Forum de FilmDeCulte

Rien à rajouter après Marlo. C'est du travail de dentelière implacable, d'une force de construction féroce ("The first scene in a movie should teach the audience how to watch it", c'est exactement ça), d'autant plus fort que l'ensemble tourne autour d'un personnage-machine, stationnaire et opaque. Je trouve pas du tout Fincher absent ou en retrait, mais sa façon de vouloir rester dans l'effleurement constant amène néanmoins le regret d'un film pas assez monstrueux, bouleversant. C'est de loin le Fincher que je préfère, mais c'est pas Zodiac.

5/6, mixage de la décennie en passant.

Vu.

Et d'accord sur la majorité de ce qui a été déjà dit dessus dans ce fil.

Je n'ai pas été scotché par le film comme par d'autres films que j'ai pu voir. J'ai même eu un peu de mal à suivre au début parce que ça va très vite (mais c'est sûrement pour suivre le rythme de création du site qui semble-t-il a été créé très rapidement, donc il y a une logique). Après ça se déroule avec une mécanique parfaite, un rythme de croisière qu'on pourrait tenir des heures. Du coup j'ai trouvé que la fin arrivait trop vite. J'ai presque eu l'impression qu'on me coupait le film au milieu de la narration. Et pourtant ça faisait déjà deux heures.

Je me suis sentie touchée par le personnage de Mark Zuckerberg. Il n'est pas "aimable", mais son côté asocial, décalé par rapport au monde, aux autres, c'est exactement le genre de truc qui me parle.

Le film va très bien vieillir dans ma tête. C'est le genre de film qui ne vous prend pas aux tripes à la première vision, mais qui se colle dans un petit coin de votre cerveau et y fait son travail doucement, mais sûrement.

Je ne peux pas mettre de note. C'est trop frais et j'aurai besoin de le revoir.

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« La réalité est un endroit sympa à visiter, mais je n’aimerais pas y vivre. » David A. McIntee

Je recommande à tous la seconde vision, c'est un massacre.

Vive Jesse Eisenberg!

6/6

Oui c'est marrant comme la première fois, après la vision, je me demandais "est-ce que c'est le genre de film que je pourrais (rerererere)revoir?", puis très vite, j'ai eu envie de le revoir en salles, et après la 2e vision, je savais déjà que je me régalerai à le remater, encore et encore...

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La claque dans ma face.

La séquence de la création de FaceMash m'a foutu la haine : "putain, je je suis en train de matter le film que je rêverais de faire, avec de l'informatique réaliste". Le mec qui t'explique comment il crawle avec des wget et scripts perl, ça fait du bien putain d'entendre un speech qui te prend pas pour un con. Pareil pour le délire des gars qui "pissent du code". A ce propos, on lui reproche d'avoir hacké les sites des confréries, mais j'aimerais bien savoir en quoi faire ce qu'il a fait est du hacking. A moins qu'il ait accédé à certains sites de manière plus bourrine...

Sinon, ce qui m'a fait halluciner, c'est que lors des cartons finaux jme suis dit "nan mais pourquoi ya ça là, le film à commencé ya 40 minutes merde". Le film va ultra vite putain.

La MUSIQUE PUTAIN. Elle déchire sa mèèèère (à Puck).

Rashida Jones, elle est cool.

5.5/6, qui se transformera surement en 6 à la revision.

Sinon, je trouve pas que Fincher "s'efface" derrière son sujet. Tout le long du film ya des petits trucs visuels qui dynamisent le tout (la course en aviron chelou, deux plans impossibles à la panic room mais très furtifs...). Et je trouve ça claaaasse.

Pas qu'il s'efface, mais c'est juste un film, un projet moins personnel. Je dis pas qu'on y retrouve pas son travail, mais par rapport à Button ou Zodiac, je vois pas le "projet perso" dans social network.

Mais c'est mon analyse de l'œuvre, c'est aussi le premier scénar qu'il réécrit pas en partie...

C'est aussi ce que Fincher dit lui-même dans ses interviews (qu'il ne voit aucun lien entre celui-ci et ses autres films).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Lol. Je me suis dit la même chose.
J'adorerais un film avec des informaticiens, où les discussions seraient super pointues, et comportant tellement de termes techniques que ça finirait par tourner à l'abstraction, à la poésie pure. Un film construit comme un projet informatique, aussi.

nerd spotted
(encore que, ça reste un trip à la Resnais !!)

Plus je vous lis et plus je me dis que j'ai du passer a coté de qqch.. parce que moi j'ai trouvé le temps super long pendant ce film

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SwingKid

Gilda:" Me... Yes, I'm decent"

Pvb: "Si à la Saint Valentin elle te carresse la main, vivement la Saint Marguerite..."

Y a un certain jusqu'au-boutisme dans les parti-pris du film qui peut lasser, je comprends sans problème.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je savais que ça te ferait triquer toi aussi, coquine.

Je sais pas... réellement je ne sais pas pourquoi... j'adhere a fond a toute les qualités décrites .. mais je n'ai pas accroché.. c'est tout.. je pense qu'il me faudrait une deuxieme vision mais je ne sais pas si j'ai envi

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SwingKid

Gilda:" Me... Yes, I'm decent"

Pvb: "Si à la Saint Valentin elle te carresse la main, vivement la Saint Marguerite..."

