Forum de FilmDeCulte

Deuxième long de NWR, inédit en France, BLEEDER reprend les acteurs principaux de PUSHER dans des rôles pour le moins différent.
Si la violence viendra également s'immiscer dans le récit, l'univers n'est pas celui de criminels, mais de gens ordinaires, et plus précisément un groupe d'amis dont deux seront les principaux protagonistes (Kim Bodnia et Madds Mikkelsen à nouveau) incarnant tous deux des hommes renfermés, incapables de communiquer correctement avec les femmes qui leur tiennent à coeur. D'un côté, un homme effrayé par l'annonce qu'il va devenir père, de l'autre, un cinéphile autiste qui tombe amoureux.

A l'inverse de PUSHER, c'est davantage le scénario qui surprend ici, avec une intrigue originale et une approche thématique pertinente de la peur qui cloue ces personnages masculins - la relation abusive entre le personnage de Bodnia et sa femme n'est pas sans rappeler celle entre le personnage de Bodnia et Vic dans PUSHER - tandis que la forme s'avère nettement plus conventionnelle - disparu le grain réaliste et le dynamisme de PUSHER. A l'image, Refn s'efface et, à l'exception de quelques longs plans, opte pour un classicisme pas très intéressant.

Après, je trouve le traitement inabouti, traînant la patte et ne parvenant pas à nous identifier au futur père en proie à l'énervement. Du coup, lorsque le récit part aussi vite en couille que lui et se fait violent, ça paraît un peu gratuit, avec une noirceur sans doute trop appuyée, bien qu'inventive (la seringue). Dommage, parce que l'intrigue suivant le personnage de Mikkelsen en geek flippé était plus parlante mais est sacrifiée au profit de l'autre pendant la majeure partie du film, réapparaissant in extremis pour donner une note d'espoir.

Toutefois, en à peine deux films, Refn impose sa vision du monde : lugubre.

3/6

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Film de jeunesse de Nicolas Winding Refn, sorte de mix entre Clerks (presque les larmes aux yeux sur toutes les scènes dans le vidéo-club), Chungking Express (ouvertement cité dans plein de scènes et l'on ressent trop l'amour du réal pour sa future femme) et Pusher (pour le côté violent bien sûr). Déjà bcp d'idées de mise en scène, ce mélange de sincérité et cranerie que j'aime beaucoup dans son cinéma et une utilisation de la zik au top. Le scénario part un peu dans tous les sens, mais j'aurais adoré découvrir ce film en 1999. Sinon ça peut aussi être vu comme une préquelle du My Life Directed, tant le héros joué par Mads Mikkelsen est un double évident du réal.

4/6

surpris que tu dises ça: je trouve la mise en scène assez inventive, au contraire, on retrouve son amour pour les endroits claustro - le vidéo-club, la cave, l'appart, même les sandwitcheries. J'aime bien le principe de l'intro.

Tu as vu Chungking Express ?

Aucun souvenir donc impossible d'en parler aujourd'hui. C'est le 2e que je voyais vu que je les ai tous découvert dans l'ordre, peut-être qu'a posteriori les récurrences esthétiques se font plus apparentes. Moi j'avais surtout trouvé ça radicalement différent de Pusher dans la réa.


Nope.

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Etrange de le ressortir, vraiment l'impression que c'est le film oublié de sa filmo avec Fear X.

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CroqAnimement votre

Sortir, pas ressortir.

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