Forum de FilmDeCulte

Faut le revoir mec. Mais c'est vrai que ça va vite et que y'a des ellipses de porc. Notamment

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Thanks!


Depuis Inception, les gens prêtent des explications "it's all a dream" à ses films, même TDKR.

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Revision ce soir et confirmation de ma première impression. Gros gros morceau, je suis à fond tout le temps et je chiale pendant la moitié du film.

J'ai deux questions. La première assez conne m'a été posé par ma copine et j'ai été incapable de répondre pourtant c'est évident


Et une autre


Enfin bref, tout ça c'est du détail, ça n'enlève rien à la puissance du film aussi bien émotionnel que métaphysique, aussi bien dans l'intime que dans l'universel.

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CroqAnimement votre

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Bon je vais quand même donner mon avis vite fait, une semaine après.

J'ai vu l'esquisse de quelque chose de puissant sans voir son aboutissement. Le film a quelques propositions fortes (charge émotionnelle du départ avec le montage sonore, excitation d'abord bien ménagée face au mystère et à l'infini de l'espace, vertige du passage du temps, vraie beauté contemplative des plans dans l'espace, arrivées sur les planètes prometteuses, etc.) mais semble vouloir les faire coexister avec un surverrouillage et une sursignification pesantes et inhibantes... Quand l'équipage part, que l'on voit les premièrs plans dans l'espace, qu'on arrive sur la planète-tsunami, on perçoit tout un horizon des possibles quant à ce que le film peut être, une aventure à la fois échevelée, éxotique, mystérieuse et contemplative. Puis ça redevient assez terre à terre avec des péripéties plutôt fades et revues (ex: la deuxième planète avec la trahison).

En parlant de terre à terre, je suis sincèrement étonné que personne ne trouve que les scènes sur Terre sont en dessous et plombent l'ensemble. Le film se plaît à les montrer via un montage géant sophistiqué, mais ce dispositif, déjà laborieux et mou car trop ample, me semble aussi et surtout être cache-misère du manque criant d'intérêt de ce qui se passe sur Terre, c'est-à-dire le long parcours de compréhension par l'héroïne de choses non visuelles (à part les phénomènes dans sa chambre), ce qui donne à l'écran des allers-retours dans la maison, des discussions au laboratoire, extrêmement banales. Certains critiquaient Godzilla parce que les scènes excitantes étaient sans cesse entrecoupées de scènes banales avec les humains, eh bien je trouve que cette critique s'applique tout à fait à ce grand montage parallèle qui constitue le coeur d'Interstellar.

Et puis bien sûr, le dernier quart n'arrange rien. Ce n'est pas le côté WTF qui me dérange, mais bien la résolution convenue. Certes, le héros a raté la vie de sa fille, mais je trouve que vous exagérez l'amertume présente dans la scène où il est à son chevet. Globalement, c'est une séquence englobée dans un mouvement de happy end, où le héros a été miraculeusement retrouvé et l'humanité sauvée, mieux, élevée au rang de maîtresse de l'univers et de ses arcanes. D'autant que sa fille semble après tout contente d'être entourée de sa descendance et que le héros quitte rapidement la scène pour la prochaine étape de sa vie avec Hattaway. Cette fin rejoint pour moi la relative platitude de tout le premier quart, cette description de la vie à la campagne dont les péripéties sans grand relief peinent à justifier la longueur (la traversée du champ de maïs, le maniement du drone, la recherche de la base de la NASA... c'est pas palpitant). Les émotions qui y sont convoquées comme base de la suite sont les éternelles antiennes du cinéma hollywoodien depuis trente ans, à savoir la stimulation de l'imaginaire et de l'exploration pour faire valoir une humanité en expansion plutôt que d'avoir à réellement s'interroger sur le vivre-ensemble. Ici par exemple, le problème de l'écologie n'est vu que comme un simple prétexte pour partir. Tout ça ressemble à une sorte de "Courage, fuyons" déguisé.

