juLILO a écrit:
Et pour compléter ça, pour ceux qui seraient intéressés, une analyse un poil plus poussée sur la place de la danse dans le film:
http://dancealittledancewithme.blogspot ... -pitt.htmlCette séquence sur le Kiosque je crois que c’est celle que j’ai préféré du film, elle incarne un truc qui traverse tout le film je crois. Benjamin Button, en traversant presque un siècle américain, traverse aussi les âges cinématographiques, de ces premières images qui renvoient au cinéma muet, les années 50 avec Brad sur sa moto qui imite James Dean, en passant par la comédie musicale, aussi les années 70 (avec ce montage qui s’affole et qui synthétique plusieurs mois en quelques plans, sur le couple qui vivote dans leur appartement, on est très loin de la représentation mélodramatique dite classique du début du film)… C’est pour ça que le personnage peut apparaitre comme ayant une profondeur assez maigre, car il est une sorte de figure changeante qui évolue juste en incarnant les symptômes de son époque, ces référents s’imposent presque comme logiques et on n’est pas dans le post modernisme. Pourtant ce n’est pas une ligne droite, tout est mélangé, ces âges cinématographiques s’entrecroisent, on se croirait chez Zemeckis… Après la séquence de danse elle est sublime car elle incarne la vision de Button, sa psychologie et son affection (en fait je crois que c’est le même procédé tout le long mais c’est une des séquences les plus explicites) c’est cette stylisation soudaine qui va sublimer Blanchett et son geste, c’est comme ça qu’il se rapproche du conte je crois, plus simplement qu’un burton, plus discret et plus sensible (du moins aujourd’hui), en refusant de faire s’exprimer son personnage, c’est qu’il y a autour, ce qu’il regarde, qui s’exprime à sa place, pour lui… donc le fait qu’il soit amoureux d’une danseuse c’est très logique je crois.
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