Forum de FilmDeCulte

Présentation, là !

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Les citations de gogol de l'affiche françaises sont honteuses : "un grand film criminel" ou encore "le brio de Scorsese avec Robert De Niro"...

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CroqAnimement votre

Entre ça et celles de l'Apollonide, on est bien servis. Merci les gars du marketing, continuez comme ça, on vous aime.

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I am the constant. You were always a variable.

SPOILERS

J'ai beaucoup aimé. Le film est encore fragile, car comme le dit Art Core, tout la narration passe par le style : dès que ça se relâche un peu, dès que ça rejoint ne serait-ce qu'une seconde les clichés du genre, ça sent méchamment le vide. Je le sens un peu dans les flashs gore un peu complaisants (celui de l’ascenseur a un sens, les autres c'est plus discutable), dans ce qui touche à la mafia aussi, effectivement. A force j'avais peur, par exemple, lorsque Gosling se rend au restaurant, d'assister à un bête défouloir sanglant sur musique calme : peur que la virtuosité ne soit qu'un coup de prestidigitateur, et que ce qu'elle nous raconte en font moins de choses qu'elle en donne l'air.

Et en fait non, la scène est singulière, le film te prend régulièrement à rebours de cette façon, toujours surprenant : parce qu'il y le masque, l'apparition des phares derrière la vitre noir, la plage... Devant cette scène, où un mannequin vivant se fait éblouir d'une manière intermittente, où le corps lourd et animal de Perlman patauge dans la régularité des vagues, j'ai la même impression que devant les derniers Fincher ou Tarantino : qu'est-ce qu'on est allés loin bordel ! Qu'est-ce que la forme actuelle, ce "post-modernisme" si on doit l'appeler comme ça, doit gérer de couches et de strates formelles, d'héritages et de la conscience de ces filiations, pour pouvoir nous éblouir ! Un cinéaste qui sublime en finesse et élégance le matériau le plus brutal (le pop des années 80), lui même digestion de toute une histoire visuelle... On en arrive à un point où ça devient vertigineux. Et quand c'est réussi, dans cette scènes sur la plage ou dans l'ouverture hyper-achevée par exemple, Refn atteint le sommet, cette façon de nous perdre assez pour nous ré-immerger dans le film malgré le ballet plastique surexplicite, de nous parler très clairement sans qu'on saisisse concrètement ce qu'on est entrain de comprendre ou de ressentir. Le film devient une dentelle, cristal de sens et de sensations tellement achevés qu'ils en deviennent insaisissables.

Je préfère en général le film dans son ultra-minimalisme (notamment dans sa façon de brosser les personnages, en particulier celui de Carey Mulligan), à l'image de Gosling qui semble sur le chemin d'une déshumanisation définitive, comme achevant sa mutation synthétique pour se fondre définitivement dans le son et lumière de la grande cité. J'aime la douceur qu'il y a dans ces scènes nocturnes, comme on s'y sent dans sa bulle, protégé : on ressent profondément ce que sa solitude, cette ascèse, a d'apaisant et confortable. C'est particulièrement fort dans la première scène entièrement vécue depuis l'intérieur de la voiture, à travers les pare-brises avant et arrière, ballotés par le son précis et feutré des redémarrages de moteurs, des freinages maîtrisés, du cuir des sièges... Impression de sécurité absolue, qui offre à Gosling tout le charisme du monde.

La fin en demi-mesure, si elle est rafraichissante justement par sa façon de ne pas exploser, de se finir sur la disparition totale de son héros non de façon spectaculaire, mais justement par son effacement pur et simple du film, me laisse quand même dans la bouche un sentiment d'inachevé. La fragilité relative de l'ensemble (qui entre les moments d'extase formelle flirte dangereusement avec le rien), le côté petit-con que peuvent avoir aussi certaines explosions de violence (encore un peu d'insécurité chez ce cinéastes que je ne connais pas, j'ai l'impression - les connaisseurs confirmeront ou non), me donnent envie de voir tout ça aller encore plus loin. C'est peut-être déjà celui-ci, le film de la maturité, mais avec un tel potentiel ça peut être encore bien mieux.

Beau film! Je suis content parce que je craignais le film de péteux qui roule des mécaniques avec sa mise en scène et sa violence. Ce n'est pas le cas, Drive est un joyau brut, sans concessions même envers sa musique pourtant diablement jouissive: on aurait pu avoir droit à la musique du générique sur tout le film, il n'en est rien, par exemple. La force du film vient évidemment de son personnage central, entre dureté virile et sentimentalité sous-jacente, d'ailleurs à peine perceptible, ce qui en fera peut-être un film froid aux yeux de certains. Mais c'est ça qui est beau, le personnage reste fidèle à lui-même tout au long de l'histoire, il est pris dans un engrenage qu'il semble connaître et tenir pour inévitable. Il n'y a pas d'effusions qui viendraient déséquilibrer le film et sa fluidité, son côté rêche, implacable. De sa relation avec Carey Mulligan, il subsiste une saveur de fatalité, qui ne nous fait jamais dire: "dommage, c'est du gâchis". Il y a certains passages qui font immanquablement penser à Lost Highway. C'est peut-être ce que je reprocherais au film, son originalité ne tient à pas grand chose, si ce n'est son rythme, sa musique, la façon de traiter les sentiments au détour de silences et de regards, et encore une fois, son personnage. Je m'attendais à ce que la conduite en voiture tienne plus de place, mais Winding Refn n'a pas peut-être rien à dire là-dessus, auquel cas il a "bien fait de se taire".

5/6

Moi aussi, tiens. J'aurais pas dit non à ce que ça ait plus d'importance.

Sinon, un autre truc que j'aime beaucoup dans le film, c'est son unité totale de ton et de style : impression que les scènes romantiques sont faites de l'exacte même matière que les scènes de poursuite - que c'est une continuité sans tâche, "unifiée".

Mais grave... Moi je m'en remets pas de ce film.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Jericho avait mis 3/6 à Cannes.

Aujourd'hui que tout le monde met 5/6, il a monté sa note de deux points.

comme d'hab quoi

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Oui j'avais remarqué aussi

Sinon le film vieillit plutôt bien, j'irai peut-être le revoir.

Seconde vision, tout simplement.

je comprends même pas pourquoi je me justifie mais bon

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http://www.ozap.com/actu/elle-s-estime- ... nte/436976

Elle s'estime trompée par une bande-annonce et porte plainte !

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lol, qu'ils sont cons...
Et là elle parle de quoi ? [Le film]contenait des scènes de racisme gratuit, diffamatoire et déshumanisant à l'encontre des juifs, et faisait la promotion de la violence à l'encontre des membres de la foi juive"

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CroqAnimement votre

Bah les méchants sont des mafieux juifs.

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Ah oui et il y a aussi un voleur mexicain, c'est un film de facho !

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CroqAnimement votre