Forum de FilmDeCulte

[Info modo : post en réponse à un premier message effacé]


J'ai toujours beaucoup aimé le film. Je me souviens qu'à l'époque, j'avais ricané sur les fesses molles de Michael Douglas... Mais en le revoyant, c'est vraiment un beau film. Et le meilleur rôle de Sharon (juste après, y a Casino, quand même...)

Moi je dis juste avant. Rien ne peut dépasser Ginger qui piétine ton jardinet.

(bon, y'a bien Une Blonde en cavale...)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pas vu mais ça avait l'air grave...

Bonne mise en scène mais aussi un petit côté roublard et cynique qui s'accentuera dans les scripts suivants d'Eszterhas et finira en une sorte d'autocritique complaisante dans Showgirls. Une caractérisation des personnages rappelant celle à l'oeuvre dans les films de Friedkin (pas étonnant alors qu'Eszterhas travaille avec le réal sur Jade) : personnage principal ambigue auquel on ne s'identifie jamais.

J'ai jamais tellement compris que certains puissent défendre Showgirls. L'argument choc : le film le plus lucide sur la laideur.

Moi, j'ai juste vu un film laid.

Moi j'ai bien aimé Showgirls (bon, vu en trois fois hein), juste parce que Verhoeven est un gros enculé avec TOUS ses personnages. Je ne crois pas me rappeler d'un seul qui ai un bon fond. Ce sont tous des pourritures, tu ne peux décemment pas en trouver un sympathique, c'est énorme d'avoir fait ça !

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Netflix les gars, Netflix.

ouais mais c'est laid

Mise en scène classieuse pour un polar basique (mouaha) malgré les thèmes de Vero.

3/6

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Tu l'as aimé dès la première vision ?

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"Mort au comic relief"

Alors moi, j'ai adoré dès la première vision. C'est à la fois cynique, une vraie démystification de rêve américain, et une belle manière de montrer l'hypocrisie du politiquement correct (magnifique personnage de Robert Davi).

J'ai posté ce message en 2006 mais je ne sais pas si je venais de le revoir. J'en doute vu la longueur et la profondeur de l'avis.

En fait, je me demande si j'avais revu le film depuis la perte de mon pucelage.

Plus concrètement, revoir le film avec un regard plus mature, plus expérimenté, et dans le contexte d'une rétrospective, m'a permis d'apprécier davantage le jeu auquel s'adonne Verhoeven par le biais du genre, ce qui m'a permis de le revoir légèrement à la hausse.

Jadis, la caractérisation du personnage de Sharon Stone me paraissait surfaite. Dès sa première apparition (parlante), y a vraiment marqué "connasse qui veut choquer" en gros sur son front et tout ce que le film peut avoir de vulgaire me faisait l'effet d'un banal thriller, comme les autres Eszterhas d'avant (À double tranchant) ou d'après (Sliver) ou les copycats du genre (Body, Color of Night). Première, à la grande époque, avait même fait un tableau déconstruisant la formule du scénariste, avec ses archétypes et ses twists, toujours identiques.

Aujourd'hui que je suis plus au fait du cinéma de Verhoeven, je saisis mieux comme ce trait forcé est délibéré et lui sert surtout à mettre le spectateur, comme le protagoniste joué par Michael Douglas, en position de faiblesse, choqué, une proie. J'ai perçu davantage le film pour ce qu'il est vraiment, un film noir, du Hitchcock vulgos.
Les deux premiers tiers du film m'ont paru plutôt ludique à regarder le flic mâle halluciner face à cette suspecte à la sexualité libérée, diplômée en psycho, bisexuelle, qui se joue constamment de lui, de le voir tenter de jouer le jeu aussi en couchant avec elle mais en lui confessant qu'il cherche toujours à la coincer... On n'est pas dans le bête "flic qui tombe amoureux de la mauvaise femme" comme le résume Trammell lorsque évoque le pitch de son prochain livre.

Le souci, c'est que le dernier tiers tombe précisément là-dedans et s'avère beaucoup moins intéressant dans sa mécanique cumulant fausse piste et retournement trop rapidement pour que le trouble de Nick soit convaincant ou même réellement existant. D'ailleurs, je trouve vraiment dommage que le film flingue toute ambigüité avec ses indices et surtout avec son dernier plan. Il aurait été tellement plus logique et à-propos de rester, comme pour son précurseur Le Quatrième homme, dans la paranoïa, avec un personnage masculin incapable de sortir de sa flippe. À titre d'exemple, le dernier plan de Gone Girl me hante encore alors que celui de Basic Instinct pourrait être accompagné d'un jingle "chute".

Je reste amoureux de la photo de Jan de Bont, même si elle abuse parfois des reflets de surface aqueuse, et j'aime la partition de Jerry Goldsmith, même si elle est limite parodique aujourd'hui.

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