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MessagePosté: 24 Sep 2005, 22:44 
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Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...

Voilà, c'est le sentiment que j'avais pendant le visionnage : à force de vouloir éviter à n'importe quel prix "la thèse", "le message", à coup d'anti-manichéisme asséné à tous les personnages, on obtient un film tiède, qui montre tout, et ne démontre rien (le comble pour un film censé délivrer un message, une opinion, un avis, quelque chose à se mettre sous la dent quoi).

Certes, le scénario est extrèmement astucieux et virtuose, les acteurs excellents, la photo "réaliste" adaptée au sujet, mais voilà, les grosses ficelles scénaristiques ne passent pas, en tout cas pour moi. Et pourtant j'aime le film choral, j'avais adoré Magnolia, Short cuts... mais là, l'enchainement des rencontres est artificiel, voire téléphoné (on les devine à l'avance pour certains), bref il manque du "liant" à ce film...

Le constat fait par Haggis sur le melting-pot américain semble excessif, paranoïaque : les noirs ne parlent que du fait d'être noirs, les blancs se demandent s'ils sont racistes ou pas... Bref, c'est une avalanche d'avis, de thèses donnés par les différents protagonistes sur le thème du racisme...Cette excessivité, cette outrance ne m'aurait pas gêné si cela avait abouti à quelque chose de tangible, un point de vue un peu perso sur le sujet...
Déception : c'est la montagne qui accouche d'une souris. Tout le monde en parle mais rien ne change, tout le monde est raciste mais tout le monde a des excuses, on souffle le chaud, puis le froid... constat virtuose mais qui tourne à vide.

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« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » (Kenneth E. Boulding)


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 18:36 
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Bouh le truc bien pensant, inofensif, fade, hyper calibré dans sa forme (photo très laide d'ailleurs)... :| . Je rejoins les avis négatifs.


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 18:55 
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Matou miteux
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Jack Griffin a écrit:
Bouh le truc bien pensant


Quel est le réel problème autour de ça? C'est demandé sans ironie hein, c'est peut-être juste un nuage de connerie au-dessus de ma tête, qui va s'en aller après mon rhume.

*lire ce message avec une voix de mort vivant*

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 19:20 
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Karloff a écrit:
Pour rebondir sur Collision... vous ne trouvez pas que le film ferait un bon pilote pour une série ? Il pose énormément de personnages (parfois trop succintement d'ailleurs), développe des thèmes forts mais souvent qu'esquissés.


Ben Boomtown c'est un peu ça en fait (sauf que c'est pas focalisé sur les tensions raciales)...


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 19:52 
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Blissfully a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Bouh le truc bien pensant


Quel est le réel problème autour de ça?


Bah ça ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes...Tu peux me retorquer qu'un film n'a pas l'obligation de réinventer le monde et je te donnerais raison mais bon, ça m'a paru tellement creux au final que voilà... :(

Sinon y'a un truc qui m'a géné dans le film c'est que les asiat sont pas super finement représenté (enfin moins que les autres communautés). Le petit immigrant qui reste bouche-bée devant le magasin de CD, ça m'a paru completement à côté de la plaque. Et puis l'hystéro du début qui reçoit un cheque de son mari à la fin, c'est nuuuul...y'a déjà un peu la même chose dans lost avec le couple de corréens, bonjour les clichés.


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 19:55 
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Blissfully a écrit:
Jack Griffin a écrit:
Bouh le truc bien pensant


Quel est le réel problème autour de ça? C'est demandé sans ironie hein, c'est peut-être juste un nuage de connerie au-dessus de ma tête, qui va s'en aller après mon rhume.

*lire ce message avec une voix de mort vivant*


ben comme je l'ai dit c'est tiède, le réal ne prend pas de risques, il tape sur tout le monde mais en même temps il tempère son propos en montrant des circonstances atténuantes à chacun. bref, tout le monde est raciste mais personne n'est coupable... ça manque un peu de "couilles" je trouve, cette absence de parti-pris, comme s'il avait peur de se froisser avec une communauté en particulier. Moi j'attendais quelque chose d'autre, un avis personnel sur la question, un message, bref ce à quoi on est en droit de s'attendre de la part d'un film avec une telle envergure et une telle ambition affichée...
ça fait "beaucoup de bruit pour rien", le résultat semble vain...