Rien à voir : dans Godzilla, les scènes excitantes ne sont pas "entrecoupées de scènes banales avec les humains", elles sont REMPLACÉES par des scènes banales avec les humains. Le MUTO fout la merde, Godzilla arrive, ÇA VA SE FIGHTER et là on coupe sur le gamin qui regarde un bout du fight à la télé. On ne verra jamais le fight.
Plus tard, le MUTO fout la merde, Godzilla arrive, ÇA VA SE FIGHTER et là les portes de l'abri se ferment. On ne verra jamais le fight.
Ici, les set-pieces sont pas ellipsés et quand ça entrecoupe, c'est un montage parallèle qui fait monter la tension (trahison de Mann/dispute entre Tom et Murphy/combat entre Mann & Cooper/décision de cramer la ferme/etc).

Et même une scène à la con de Murphy face à son tableau a plus de poids parce que le perso existe là où les persos humains de Godzilla n'existent absolument pas. Si on compare le perso de Murphy à son équivalent dans Godzilla, qui est celui de la femme du héros, y a pas photo.


Oui mais on est jamais dans la célébration, on ne termine pas sur la réunion des deux veufs. Quand Cooper vole le vaisseau, y a pas le même genre d'élan dans la réa et la musique que dans le happy end de TDKR par exemple...et le dernier plan, c'est Hathaway toute triste qui part seule sur sa planète déserte.
On a vu plus happy comme end.

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Ok pour la distinction avec Godzilla. Mais ton énumération est symptomatique, dans le film jamais la trahison de Mann et la dispute, par exemple, ne sont "égales", en tension, et surtout en signification: le montage parallèle doit servir à mettre en relation de sens deux éléments espacés dans le temps/l'espace, or là le seul élément de sens est le motif de tension à impulser, donc un motif extra-diégétique. Et je trouve pas que l'éventuelle signification, de camps qui devraient coopérer mais similairement divisés de l'intérieur, justifie l'utilisation du dispositif du montage parallèle qui est assez lourd donc à manier avec doigté.

Je sais pas où il est écrit qu'un montage parallèle doit servir à cet unique but prédéfini.
Mais peut-être devrais-je employer plutôt le terme "montage alterné", il est vrai.

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Les gars responsables des Honest Trailers font aussi des autres vidéos, notamment "movie science", avec un physicien qui décrypte la science dans les films.
Ca ne gratte que la surface et c'est fait sur un ton léger et parfois parodique, mais le mec parle très bien et de façon enthousiaste de tous les points scientifiques du film (notamment la distorsion temporelle, j'avais oublié qu'on pouvait la mesurer depuis l'orbite terrestre. D'ailleurs la technologie GPS prend en compte cette différence pour avoir des données correctes en temps réel)

https://www.youtube.com/watch?v=0fWuP12dpdc

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Oui ça j'avoue ça marchait bien.
Mais c'est plus l'enchaînement des séquences qui file à toute allure... Idem pour "l'espace", le film peine parfois à en montrer toute l'étendue, l'immensité (ok je l'ai pas vu en IMAX).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Au niveau de la représentation visuelle du vide et de l'immensité de l'espace, autant j'aime le charme "maquettes et effets optiques sphériques simples", autant sur le reste je trouve que Gravity lui fait très mal.

Mais le but est pas le même du tout...la sensation d'isolation et d'être perdu dans l'espace, c'est tout le but de l'expérience qu'est Gravity...mais c'est pas du tout au coeur d'Interstellar.

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Trés bon !

J'ignorais le coup du GPS mais c'est logique. Par contre je suis étonné que les gens trouvent cette histoire de temps si étonnante, il me semblait que c'était un concept relativement connu

Je connais cette histoire depuis mon enfance avec la BD de Jules (Emile Bravo)..
LE truc où j'étais vraiment largué c'est toute cette histoire de trou noir et tout le mindfuck que vous connaissez.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"