Forum de FilmDeCulte

C'est quand même marrant la perception des gens... Un film comme Usual Suspects qui met des gens en COLERE alors que moi je JOUIS de plaisir... Comme quoi.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pas de colère pour moi, mais une grosse déception : je trouvais que le film se tenait bien jusque là, et tout à coup plouf. Ca m'a complètement gâché le final.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dans Gone Girl tout le premier tiers ne tourne qu'autour de cette manipulation.
Je me serais passé de justification autre que de faire du spectateur une "victime" du plan d'Amy si il y avait eu autre chose à manger que la devinette du whodunit durant cette longue exposition.
Ensuite, si ce renversement avait eu du génie, on l'aurait vu dans la suite du métrage mais c'est l'inverse qui arrive avec le 2ème renversement de situation et ce vol d'argent qui tombe du ciel.

Usual Suspects est un film dont bcp d'éléments n'ayant rien à voir avec ce jeu scénaristique sont restés classique dans les genre thriller et film de malfrats.
Et même si le film de Singer finit par tomber à plat dans le jeu avec le spectateur, il n'essaie pas de lui faire un discours non plus, contrairement à Gone Girl.

Oui

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

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En ouvrant le topic je trouve la critique d'Art Core totalement en accord avec la mienne. Donc allez la relire.
J'ai aimé mais la dernière partie m'a un peu (beaucoup) déçu. Ca manque de surprise, là où le film savait en jouer depuis le début, et ça manque d'impact.
Disons qu'après , qui est le vrai dernier moment malsain et choquant du film, la fin est un peu sur des rails.

Après bien sûr la mise en scène est magistrale, les acteurs bons et l'histoire suffisamment intelligente pour que j'apprécie le film. Je suis toujours en train de le ruminer mais je doute que ça change vraiment mon avis.

4.5/6

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N'était la musique pata Brian Eno de Trent Raznor et la mise en scène parfois rutilante, j'aurais vraiment eu l'impression de voir un Chabrol Guegauf de 1969. Affleck a les expressions de Dussolier ou Trintignant et Rosamund Pike a quant à elle exactement les mêmes mimiques que Jacqueline Sassart dans les Biches. C'est bien-sûr misogyne pire que Guegauff, je vois pas pourquoi épiloguer (il n'y a qu'à voir comment Amy parle des autres femmes, et n'est elle-même finalement jugée, percée et dominée que par d'autres femmes, la fliquette -qui elle est clonée sur Sally Field et à vrai dire assez sympa-, la soeur et l'hébergeuse filoute) . D'ailleurs on a l'impression que le film est inspiré de la vie de Guégauf. C'est également aussi hyper-langien que Chabrol, c'est l'inverse de la 5ème Victime tout en étant exactement la même chose: au lieu d'utliser la télé pour provoquer le meurtrier, réveiller ses pulsions et le diriger sur sa femme Affleck (qui calque d'ailleurs son jeu sur Dana Andrew) y explique qu'il a compris qu'il a compris que c'est lui le faux coupable, fait l'aveu de ses propres pulsion et demande à sa femme de revenir. Mais les rapports entre les médias, la bourgeoisie, les flics et les images etc.. sont les mêmes,

Politiquement glissement pas très sympathique: au début il est reproché au mec d'avoir frappé sa femme parce qu'il ne pouvait pas assumer d'être père, mais finalement le vrai aveu et le seul qu'il puisse faire c'est de l'avoir épousée en sachant qu'elle serait au-dessus de ses moyens, puis le film se replie.
On dirait que le film trouve aussi le cynisme des gens de télé et des flics rassurant, il est déjà une manière d'être au-dessus de Facebook, c'est à dire de l'opinion. D'un côté il ya la plèbe à qui on montre des images qui expliquent que le déni est le pire crime moral, d'un côté l'ordre qui lui sait au contraire que le déni est un signe de faiblesse et d'humanité et produit les images auquel il ne croit pas. De ce fait, il n'existe pas de vrai problème moral en-dessous de ce qui fait concurrence à la violence de la représentation.

Ce n'est pas complètement déshonnorant, ni enthousiasmant d'ailleurs. On voit le même genre d'intrigue (à vrai dire mieux ficelées au niveau de la consistance du McGuffin.. *) dans Barnaby et Poirot. So what?

La partie dans la baraque de Neil Patrick Harris est pas mal ceci-dit.

Je suis surpris du sérieux avec lequel beaucoup de gens analysent ce film.
En ce qui me concerne ce n'est pas l'intrigue, les twists divers qui m'ont le plus intéressé. Cette partie-là fait du film un thriller relativement bien ficelé, mais j'ai eu l'impression que l'humour - souvent très cynique - était la part la plus réussie du film. Aucun personnage n'attire vraiment la sympathie ou l'identifcation, tous (sauf peut-être la flic - superbe Janette Desautel - et la soeur) sont de sombres connards ou des lâches peu reluisants (Affleck). Le sourire d'Affleck pendant la séance de photos, la connasse au selfie, les parents détestables d'amazing Amy, Barney Stinson qui fait visiter son palais, la greluche du motel pas si conne que prévu, bien d'autres moments ironiques et très drôles m'ont fait passer un très bon moment. Je trouve que c'est la réussite principale du film que d'avoir intégré à une trame de thriller classique une légèreté et une distance dont je ne croyais pas Fincher capable (mais je n'ai pas vu tous ses films).

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Il y a une distance de malade dans The Game et dans Fight Club d'une autre façon.

Si j'ai perçu l'aspect ironique, les personnages sont piégés car leur image publique finit par correspondre exactement à ce qu'ils sont, en parallèle plus ils disent la vérité sur eux plus ils sont supects. Ironiquement les flics et avocats jouent presque le rôle de "vrais" amis.
J'ai même plutôt aimé la fin. Les personnages ne me semblent pas vraiment monstrueux, mis à part les horribles parents, Affleck est en fait beaucoup plus sympathique qu'eux. Il y a exactement le même mélange de lucidité; de veulerie et de conscience douloureuse de la souffrance de l'autre que dans les personnage de la 5ème Victime. Fincher a plus de compassion pour le couple que pour Zuckerberg (mais le regard moral est en fait le même).
C'est juste hyper-balisé; on a déjà vu ce film chez Chabrol , Lang, the Truman Show, cela rappelle aussi très fort la Vie des Marionnettes de Bergman , Chaîne Conjugale de Mankiewicz (la voix off de la femme disparue qui lance les flash-back, voire déjà la dénonciation des médias) etc... mais avec un fond et une forme en fait affadie (Mankiewicz et Bergman étaient beaucoup plus cruels pour leurs personnages que Fincher)

Parce que c'est un film riche qui a des choses à dire.

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Ouaip c'est vrai, mais je voulais surtout dire que les aspects les moins sérieux du flim me paraissent les plus intéressants, mais ça doit être personnel.
En fait on est au moins deux, mon petit frère a eu la même impression (et m'a probablement influencé!).

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