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Alors que Fred Cavayé sort son deuxième long métrage, A bout portant, le remake de son premier film, Pour elle, sort en salles tout juste une semaine après.

Ecrite et mise en scène par Paul Haggis qui continue sa carrière de faiseur moyen, cette nouvelle version trop récente donc sans doute inutile a au moins le mérite de ne pas refaire les erreurs commises par le cinéaste sur ses deux premières réalisations.

Purs films de scénariste - Haggis a tout d'abord oeuvré en tant que tel pour Eastwood ou James Bond - Collision et Dans la vallée d'Elah faisaient état d'un didactisme inhérent aux genres qu'ils abordaient, le film choral et la guerre au Moyen-Orient. En optant cette fois-ci pour un pitch débarassé de toute intention de discours, Haggis signe un faux polar qui sort un peu du lot en s'intéressant davantage à l'humain au coeur de l'intrigue.

Campé par un Russell Crowe une fois de plus absolument excellent, qui plus est dans un rôle à contre-emploi loin des flics, gladiateurs, capitaines, cow-boys et journalistes qu'il a interprété jadis, ce protagoniste est le principal atout du film. L'acteur, bouffi et avachi, est un parfait point d'ancrage qui, accouplé aux astuces "à la portée de tous" présentées au héros par le scénario, permet à l'intrigue de vêtir un aspect quelque peu plus réaliste que les habituels plans d'évasion remarquablement huilés de ce genre de film. Le récit pourrait paraître abracadabrantesque et mille fois vu si le personnage, et son interprète, n'étaient si humains et attachants.
Au détour d'un plan qui s'attarde sur le regard triste d'un Crowe amoureux de sa femme emprisonnée ou sur sa nuque ensanglantée lors d'une séquence où tout bascule, Haggis parvient à souligner de manière habile ce caractère essentiel du film.

Malheureusement, le reste du temps, la mise en scène est on ne peut plus fonctionnelle, sans réel éclat (si l'on excepte un coup de sang visuel le temps d'une très brève scène en voiture, formellement réussie mais à la limite de la surenchère ridicule dans le contexte).
Pire encore, le dernier tiers, déjà plombant de par quelques grosses longueurs, retombe dans le piège de la lourdeur coutumière du scénariste, en explicitant une zone d'ombre qui faisait jusqu'alors la richesse de la thématique générale ("choisit-on de vivre dans un monde à nous, quitte à ce qu'il soit illusoire?").
Un épilogue policier totalement superflu et franchement pas finaud viendra même clouer ce cercueil.

Si Les Trois prochains jours n'est pas exempt de qualités, il prouve néanmoins que Paul Haggis reste un cinéaste médiocre qui devrait se cantonner à écrire des scénarios de polars ou de James Bond.

3/6

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Moi c'est les 45 minutes de plus que le film original qui me font peur... Qu'est-ce qu'ils ont bien pu ajouter de tellement intéressant ?

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CroqAnimement votre

Alors j'ai pas vu l'original mais j'aime assez comme ici on s'attarde sur la galère de Crowe qui essaie de trouver les moyens de sauver sa femme et tout...après, le dernier tiers, qui est le passage à l'acte, dure mille fois trop longtemps alors que ça aurait pu être traité de manière super elliptique...et l'épilogue "soyons super clairs" est honteux.

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J'ai trouvé ça horriblement long... Reste Russell Crowe, vraiment bien comme d'hab.

La scène que tu cites ets juste honteuse, ça m'a rappelé la scène des cerfs dans The Ring US.

Déjà je fais partie de ceux qui ont beaucoup aimé Collision donc je suis allé à la séance avec une relative confiance en Haggis. Et on peut dire que le film était à la hauteur de mes attentes. Sans grande originalité mais très efficace que ce soit dans la représentation de la déchéance de la famille (Crowe énorme) que l’enchaînement des scènes de poursuite. Après c'est parfois prévisible mais étant un grand fan du film de "chasse à l'homme" type First Blood, Bourne, Fugitive ou encore le plus mineur Shooter, je me suis laissé embarqué dans ce film ou cette fois-ci l'accent est mis sur l'émotion. Reste que le film est un peu long mais je me suis jamais ennuyé. Et le flic black assure.
4,5/6

C'est ça, l'évasion est vachement plus longue, la relation avec la jeune femme (Olivia Wilde) vachement amplifiée (dans le Cavayé c'est... 2 plans ?), l'épilogue explicatif...

Sinon c'est le même film avec les mêmes trucs mais rendus plus longs ou plus compliqués.

A part ça j'ai trouvé ça vraiment sympa, même si globalement inférieur à l'original.

Le film français était vraiment sec, cash... Il était peut-être un peu moins émouvant aussi, parce que Russell Crowe encule Lindon (que j'aime bien pourtant). Par contre, Diane Kruger est bien plus attachante que Banks qu'on a ici envie de tarter. Egalité, donc.

J'aime bien le parti-pris de l'ambiguité sur la culpabilité de l'épouse, mais le final est HORRIBLE.

Parmi les bons trucs, la relation avec l'enfant, plutôt bien menée j'ai trouvé. Et cette scène silencieuse au bord de la route totalement abusive mais qui fonctionne vraiment à fond.

Bref: j'ai vachement kiffé pendant toute la première partie... mais petit à petit ça part un peu à vau-l'eau.


Détail foiré: ce plan qui semble filmé sur un écran vert et inséré au montage de Olivia Wilde qui regarde la voiture avec Banks partir. Bien tenté les mecs, mais on vous a grillé...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Les Quatre prochains jours.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Revu dix ans plus tard et c'est très sympa. Moins bien que l'original, qui avait plus de mérite (car premier film + film français, donc handicap de fou), mais quand même bien mené. J'aime bien cette mécanique scénaristique américaine si bien gérée: on sent nettement le midpoint, très clairement la "Sombre nuit de l'âme". C'est de l'artisanat quoi.

Si au niveau des rebondissements les flics sont trop au taquet (je comprend qu'il ne faille pas faire la vie trop facile à son personnage, mais là les enquêteurs sont firing on all cylinders, hyper réactifs et perspicaces...), le film tire son épingle du jeu par la description des échecs de Crowe dans la première partie, tous les détails du quotidien... Et puis c'est peuplé de seconds ou de troisièmes rôles qui maximisent à fond leurs quelques minutes ou secondes à l'image.

Bref, une bonne soirée ciné !!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste