Forum de FilmDeCulte

Ah putain, j'étais prêt à y aller...

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Netflix les gars, Netflix.

Tu devrais logiquement détester, mais toi t'as tellement des goûts imbitables que t'es capable d'aimer rien que pour faire chier ! Car le film est pas mauvais, il m'a juste emmerdé.

Ya du fond, c'est impossible à nier, et le film vieillit bien par rapport à ça. Toutes les critiques qui traitent ça de clip vide sont débilos. Mais j'ai trouvé ça beaucoup trop long, et je suis toujours gêné par la prétention du réal, qui arrive à toujours montrer qu'il a le cerveau d'un gamin de 15 ans en une scène ou un plan.


Aussi, j'ai trouvé le film bizarrement équilibré (je n'en avais rien vu avant d'entrer dans la salle). Ya un changement de point de vue aux 2/3 (voir 3/4) auquel je ne m'attendais pas. Ou alors c'est juste que la fin est trop longue.



Sinon, Desmond Harrington est méconnaissable, il a le cancer ou quoi ?

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MOUAIF.

Ok.

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Hmmm pas d'accord bien que le film soit encore frais et que je le digère tranquilou. L’épure narrative et formelle rend le film assez fragile finalement, on peut lui prêter des messages assez facilement et donc se fourvoyer, ou bien trouver le message con-con car exposée de manière simpliste, mais pour moi cette scène est l’une des plus marquantes : elle traduit bien la vacuité du désir créé par les images de beauté que diffuse le "monde le mode". On désire une beauté absolue / fantasmée quitte à se vider de notre propre substance, ou plutôt quitte à se pervertir pour vider l’autre de sa substance et y projeter ce fantasme de beauté. Bref, j’en parle mal mais la scène a bien fonctionné chez moi.

Vous avez tout dis, je suis assez d'accord avec les textes de Freak et Art core en particulier. Il y a quelques moments humoristiques (le NWR du début pour moi) mais moi j'ai été franchement bouleversé et des passages comme la fameuse minute nécro ça m'a pas mal remué dans le bon sens du terme. Pour moi c'est son film le plus abouti avec Bronson. Je ne veux pas réduire le film à sa mise en scène mais sur ce plan c'est somptueux. Je me souviens de la série documentaire Youtube sur le cinéma que Sponge m'avait conseillé et dont un épisode analysait la réalisation de Drive. C'est fou l'intelligence et le dynamisme de Refn sur ce plan et dans The neon demon la mise en scène atteint des sommets. Chef d'oeuvre pour ma part.

6/6

EDIT : Sinon étonné que personne n'ai mentionné Lynch.

Depuis le succès fulgurant de «Drive» en 2011, le réalisateur danois Nicolas Winding Refn est affublé d'une étiquette de cinéaste à la mode qu'il essaie de décoller à grand coup de films coup de poing, quasi-expérimentaux aussi bien dans la forme que sur le fond. «Only God Forgives» avait déjà soulevé l'incompréhension d'une partie de la presse qui n'avait pas saisi que «Drive» était l'exception grand public d'une filmographie aussi aride que le désert d'Atacama. NWR, comme il se surnomme lui-même avec autodérision, pratique depuis plus de vingt ans un cinéma d'absolu qui place le style et l'expérience plastique au-dessus de ses personnages, comme Alejandro Jodorowsky ou Dario Argento avant lui. Le cinéaste ne cherche jamais l'empathie, ne donne aucune explication psychologique et n'essaie même pas d'adopter un point de vue moral sur ce qu'il filme. Sous ses allures d'ange, Jesse est la petite-fille du guerrier silencieux, la nièce de Charles Bronson, une créature «dangereuse», asociale, puma sauvage qui se retrouve au milieu de la meute des loups affamés.

Ce qui l'intéresse est ailleurs, dans l'expression plastique de la sauvagerie d'une époque qui traque la beauté, ce «conte de fée» que l'on vend à d'innocentes jeunes filles, bientôt avalées par les vampires de notre société de l'illusion. Avec sa nouvelle directrice de la photographie Natacha Braier et son compositeur attitré Cliff Martinez, Nicolas Winding Refn signe des installations plastiques et sonores renversantes qui plongent le spectateur dans l'ambiance d'une rêverie hallucinée. Depuis «Mulholland Drive» de David Lynch, aucun film ne nous avait autant donné l'impression de flotter dans un autre monde, irréel et pourtant si prégnant. Film-expérience, «The Neon Demon» marquera son temps.

6/6

J'espère pour le jury que les films primés sont exceptionnels car je n'ai vu que 3 films de la sélections non récompensés au palmarès et ils font déjà partis de mon top annuel (Julietta, Elle, The neon démon). Sans compter le Jarmush et le film allemand qui ont l'air excellents au vu des premiers retours.

Ils ne le sont pas.

Ce jury restera dans l'histoire, c'est clair.

Putain sur la page, il y a plein de clones qui sont nés tous aussi inintéressants que les autres. Le fossoyeur c'est le moins pire même si je suis pas fan.

Oui il est sympa lui (même si je regarde jamais).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je suis étonné de cela depuis Bronson.

Pour ce qui est de The Neon Demon, j'imagine en penser la même chose que Déjà-vu.

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There is no such thing in life as normal

Grosse déception, la BO m'avait beaucoup emballée et je m'attendais à un gros film, au final j'ai surtout l'impression d'un gros gâchis (eu égard au talent de Refn). J'entends bien tous les avis (très) positifs qui ont pu être émis ici, le film se prête (prêtera) idéalement à l’exégèse, mais je trouve qu'il a un problème de rythme et de structure. De la tension pure () au gore (), le film en contient plusieurs qui auraient tous pu être fantastiques, mais qui au final produit une bouillie assez peu digeste.

A trop vouloir retranscrire le monde de la mode par ce qui le véhicule le plus dans l'imaginaire populaire, Refn finit par ne réduire son film qu'à une beauté sur papier glacé. Lorsque j'entends Elle Fanning dire que ce sont les autres qui essaient de lui ressembler, elle la femme à la beauté parfaite, je me suis dit que j'étais peut être en face d'un bopic fantasmé de Refn lui-même.

Ah, et les mamelons d'une femme morte ne durcissent pas lorsque l'on commence à la caresser.