Forum de FilmDeCulte

Étonnamment je ne m'étais jamais ouvert ici sur mon amour de ce film, hormis dans des messages de deux lignes écrits en 2007-2008. Mais à quoi bon le faire maintenant tant Film Freak (et Mickey Willis) résume absolument tout ce qu'il y a de génial dans cette proposition rafraîchissante qui tranche avec le 2 tout comme celui-ci tranchait avec le 1 ?

C'est un film méga-conscient des attentes et du regard du spectateur et qui sait admirablement en jouer. Aussi bien dans le détournement des tropes des deux premiers que dans l'explication des gadgets magiques, que dans les moments où Abrams donne (Cruise qui court) ou bien où il retire (infiltration dans le building chinois éludée). C'est aussi un film qui essaie de creuser ce qui était totalement absent du 1 et du 2, à savoir la vie privée de Hunt. Certainement pas la meilleure partie, cet espèce de sous-LA TOTALE, mais qui s'avère un commentaire marrant a posteriori sur les errances amoureuses de l'acteur à l'époque. A la fin lorsque Fisburne (génial) lui demande s'il va raccrocher, Hunt assure que non (alors qu'en 2005 on pensait vraiment que son âge d'or était terminé) mais précise qu'il va d'abord partir en lune de miel. Souvenez-vous, c'était l'époque où il sautait sur des canapés par amour de Katie Holmes...

A part ça, le fait d'opposer à Hunt un vrai pur méchant, l'impérial Philip Seymour Hoffman dans une performance for the ages, fait glisser le héros dans une 24isation qui court un peu après la mode de l'époque et qui ne lui sied pas totalement (lorsque Luther dit "It's not you..." -- je confirme) mais ça donne au film une urgence qui résulte dans cette esthétique incroyablement gritty, crade, kinétique. Un pur trip visuel de chaque instant, c'est comme un opéra de lumière et de mouvement. J'adore ce film, j'adore l'expérience de le regarder.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J.J. me manque.

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Malgré la présence de TROIS personnages féminins, ce qui n'est pas étonnant venant de la part du créateur de Felicity, Alias et de Rey Palpatine y Skywalker, tu as Lindsay Farris, femme d'action compétente mais quand même présentée comme damsel in distress que le héros va sauver et presque instantanément woman in the fridge qui crève pour approfondir le parcours du héros, Zhen Li membre tout à fait compétente de l'équipe mais complètement indéfinie au-delà de son genre, son ethnicité et son talent (comme le personnage de Jonathan Rhys Meyer cela dit), et Julie, la dulcinée du héros donc qui finit...damsel in distress (même si on lui fait sauver le héros et tuer le méchant).

Mais j'apprécie tellement le retour de l'équipe (même s'ils font tous un peu de tout à part Luther comme d'hab) et d'une vraie scène d'infiltration ET mission mascarade avec l'ex-ce-llente scène du Vatican.


Oui cette saga c'est un peu le Rocky de Cruise, avec des parallèles avec sa vie réelle, comme si ce film était un vehicle pour valider ses choix de vie (épouser une meuf de 18 ans sa cadette).


Incroyable. Délectable. Quelle perte.


Meilleure mode à suivre que celle du 2.


C'est quand même incroyable ce rythme sans répit qu'ont M:i:III, Star Trek et The Force Awakens. Abrams a un vrai talent pour ça.


Beaucoup de bayisme dans les choix de focales, la surcharge des arrière-plans, le montage frénétique...et les flares.

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Ah j'oubliais : même si j'adore Fishburne et ses répliques, on est un peu trop dans le modèle Kittridge, jusque dans la suspicion de traîtrise fomentée par le vrai traître. D'ailleurs, on retrouve Orci le Truther dans ce méchant et son plan total false flag.

Et c'est le climax le plus faible de la saga, malgré l'implication émotionnelle. C'est cohérent avec le propos du film et le parcours du personnage mais bon...

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