les réussites et les défauts du film.

Déjà, sur la forme et la construction du film, on assiste à un tour de force. On est tous ici cinéphiles, à des degrés divers, et donc particulièrement « éduqués » ou « préparés » à comprendre des constructions originales telles que peut le proposer Nolan. Je suis allé voir le film avec ma copine et ma belle-mère (true story), et il est quand même admirable de noter à quel point l’ambition de Nolan est récompensée. La construction et l’entremêlement des 3 time-lines, dont les règles sont exposées sommairement au début du film, sont admirables, dans leur réalisation mais aussi dans leur capacité à rendre le spectateur actif pendant le film. Ca pourrait être indigeste, mais, même si une nouvelle vision aidera à mieux imbriquer les différents arcs, on en ressort en ayant compris ce qu’on a vu : il ne s’agit pas seulement d’un jeu de piste de petit malin mais bien d’une manière de raconter l’histoire qui fait confiance dans la capacité du spectateur à comprendre et donc de l’impliquer d’autant plus. Bref, formellement Nolan poursuit ses obsessions et continue à renouveler la forme, et ça me parle beaucoup.

Si j’ai un petit bémol, c’est sur la partie « terrestre », où la semaine d’attente pâtit quand même un peu de ce montage entrelacé. On a du mal à complètement ressentir l’attente, la masse de soldats entassés dans un petit périmètre, l’ennemi qui presse de toutes parts… Je m’attendais à plus de ces plans sur les plages, avec ces silhouettes face à l’horizontalité de la plage et de la mer, dans une attente insondable… Bref c’est pas un reproche majeur, à voir ce qui se passera lors d’une nouvelle vision.

L’une des limites du film est effectivement le manque d’ampleur historique. Ce n’est pas le projet de Nolan, donc le reproche me semble déplacé, mais sur un tel événement, ça nuit forcément un peu. Par certains dialogues ici ou là (« Churchill espère évacuer 30 000 hommes ») et la conclusion, on sent le besoin et la volonté de donner cette ampleur historique, qui contredit un peu le projet de survival. La synthèse n'est pas complètement réussie, sans que je trouve cela dramatique.
Par contre, toute la polémique sur le rôle de France est selon moi déplacée (les Anglais ne sont pas forcément exemplaires, on voit bien les Français couvrir la retraite du soldat anglais, il est fait mention de la position officielle de Churchill et sa position officieuse…). Je crois que c’est Slate qui a fait un article pour aborder ce point, en disant que l’épisode était mal couvert par nos manuels d’histoire… il faudrait peut-être d’abord qu’on commence à traiter de notre Histoire pour reprocher un mauvais traitement de la part des Anglais (et moi je suis comme ça, je balance). Bref, les reproches de ce point de vue me semblent disproportionnés, l’œuvre de Nolan n’étant pas révisionniste, mais tout au plus imparfaite dans sa représentation historique. On le voit d’ailleurs avec ses artefacts scénaristiques évoqué par Marlo
, offrant une métaphore un peu grossière et nuisant à la simplicité du survival.

J’ai l’air un peu dur comme ça mais c’est clairement ce que j’a vu de meilleur cette année et Nolan relève le défi de renouveler un genre vu et revu. A noter d’ailleurs le côté "anti" Soldat Ryan (il y a pas d'opposition délibérée, commencez pas à casser les couilles), le film ne montrant que peu de sang et aucune éviscération, ce qui n'empêche pas la mort, l'arbitraire, l'horreur et la peur d'être présents tout le long.

Un gros 5/6.

Je suis tombé sur cet article plein de mauvaise foi et de reproches un peu débiles mais qui démonte aussi assez largement et à juste titre (l'auteur est historien ou du moins très connaisseur du sujet) l’authenticité historique du film. Beaucoup de choses pas montrées ou arrangées selon le bon vouloir de Nolan, supposé pourtant être ultra documenté. C'est intéressant par exemple sur le cas de la plage qui en réalité était un gros bordel rempli de véhicules abandonnées et de trous d'obus alors qu'elle est parfaitement lisse dans le film. Ou la manière de montrer les soldats dans des regroupements géométriques (en lignes) totalement fantaisistes. A l'image aussi de cette première course en ligne droite au milieu de la rue, positivement absurde en effet. Fascinant de voir à quel point il a construit son esthétique autour de cette épure, de cette organisation dans le chaos.

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CroqAnimement votre

Oui, la réemergence ces derniers jours du fameux plan-séquence de ATONEMENT montre un parti-pris visuel bien différent:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En effet, sans doute bien plus proche de la réalité. Qu'il est beau ce plan putain.

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CroqAnimement votre

Bah après, ce n'est guère surprenant : tout son cinéma tourne autour de ça, la géométrie, l'épure, l'aseptisation. Voir les planètes d'Interstellar ou les décors d'Inception, par exemple.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'adore le cheval qui joue le mort mais qu'on voit se relever en arrière plan quelques secondes plus tard.