Forum de FilmDeCulte

Film phare de sa période américaine, avec sa particularité d'être à la fois un film d'action (excellente série B) et une satire politique (l'Amérique Reagan et ses yuppies), ce qui contribue à son originalité et à sa richesse thématique (tout comme Starship Troopers), raison pour laquelle on l'apprécie différemment selon l'âge où on le voit (soit le film le plus à même de se rapproche le plus d'une adaptation satisfaisante de Judge Dredd).

Les effets spéciaux ont assez bien vieillis (hormis peut-être l'animation saccadée en stop-motion de l'ED-209 et la chute de Dick Jones à la fin, pas conçue de la même façon que la chute d'Hans Gruber) ainsi que le génial design de Robocop, crée par le talentueux Rob Bottin (la créature de The Thing ou encore le cadavre de Se7en). Film d'anticipation visionnaire, satirique et subversif tout en restant très divertissant, tout simplement un monument du cinéma d'action/SF et du cinéma tout court.

6/6 évidemment

Ya un topic.

Il y en avait déjà un ?
Pourtant j'ai cherché et je n'ai vu que ceux du 2 et du remake...

Ouais donc y'a pas de topic en effet.

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Autofail

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Oui, euh, voilà, euh, c'est cque je disais !

Quel improbable film.

Quel improbable choix.

Comme je disais l'autre jour donc, le mec débarque aux States et fait ça. L'histoire d'un flic qu'on transforme en cyborg. Et il s'appelle Roboflic quoi. Et de temps en temps, y a un extrait de sitcom à la Benny Hill ou une fausse pub ouvertement parodique.

En vrai, c'est un coup de génie, Starship Troopers avant l'heure, une satire grossière passée en contrebande dans un écrin en mode "le fascisme pour les nuls", avec sa dystopie reaganienne d'un futur moche et gris fait de bâtiments modernistes où les corporations ont plus de pouvoir que les politiciens, qui foirent leurs prises d'otages littérales.

La réussite tient dans la gestion du ton, véritable numéro d'équilibriste que Verhoeven entame ici et filera jusqu'à Elle. Par exemple, il exacerbe des marques de son cinéma comme la violence, poussée à l'extrême, qui peut se faire délibérément comique (cf. le mec déjà mort mille fois qui se fait encore mitrailler sur la maquette du Detroit du futur dans la version X) ou vraiment douloureuse (la "crucifixion" de Murphy, surtout dans la version X là aussi, avec ses cris de douleurs, sa souffrance).

Il a beau parsemer le film de gags, il filme la création de Robocop avec soin, délayant au max, ne montrant PAS la métamorphose, restant en vue subjective, créant une empathie inattendue simultanément avec du mystère...et cet éveil, quand il marche, toujours en vue subjective, et qu'on l'aperçoit furtivement dans un écran qui le filme.
Et rebelote au commissariat où la mise en scène se fait quasiment spielbergienne, favorisant le build-up avec le son des pas et en se focalisant sur les regards des gens dans le commissariat et cette silhouette derrière la vitre opaque.

Ces séquences-là sont étonnamment premier degré et c'est ce qui nous fait croire à ce perso qui, bah, marche comme un robot un peu ridicule quand même avec son costume de sentai upgradé, c'est ce qui fait que, même après avoir ri de son intervention face aux deux violeurs rigolards (#exacerbation again, d'ailleurs c'est le seul Verhoeven où le viol est interrompu), avec la balle tue-bite qui traverse la jupe puis la meuf qui court dans ses bras et se voit rétorquer un discours automatisé, et même s'il bouge comme ça et a cette allure-là quand il visite sa maison vide et se remémore sa famille, on est tout de même touchés.

Puis après t'as aussi Emil qui se transforme en Toxic Avenger et se fait liquéfier en mode WTF.

Le martyr de Murphy aux mains de la société, aussi dégueulasse que cet Emil mutant, et sa quête identitaire parviennent à incarner la satire et ce malgré une écriture relativement rudimentaire. Je crois que c'est notamment pour ça que je lui ai toujours préféré Total Recall.

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Avec sa galerie de personnages over the top, aux dialogues qui sonnent cultes, et ses scènes d'action dynamiques et bourrines, c'est un film que j'aurais adoré voir gamin mais qui reste jouissif adulte. La dimension politique du film est assez frontale et n'est pas bien subtile mais colle parfaitement à une intrigue épurée. Vu au cinéma de Montreuil dans une copie 4K, il va apparemment ressortir en salles ailleurs dans les prochains mois.

Je lui préfère assez nettement Starship Troopers, enfin... des souvenirs que j'en ai car je ne l'ai pas revu depuis mon adolescence où il figurait au panthéon de mon frère et moi, la VHS enregistrée à la télé a été usée jusqu'à l'os. A revoir bientôt.