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MessagePosté: 25 Sep 2005, 19:57 
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Citation:
Déception : c'est la montagne qui accouche d'une souris. Tout le monde en parle mais rien ne change, tout le monde est raciste mais tout le monde a des excuses, on souffle le chaud, puis le froid... constat virtuose mais qui tourne à vide.


Je comprend tes réserves (y a des grosses ficelles notamment c'est vrai) mais je ne trouve pas que ça tourne à vide. Il y a un propos qui se dégage de tout ça, c'est qu'il faut savoir tendre la main, faire le premier pas. Je crois que c'est pas un hasard d'ailleurs si dans la dernière scène, il arrive une petite misère à la black qui a refusé son aide à Matt Dillon. Le conflit perpétuel n'a aucun sens.

Citation:
Bouh le truc bien pensant, inofensif, fade, hyper calibré dans sa forme (photo très laide d'ailleurs)... . Je rejoins les avis négatifs.


J'ai envie de te poser la même question que Bliss. Qu'est que t'aurais voulu? Que le film montre que les nègres ne sont que des sales petites racailles ou encore que les blancs sont des putains de racistes. C'est un faux procès que tu fais là.
Le mise en scène est léchée mais ne m'a pas parue particulièrement calibrée. J'aime la photo, j'aime ce grain dans l'image notamment.

Sans doute pas le chef d'oeuvre vendu par certains, mais un bon film maîtrise bien son sujet et donne à voir des persos attachants et quelques scènes assez virtuoses.


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 21:09 
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Matou miteux
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Canard_WC a écrit:
ben comme je l'ai dit c'est tiède, le réal ne prend pas de risques, il tape sur tout le monde mais en même temps il tempère son propos en montrant des circonstances atténuantes à chacun. bref, tout le monde est raciste mais personne n'est coupable... ça manque un peu de "couilles" je trouve, cette absence de parti-pris, comme s'il avait peur de se froisser avec une communauté en particulier.


En tout cas, pour ma part, je trouve des personnages comme ceux de Sandra Bullock et la façon dont ses sentiments racistes ressortent ou celui du réal black qui filme lui-même des clichés pour une série, intéressants et pas communs, et pas tièdes. Les "circonstances atténuantes", je comprends qu'on les trouve systématiques (le côté choral amplifie ça) et qu'on ironise (un peu lourdement) sur "tout le monde il est beau et tout le monde il est lisse" (je sais pas, j'ai pas eu le sentiment, moi, de voir que ça), mais c'est pourtant quelque chose qui nuance chaque personnage comme ça pourrait être le cas dans la réalité la plus banale: pourquoi untel a peur, pourquoi untel est incapable de communiquer, pourquoi untel est victime de préjugé...toutes ces questions ont des bouts de raison et le film en parle bien je trouve.

Enfin façon de voir, là où certains voient dans ce "système" une façon de ne pas s'engager et de laisser tout lisse, moi je trouve qu'on nuance plutôt intelligemment, sans avoir l'impression de subir quelque chose d'édifiant. Pour moi, pas une question de couilles.

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MessagePosté: 25 Sep 2005, 23:13 
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bon, le sujet est définitivement super touchant, et bien écrit... La mise en scène, les acteurs, la musique et la photo sont vraiment diapason d'une histoire assez complexe, plutôt didactique dans le sens où le thème est très/trop souvent présent. Alors certes, c'est parfois appuyé et pas toujours avec subtilité, certes Brendan Fraser est mauvais comme un cochon, certes certains moments sont un peu lourds comme ces scènes finales où chacun regarde dans le flou repensant à ce qui s'est passé... Mais bon, quelque part, c'est pour la bonne cause et une réflexion, si elle n'est pas nouvelle, fait toujours du bien. Et surtout, ce qui me fascine c'est le pessimisme du film, le constat qu'on va droit dans le mur, qu'on a érigé une montagne d'incommunication, d'incompréhension à force de trop vouloir parquer les gens dans des cases communautaires et le futur ne réserve pas nécessairement de bonnes surprises...

En cela, la scène où Ryan Philipe tue le frère de Don Cheadle par accident est assez révélatrice et finalement assez réaliste...


Sinon évidemment on sauve la beauté de Thandie Newton et la scène de l'accident, bien tendue...

5/6


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MessagePosté: 25 Sep 2005, 23:16 
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Je suis dans les camps des Pour. Et puis comment détester un film qui compte dans ses rangs Sandra Bullock (très joli scène avec sa femme de ménage, à la fois pathétique et poignant), Jennifer Esposito et Tony Danza.

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MessagePosté: 26 Sep 2005, 08:49 
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Marouxel a écrit:
J'ai envie de te poser la même question que Bliss. Qu'est que t'aurais voulu? Que le film montre que les nègres ne sont que des sales petites racailles ou encore que les blancs sont des putains de racistes. C'est un faux procès que tu fais là.


Bah je ne vais pas revenir sur ce qui a été déjà dit mais pour moi c'est le type de film bon pour les dossiers de l'écran mais tellement plat et insignifiant, sans réelle vision ni positionnement (on crache vaguement sur les WASP, sur la télé mais c'est tellement flou que ça reste inofensif) que bon, on se demande si c'était la peine de faire un truc pareil...Et quand je lis que le film est bien écrit, comme Qui gon, je m'étonne un peu !

Citation:
Le mise en scène est léchée mais ne m'a pas parue particulièrement calibrée. J'aime la photo, j'aime ce grain dans l'image notamment.


Bah justement, rajouter du grain à l'image c'est un artifice qu'on voit partout. Comme la musique de Isham avec l'ajout de voix à la Lisa Gerrard, ça commence à saouler.

Citation:
Sinon évidemment on sauve la beauté de Thandie Newton


Comme d'hab, elle joue mal...


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MessagePosté: 26 Sep 2005, 10:48 
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Blissfully a écrit:
En tout cas, pour ma part, je trouve des personnages comme ceux de Sandra Bullock et la façon dont ses sentiments racistes ressortent ou celui du réal black qui filme lui-même des clichés pour une série, intéressants et pas communs, et pas tièdes.


je trouve aussi que ces personnages sont réussis, nuancés mais pas de façon trop appuyée, alors que les autres sont "caricaturaux".

Citation:
Les "circonstances atténuantes", je comprends qu'on les trouve systématiques (le côté choral amplifie ça) et qu'on ironise (un peu lourdement) sur "tout le monde il est beau et tout le monde il est lisse" (je sais pas, j'ai pas eu le sentiment, moi, de voir que ça), mais c'est pourtant quelque chose qui nuance chaque personnage comme ça pourrait être le cas dans la réalité la plus banale: pourquoi untel a peur, pourquoi untel est incapable de communiquer, pourquoi untel est victime de préjugé...toutes ces questions ont des bouts de raison et le film en parle bien je trouve.


la démarche est bonne, mais comment dire, le réal ne va pas jusqu'au bout de son propos, il s'arrête en chemin, voulant à tout prix éviter de donner un avis péremptoire et peut-être déjà entendu sur la question. Ce recul, cette frayeur est dommageable au film, surtout quand on a affaire à un film de cette ampleur...
c'est bien de vouloir expliquer les peurs et préjugés de chacun, mais de là à les absoudre... le racisme, s'il est compréhensible, n'est pas excusable.
Or, j'ai l'impression que tous les perso sont dédouanés, excusés de leur comportement. pour toi c'est de la nuance, pour moi c'est de la tolérance excessive et un peu "lâche" (ayé, j'ai laché le mot).


