Forum de FilmDeCulte

Oui comme pour Starship Troopers. Pas mal de gens sont à côté de la plaque.



Tu as raison c'est plus basique dans le propos que simpliste.

Je trouve le film basique mais réfléchi, déjà-vu mais singulier, enthousiasmant mais inconséquent. Il porte en lui une forme de frustration clinique, difficile à évaluer voire évacuer, qui colle parfaitement au personnage comme au fantasme qu'on a tous de Fincher lui-même. Perso, je suis très heureux de l'avoir vu, j'avais très très envie de le voir, et maintenant que c'est fait, je reste un peu sur ma faim. Mais bon, c'est normal étant donné le sujet, et l'angle choisi. J'ai du mal à analyser en quoi Drive ou le Samouraï sont moins frustrants que ce film, finalement. Je me dis que c'est une question de timing, et que je pourrais totalement le revoir un jour et qu'il me satisfasse à 100%. On verra.

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I think we're gonna need a helmet.

Il faudrait voir la version où Fassbender ferme sa gueule, qui doit certainement être bien meilleure.

Et où il cligne des yeux, ce serait plus naturel.

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I think we're gonna need a helmet.

A priori il y a eu plusieurs versions, une avec beaucoup plus de voix-off, une autre avec beaucoup moins; j'aimerais en voir une sans.

Et ? Quel est le rapport ?

L'ironie.

Sans la version s’appelle Le Samouraï

C'est la version chiante ça.

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Juste celle sans redondance.

Faudra faire mieux que ça.

J'encule pas les mouches.

Je ne fais qu'analyser son dernier discours, qui semble se suffire en lui-même.
Je n'ai pas bien compris ce que veut nous dire Fincher sur la trajectoire de vengeance à la Kill Bill en dehors que c'est justement... une simple histoire de vengeance. Les riches sont plus difficiles à tuer sans que l'on en essuie les conséquences, c'est peut-être la deuxième leçon. Mais je trouve ça très basique.

Mais oui comme Z, je n'exclus pas d'apprécier un jour le film pour son côté film d'action, le souci c'est ce que j'étais déjà prêt à un film très contenu et j'ai quand même été déçu. Je pense que ça tient au fait que cette voix-off annihile toute la puissance d'austérité, que l'on voit dans Le Samouraï, effectivement Lohmann.

Le discours du tueur est tellement puéril que ça m'intéresse aussi pas des masses que Fincher nous le déconstruise.

C'était chouette.
Comme d'hab, Notre Homme Mûller a mis dans le mille de ce qui m'a plu :


et



Néanmoins, je ne suis pas totalement d'accord sur la suite :



J'ai justement trouvé que le scénar d'Andrew Kevin Walker était assez bien foutu autant dans le rythme que dans la description de la personnalité dans l'action. Le tout, renforcé par le soin méthodique de Fincher à découper chaque mouvement du Tueur pour épouser sa routine.

Je n'ai pas lu en détail les nombreuses pages du topic mais sur le débat du monologue intérieur, j'y vois le décalage ironique (le Tueur qui fait constamment l'inverse de ce qu'il prêche : l'Homme Moderne du 21e siècle en somme). Mais il y a aussi le décalage entre la manière dont les futures victimes (ou victimes potentielles) perçoivent le Tueur. Quand il est face à eux, nous avons l'avantage de n'y voir qu'un homme un peu paumé et dans la mélasse, confus, alors qu'eux se représentent la Grande Faucheuse venue les emmener au Paradis, Enfer ou néant de leur choix. Signe des temps, ils tentent également tous de marchander.
Le temps, qui s'écoule pour tout un chacun vers la même destination, est signifié par plusieurs motifs : on compte les secondes d'une porte qui s'ouvre et se referme, ou bien les whiskys à avaler avant une balade funeste, ou bien encore cette lente progression du sang de l'avocat sur le journal qui sert à l'éponger... ce temps qui manque aussi au Tueur dans ses missions : il tire trop tard, déconcentré par la moindre donzelle en tenue de dominatrice, il dose mal le somnifère pour le chien...

Au niveau du style : ça m'a semble effectivement éloigné de la BD de départ dont j'ai peu de souvenirs (sinon que le passé et l'embauche du Tueur dans la profession étaient pas mal décrits) : mais le cœur du personnage et sa volonté toujours en échec de se montrer insensible aux conséquences de ses actes, me paraît raccord. J'ai eu quand même l'impression qu'on avait la "version comic-book" de l'original avec les infos sur le passé distillées au compte-goutte et la baston avec le culturiste. Ce qui n'est évidemment pas pour me déplaire.

Plutôt que Le Samouraï, j'ai pensé (un peu ) à La Marque du Tueur (pour l'idée du contrat foiré) et surtout à Point Blank de Boorman et (forcément) au film-matriciel de Fincher, Klute, pour l'utilisation des différents environnements retranscrits en un monde froid et distant, régi par une hiérarchie sociale dans laquelle les protagonistes ont une position intermédiaire. A la fois marginaux (ou en quête de marginalité) et engrenages nécessaires des puissants pour établir leur domination. Et où le jeu des couleurs des vêtements ou des objets entrent en résonance avec ceux des décors : la survie passe par se fondre dans la masse (quitte à dessiner au marqueur des symboles reconnaissables par tous)



Un monde auquel le Tueur-même essaie d'apporter un semblant d'ordre (le passage où il revient chez lui avec les plans équivalents qui montre la progression du retour, ou bien ce survol avec la route encadrée par des arbres impeccablement alignés) et qui se déglingue à la moindre occasion (les lumières qui pètent quand il tente de soudoyer le médecin à l'hôpital).

Un récit dans lequel les positions sociales et morales des uns et des autres se croisent pour former un échiquier dont la question de qui bouge les pions reste en suspens au final.

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Où l'on découvre que dans le getaway en scooter, Fassbender est digital même en gros plan:

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Liam Engle: réalisateur et scénariste