C'est peut-être le film que j'ai vu le plus de fois dans ma vie. Il repasse au cinéma et mon fils, toujours neuf ans et demi, est dispo. Problème: c'est interdit aux moins de 12 ans. Je passe au ciné hier pour tâter le terrain, la fille me dit que ça risque d'être chaud mais ça se tente. Donc on se pointe aujourd'hui et je fais mon numéro au gars à la caisse sur le fait que je l'ai découvert sur Canal Plus à son âge, qu'il a vu les BDs que je faisais de ROBOCOP au CM2, que je l'ai prévenu pour Emil qui tombe dans les déchets toxiques. Je sens le mec pas insensible à mes arguments et il accepte de laisser le petit entrer, non sans nous avoir mis en garde.
(pour l'anecdote, un vieux a acheté une place après nous pour "Robocô" [sic])

Ah, quel plaisir de se retrouver dans une salle quasi-exclusivement masculine et composée essentiellement de fans chevelus. Dès le départ, lors du MediaBreak où on voit des mecs en apesanteur sans la station spatiale, mon fils se met à rigoler. Par la suite, il se marre plusieurs fois, notamment aux frasques de Clarence et sa bande, mais aussi face à l'absurde sitcom "I'd buy that for a dollar", les moments gaguesques (Robocop qui tord le canon de la mitraillette), où les répliques qu'il m'a entendu dire mille fois ("Your move, creep" ou "I LIKE IT!!"). Kif également de l'entendre s'exclamer "Stop motion!" en voyant ED-209.

Concernant la violence, je l'ai prévenu qu'il valait peut-être mieux fermer les yeux lors du martyr de Murphy. Lors de la mort d'Emil, je ne l'ai pas lâché des yeux, me régalant de son regard horrifié.

A la fin, après qu'un bouffon ait cru bon de prononcer à haute voix le "Murphy." final avant Peter Weller*, il a eu un regard surpris en mode "C'est déjà fini ?" (même réaction devant FIRST MAN où il ne comprenait qu'on ne revoit pas les enfants Armstrong) avant de s'exclamer "I loved it!"

* d'ailleurs pire "Apparition du titre au début du générique de fin", ça vient littéralement CONTREDIRE la dernière réplique

Et sinon trop bon de le découvrir en salles, je le connais absolument par coeur et pourtant il y avait des détails que je voyais ou entendais pour la première fois. Et génial de voir au générique Catherine Hardwicke dans le "TJ Lazer crew", sans doute en costumière ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je me rends compte que je l'ai sans doute jamais vu en VO.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Un des rares films que j'aime autant en VO qu'en VF je crois.
Même si depuis le director's cut et le POLICIO du dvd, je ne mate plus que la VO.

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Netflix les gars, Netflix.

trop mignon.

ça n'a jamais été un film culte à moi, parce que quand j'ai commencé à regarder ce genre de films ça avait déjà 7-8-9 ans et à cette époque là l'évolution stylistique allait a toute vitesse et c'était déjà bien daté. je pense aussi que j'avais vaguement regardé la série télé avant, qui était un peu moisie, du coup ça avait abimé tout le truc.

je l'ai donc revu au grand action aussi, dans une restauration spectaculaire (pas pour le son, je sais pas si c'était le mix ou la salle mais quand ils gueulaient ça transperçait les oreilles, horrible). et c'est fou comme ça aurait pu être un gros nanar, c'est vraiment le style et le moment où ça basculait d'un côté ou de l'autre de la barrière, dépendant d'une alchimie indéfinissable.
et comme ici toutes les décisions prises vont dans le sens du nanar, ce truc over the top constant, ce contenu politique pas subtil du tout, cet aspect all in d'absolument chaque choix artistique...
et pourtant c'est très cool, ça reste invraisemblable d'avoir réussi à foutre ce discours là dans un film d'action de studio en pleine ère reagan, l'action est super cool, le scénario hyper carré et rythmé et riche, toujours stimulant, c'est drôle quand il faut, vénère quand il faut, débile quand il faut et intelligent quand il faut. et l'aspect uuuuuultra 80s du truc qui me rebutait quand j'étais petit petit a fini par révéler son charme. j'ai trouvé le discours sur la sécurité intéressant, avec d'un côté le bénéfice que ça peut représenter pour la droite libérale, mais sans contester le problème concret que ça peut représenter. j'ai aimé par exemple la scène de la station service, que la racaille débile et agressive puisse potentiellement tuer le caissier intelligent qui travaille à faire avancer le monde, l'injustice et l'horreur du truc, c'était un petit détail intelligent et qui permettait d'humaniser rapidement.

puis y a le truc marrant avec robocop, une idée de base géniale, un design incroyable, mais au final dans le film à peu de choses près le film serait exactement similaire avec n'importe quel flic bien équipé et sévèrement burné qui n'aurait pas peur d'avoir droit à un article incendiaire sur mediapart.
je vais peut-être regarder le 2, qui est sur amazon puisqu'ils ont racheté mgm et sont bien déterminés à exploiter le catalogue.

Bon courage pour le 2.

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Netflix les gars, Netflix.

Ouais j'en gardais un bon souvenir, la revoyure a été dure.

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