Citation:
Enfin façon de voir, là où certains voient dans ce "système" une façon de ne pas s'engager et de laisser tout lisse, moi je trouve qu'on nuance plutôt intelligemment, sans avoir l'impression de subir quelque chose d'édifiant. Pour moi, pas une question de couilles.


bon, ben on n'est pas d'accord... :D

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MessagePosté: 26 Sep 2005, 10:52 
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Canard_WC a écrit:
ben comme je l'ai dit c'est tiède, le réal ne prend pas de risques, il tape sur tout le monde mais en même temps il tempère son propos en montrant des circonstances atténuantes à chacun. bref, tout le monde est raciste mais personne n'est coupable...


ben oui, justement, le fin mot de l'histoire c'est que dans la vie rien n'est tout noir ou tout blanc, les gens sont pas soit racistes soit anti-racistes, etc. y a plein de nuances qui changent au gré des expériences, c'est bien ce que dit Dillon à Phillippe, et ce qu'il finit par réaliser au propre comme au figuré... Haggis met en scène l'absence de communication et tout ce qui en découle tout simplement, la 1e phrase du film explique tout

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MessagePosté: 26 Sep 2005, 10:56 
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Marouxel a écrit:
Citation:
Déception : c'est la montagne qui accouche d'une souris. Tout le monde en parle mais rien ne change, tout le monde est raciste mais tout le monde a des excuses, on souffle le chaud, puis le froid... constat virtuose mais qui tourne à vide.


Je comprend tes réserves (y a des grosses ficelles notamment c'est vrai) mais je ne trouve pas que ça tourne à vide. Il y a un propos qui se dégage de tout ça, c'est qu'il faut savoir tendre la main, faire le premier pas. Je crois que c'est pas un hasard d'ailleurs si dans la dernière scène, il arrive une petite misère à la black qui a refusé son aide à Matt Dillon. Le conflit perpétuel n'a aucun sens.


je trouve que ça fait un peu "morale à 2 balles"... genre "tout le monde finit par payer un jour ou l'autre ses fautes ou sa naïveté". c'est un concept très égalitariste, voire même religieux, mais pas du tout réaliste.



Citation:
J'ai envie de te poser la même question que Bliss. Qu'est que t'aurais voulu? Que le film montre que les nègres ne sont que des sales petites racailles ou encore que les blancs sont des putains de racistes. C'est un faux procès que tu fais là.


j'aurais voulu un avis, pas forcément un truc hyper tranché et péremptoire, mais en tout ca quelque chose de personnel, pas simplement un étalage ou une succession de situations plus ou moins authentiques ou caricaturales.

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MessagePosté: 26 Sep 2005, 11:14 
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Janet a écrit:
Canard_WC a écrit:
ben comme je l'ai dit c'est tiède, le réal ne prend pas de risques, il tape sur tout le monde mais en même temps il tempère son propos en montrant des circonstances atténuantes à chacun. bref, tout le monde est raciste mais personne n'est coupable...


ben oui, justement, le fin mot de l'histoire c'est que dans la vie rien n'est tout noir ou tout blanc, les gens sont pas soit racistes soit anti-racistes, etc. y a plein de nuances qui changent au gré des expériences, c'est bien ce que dit Dillon à Phillippe, et ce qu'il finit par réaliser au propre comme au figuré... Haggis met en scène l'absence de communication et tout ce qui en découle tout simplement, la 1e phrase du film explique tout


Rien n'est tout blanc ou tout noir... ah ben oui, dans le film tout est gris ! et d'un gris pas très soutenu d'ailleurs, un gris du genre "la nuit, tous les chats sont gris". A force de vouloir éviter de tomber dans un certain manichéisme, de vouloir ménager la chèvre et le chou, on finit par tomber dans un autre écueil : personne n'est tout bon, ni tout mauvais.
on obtient alors quelque chose de proprement incroyable : le flic harceleur sexuel raciste n'est ni pire, ni meilleur que son coéquipier naïf qui tue un black par méprise, le réal black tournant des sitcoms débiles n'est ni pire ni meilleur que le black voleur de voitures...

Dans cet univers, il n'y a qu'un niveau de gris, tout est au même plan, les pensées, les actes, les sous-entendus, tout ça est du même calibre, de la même intensité, de la même gravité ou absence de gravité... Du coup, on n'est incapable de juger plus sévèrement les actes de l'un par rapport à ceux d'un autre, puisque tout est "pareil", tout se vaut.
Je ne peux évidemment souscrire à un point de vue qui consiste à mettre tous les actes humains, bien qu'ils soient objectivement différents en terme de nature et/ou de degré, sur le même plan.

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