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MessagePosté: 07 Déc 2008, 13:57 
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Robot in Disguise
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the black addiction a écrit:
Zad a écrit:

possible :)


Et qu'il présente ça comme quelque chose de tragique compte peu finalement ? Je sais même pas pourquoi j'engage la conversation.

Sinon Qui Gon, je vois ce que tu veux dire, mais ce sont des extrapolations, c'est un film, il s'arrête à sa fin, et là c'est présenté comme une tragédie, tout simplement car cet "amour" avec Shaw c'est le suivi de la famille, l'avenir tout tracé, écrit, sans surprises, loin de lui même, de ce qu'il est vraiment... Shaw n'incarne l'amour pour lui, c'est évident.


Oui mais je pense que c'est un peu dommage d'arrêter l'appréciation du film à juste ce qui est montré dans cet instant précis où le film s'arrête... le personnage va continuer à vivre et moi le spectateur je vais aussi être ému par cet avenir que j'imagine.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 07 Déc 2008, 14:02 
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Bah c'est tout le problème du film, pour voir son avenir faut regarder en arrière, pas en avant, faut regarder ses parents.


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 14:05 
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Robot in Disguise
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the black addiction a écrit:
Bah c'est tout le problème du film, pour voir son avenir faut regarder en arrière, pas en avant, faut regarder ses parents.


Ouais mais j'ai quand même l'impression qu'une meuf comme Vinessa Shaw pourra l'aider à lentement se reconstruire et vivre une nouvelle vie.

Peut-être pas une vie d'aventure et de folie, mais quelque chose de plus morne et de plus solide et de plus "reposant"... pour le meilleur et pour le pire.

Pour moi, il serait parti avec Paltrow, il serait revenu la queue entre les jambes chez ses parents quelques temps plus tard, dans un état encore pire qu'avant.

Ou alors il se serait jeté... mais du Golden Gate cette fois.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 07 Déc 2008, 14:14 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Oui je suis d'accord qu'il est normal qu'il pense ça maintenant... c'est tout à fait normal. Mais pour moi l'optimisme de la fin se joue sur un beaucoup plus long terme...

J'aime ce côté doux-amer, cette lucidité assez tranchante sur le fait qu'un plus grand bonheur peut venir d'un truc plus posé, moins fougueux, plutôt que d'une relation enflammée de cinéma.


Y'a qu'à voir sa mère ... Non, franchement, cette relation est en quelque sorte bâtie sur un cimetière indien

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MessagePosté: 07 Déc 2008, 14:31 
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the black addiction a écrit:
Bah c'est tout le problème du film, pour voir son avenir faut regarder en arrière, pas en avant, faut regarder ses parents.


humpf... j'ai du mal à adhérer à cette vision des choses.
à mon avis pour avancer faut aller de l'avant, comme dirait la palisse, certes si tu as réglé tes problèmes avec ton passé, si tes bases sont plus solides, tu te casseras moins la gueule, mais aller de l'avant à reculons, c'est le meilleur moyen de se prendre les pieds dans le tapis.

ce message vous était offert par l'association des psychomotriciens de comptoir de france

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MessagePosté: 07 Déc 2008, 15:25 
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j'ai vraiment adoré Joachim Phoenix dans ce film, mais sur le moment,j'ai été déroutée par cette fin ...à la reflexion: "rentrer dans le rang" c'est peut-être le visage le plus triste de la résignation...un peu immorale et anti-romantique...s'il s'était tué, tout le monde y aurait trouvé son compte..là c'est plus dur à avaler, plus amer car l'avenir se bâtît sur un mensonge, une compromission "raisonnable"

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MessagePosté: 07 Déc 2008, 16:09 
Zad a écrit:
c'est aussi pour ça que je me permets de comparer avec le traitement des persos de Step Brothers.

Mais ce ne sont pas des lâches ! Ce sont juste des attardés régressifs que j'ai trouvés très attachants. :P


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 16:11 
Qui-Gon Jinn a écrit:
Ouais mais j'ai quand même l'impression qu'une meuf comme Vinessa Shaw pourra l'aider à lentement se reconstruire et vivre une nouvelle vie.

Puis rien ne les empêche de se casser ensemble à San Francisco. Comme ça, il verra moins sa mère. :P


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 16:19 
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on est d'accord, ce ne sont pas des lâches dans step brothers, ce n'est pas ce que je comparais ici, ce que je comparais ici c'est plus la façon dont les réalisateurs construisent les films sur les faiblesses de leurs personnages, comment ils les utilisent, cette complaisance-là, à mon sens, comment ils les piègent comme dans un labo de dramaturgie, comment ils ne servent qu'à pâtir de leurs tares si tu veux (martyriser est un mot trop fort sans doute, mais il y a disons grossièrement un peu de ça).

Je trouve ça pire dans Two Lovers car en plus la lâcheté des personnages est héroïsée (alors p-ê qu'héroïsée dit mal les choses, en ce qu'il ne recouvre qu'une partie de ce que je ressens, c'est paradoxal parce que pour moi à la fois c'est héroïsé, et à la fois j'ai l'impression que Gray n'a pas la moindre affection pour ses personnages principaux ici -- mais il y a en revanche une attention aimante pour les personnages secondaires qui me plaît bcp plus, l'amant de Paltrow et la fiancée de Phoenix, les parents...).