Je ne connais pas assez Fincher pour pouvoir en parler, mais il me semble évident qu’il y a une nette évolution dans sa carrière. Je n’aurai jamais imaginé le réal de Seven ou Fight Club faire un jour un film sur le créateur de Facebook. Déjà Button ça m’avait surpris.
Je ne suis pas spécialement un grand fan de Fincher, même si ces films ne provoquent jamais chez moi de crise d’urticaire. En gros je dois mettre 5,5/6 à The Game, 5/6 à Seven, 3-4/6 à Button, je ne me souviens plus de Panic Room ou d’Alien 3 (si ce n'est que je n’avais pas aimé ce dernier), je n’ai pas vu Zodiac (mais grosse envie) et je n’arrive toujours pas à me décider pour savoir si j’aime ou si je déteste Fight Club. Donc je m’excuse par avance si je sors de grosses inepties sur Fincher, c’est un profane qui parle.

Concernant The Social Network, je ne sais pas quoi ajouter qui n’a pas déjà été dit… c’est un film très agréable à suivre car en dépit de sa froideur apparente et de la tristesse réelle qu’il évoque, il est remarquablement bien écrit et joué. Mention spéciale à Jesse Eisenberg et Andrew Garfield, qui confirme J’aime comme on a du mal à cerner la personnalité de Zuckerberg, on ne sait jamais s’il est heureux, triste, fier, jaloux, en colère, tant tous ses sentiments semblent cohabiter sous une carapace en apparence très froide. Ca aussi c’est fort : Zuckerberg passe pour un génie calculateur et visionnaire, alors que pourtant plein de fois il n’agit qu’en réaction de, preuve qu’il est quand même assez sensible.
Mon avis de profane rejoint un peu les autres puisqu’effectivement je ne retrouve aucun des « délires » visuels de Fincher qui ont pu faire jadis sa renommée (délire n’est pas employé à titre péjoratif). Il y a bien les allers-retours entre passé et présent, qui sont très fluides malgré leur complexité (parce qu’en plus de changer d’époque sans prévenir, y’a aussi 2 présents-procès différents) et qui en ça me rappelle un peu l’incroyable facilité avec laquelle le spectateur comprend les multiples imbrications du Prestige de Nolan. Ou encore le retour à la chambre d’étudiant après la rupture au début du film, idée banale mais très judicieuse à ce moment précis. A part ces quelques idées, la mise en scène me semble au contraire très quelconque, cherchant avant tout à s’effacer au mieux derrière les dialogues. A ce titre, n’ayant pas lu le livre qui sert de base au film, celui-ci respecte-t-il vraiment le bouquin ? Dans quelle mesure prend-il des libertés avec le roman ? (et par extension, avec l’histoire réelle) Même si la thèse est super bien exposée et fait qu’on y adhère facilement, j’ai tout de même un peu de mal à croire qu’un individu puisse créer autant juste pour une fille. Pourtant la dernière scène est terriblement belle, et fait passer Zuckerberg pour l’un de ces empereurs qui ont conquis des territoires immenses et qui pourtant se retrouvent tout seul à leur sommet (même si les causes de cette solitude ne sont pas les mêmes pour Zuckerberg).
Ah et j’adore aussi toute la première partie à Harvard, mais bon là ce n’est pas du tout objectif : n’importe quel film qui explore les private schools ou les grandes universités anglo-saxonnes me passionne instantanément.

5/6



PS : le mot de la fin pour la connasse assise derrière moi qui a mis 20 minutes à s’installer sur son siège à grands renforts de coups de pied dans le mien, et qui a applaudi quand le générique est arrivé en braillant « ah putain c’est pas trop tôt ! J’ai jamais vu un film où l’on parle autant ! En même temps ça se voit ils n’avaient pas de budget donc ils ont meublé comme ils ont pu ! »
Ca m’a pas gâché le film, mais franchement, avec ça, comment voulez-vous qu’on ne préfère pas télécharger le film et le regarder illégalement sur son home-cinema ? Comment trouver des cinémas ou des séances où on peut être sûr que ce type de public ne viendra pas ?...

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"Les chances sur un million, elles se réalisent neuf fois sur dix".

T'es pas seul Swingkid. J'aime bien le début avec surtout cette formidable séquence de la création de Facemash, mais après je trouve ça lassant, qu'on voit un peu trop la courbe du film se dessiner. Je m'attendais plus à ressentir le vertige que l'ampleur de phénomène Facebook a réussi à créer, la dimension complètement folle que ça prend alors que c'était plutôt bien décrit, à plus petite échelle, dans l'épisode facemash.

Et puis moi j'ai pas du tout aimé Jesse Eisenberg. J'ai vraiment eu l'impression qu'il se forçait à faire le robot, à répondre de façon très sèche etc. J'ai pas trouvé ça super crédible.

3/6


EDIT: j'ajouterais que j'ai eu à peu près la même réaction quand j'ai découvert Zodiac au cinéma, et qu'à la revision j'ai sur-adoré et que c'est aujourd'hui mon Fincher préféré..