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MessagePosté: 07 Déc 2008, 16:24 
Zad a écrit:
on est d'accord, ce ne sont pas des lâches dans step brothers, ce n'est pas ce que je comparais ici, ce que je comparais ici c'est plus la façon dont les réalisateurs construisent les films sur les faiblesses de leurs personnages, comment ils les utilisent, cette complaisance-là, à mon sens, comment ils les piègent comme dans un labo de dramaturgie, comment ils ne servent qu'à pâtir de leurs tares si tu veux

Mais y a aucune complaisance dans "Step Brothers", Ferrell et Reilly restent des imbéciles heureux, ils se déchaînent dans la musique et cassent la gueule à des sales mômes, ils ne sont nullement piégés par le scénario... on dirait que tu parles de "Dancer in the Dark", là !!!

Pour "Two Lovers", je trouve que Gray a un maximum de compassion pour le personnage de Phoenix qui est de tous les plans... On partage avec lui toute sa peine, et la distanciation émotionnelle dépend uniquement du spectateur.


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 19:11 
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Zad a écrit:
the black addiction a écrit:
Bah c'est tout le problème du film, pour voir son avenir faut regarder en arrière, pas en avant, faut regarder ses parents.


humpf... j'ai du mal à adhérer à cette vision des choses.
à mon avis pour avancer faut aller de l'avant, comme dirait la palisse, certes si tu as réglé tes problèmes avec ton passé, si tes bases sont plus solides, tu te casseras moins la gueule, mais aller de l'avant à reculons, c'est le meilleur moyen de se prendre les pieds dans le tapis.

ce message vous était offert par l'association des psychomotriciens de comptoir de france


Heu...

Sinon explique moi pour de bon en quoi la lâcheté est héroisée, si tu n'expliques pas c'est difficile de comprendre quand même.


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 19:15 
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j'ignore comment te l'expliquer... faudrait reprendre le scénario...

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MessagePosté: 07 Déc 2008, 19:18 
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Oui c'est pas très clair tout ça, je répète que je ne te reproche pas de pas aimer le film, je te reproche rien d'ailleurs, c'est juste une affaire de fond tout ça. Mais si tu peux pas m'expliquer quelque chose qui appelle logiquement à un traitement spécifique, je m'interroge c'est tout...


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MessagePosté: 07 Déc 2008, 20:17 
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Zad a écrit:
j'ignore comment te l'expliquer... faudrait reprendre le scénario...


Là où le film fait de Phoenix un héros, c'est lorsqu'il ose aller sur la piste de danse juste après les cracks du breakdance, et de danser magnifiquement comme un pied, bougeant son gros corps encore ado/déjà empâté, jusqu'à en être beau.
C'est encore un héros quand il a le courage de se barrer, parce que là aucune lâcheté, il se barre, il balance tout le confort et la vie déjà tracée, alors que lui même est fucké de la vie et qu'il serait incapable de vivre seul, alors à deux avec la folle on imagine pas, et quand même il y va, là il faut des couilles ! La suite il fait comme il peut, peut être il se trompe (surement) mais il fait face comme il peut, on peut pas lui en vouloir là et le traîter de lâche.
Avant dans le film aussi il se bat bien, dès le début il saute dans l'eau mais après il remonte, pas par lâcheté mais par courage je pense. Tout le reste du film le montre volontaire, moteur de son destin (mais pas maître bien sûr) tant bien que mal. Pas un lâche, pas de héros, encore moins d'héroïsation de la lâcheté.
Après on s'attend à ce qui va se passer. En premier lieu parce que c'est un film de James Gray et que ça se passe comme ça dans ses films. Mais enfin ça suffit pas à parler de laboratoire, entre temps les personnages ont vécus, ils ont bougés dans leurs vie (le portrait de la morte est jeté à la poubelle, il a confronté sa mère, il s'est mis à assumer ses photos). Entre le début et la fin, je n'aurais pas su dire à l'avance se qui allait advenir de ces personnages, ou se qu'ils allaient se dire. Ça vibre un minimum dans le film, on peut pas parler de labo. C'est aussi le propre des tragédies que de mettre en scène des personnages moins forts que leur destin.

Et Phoenix ne cabotine pas. Son jeu se concentre sur 2-3 choses, pas forcement subtiles, mais sensibles (ne pas jouer la folie mais l'enfance, avec tout son corps, sa masse, c'est une belle idée de jeu).

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Pré Carré


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MessagePosté: 12 Déc 2008, 02:38 
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Agréable surprise. Je n'aime pas trop Gray et c'est pas ce film qui va me permettre de le trouver fascinant.
Non, c'est Phoenix qui m'a scotché. Le physique comme la façon d'articuler, il m'a bluffé. Entre un post-ado convalescent et un prépubère en avance, il joue à merveille l'être sensible qui n'a de conviction que ce qui lui arrive. Aimer un être ultra-sensible ou désirer une personne convenable, un choix pas si cornélien qu'il personnalise sans ambiguïté : je préfère la passion à la paresse sentimentale. Et je rejoins Gray la-dessus, d'autant que le propos, à mes yeux, est appuyé avec la fin.
Fin, cruelle, qui n'est que le reflet des personnages présentés tout au long du film : paumés, désireux et jamais fixés sur leurs sorts.
Qu'est ce l'amour si ce n'est un compromis ?
Ce que j'aime dans ce film : le fait que Gray balance une quelconque aide (la danse, mais il y a le faux pas) sans que cela aide. A la fin, le gars devrait être sûr et n'est qu'abasourdi. Il fait un geste certain alors qu'il aime l'incertain; le soudain qu'il ne contrôle pas. La fin qu'il ne désire pas mais qu'il souhaitait.
J'ai été très touché par cette ambivalence.

J'ai fait un kilomètre à pied, troublé, perdant mes repères, après cette séance. James Gray remonte d'un cran dans mon estime.

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