Forum de FilmDeCulte

Nan mais je plaisante. C'est juste que j'ai pas grand chose à réagir sur des avis genre "j'ai pas été touché" ou "c'est trop oscarisable". Qu'est ce que tu veux que je dise. C'est du ressenti pour l'un et un gros tas de connerie pour l'autre (et c'est un débat multi-usé, cf "the hours" traité de film à oscar, ça m'énervait déjà). Ça fait 5 ans que Fincher cherche un financement, bosse sur les effets, c'est pas pour la statuette dorée, il le dit lui-même, il est plus soucieux de son prochain rendez-vous chez le dentiste. Après que la prod. joue la carte oscar, et qu'il soit soucieux que son film à 150 millions (200 en ajoutant la promo) soit pas un désastre financier, c'est légitime. Et ça donne une promo intéressante (les tours de table avec les acteurs, puis les techniciens -j'espère qu'on aura l'intégrale sur le dvd- qui ont rarement tous la parole, notamment le chef op, le décorateur, la prod...)

Ce que je dirais aussi c'est que la presse a vachement couvert le film, et qu'entre Empire, les cahiers, Positif et les inrocks, y a plus que Libération pour taper dessus sans revenir dessus. Ca ça m'intéresse. Même l'article médiocre des inrocks sur le réal est intéressant sur le fond, parce qu'il va creuser dans la carrière clip du réal.

Sinon, Bad Girl, clip pour Madonna, démarre sur une montre qui tourne à l'envers, j'adore le détail (c'est un journaliste du net qui a retrouvé ça).

D'ailleurs si quelqu'un trouve une montre comme ça dans le commerce ça m'intéresse, j'adore l'idée !

Je rebondis sur le sujet... Je viens de voir le film (très bon, au passage), avec des défilés de gens qui débarquent dans la salle dix minutes après le générique. J'ai rien pigé à cette histoire d'horloge à l'envers.

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J'ai clairement l'impression qu'elle intéresse moins Fincher. Ces scènes sont longues et communes, mais également belles et utiles par ce qui les précède et ce qui les suit.

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La scène des tranchées est également fabuleuse.

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Tu as donc aucune force de concentration

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J'aurais du préciser que ces personnes sont restées plus d'une minutes debout dans les couloirs en plein milieu de la salle, bloquant la vue à un tas de spectateurs, dont moi

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En fait, je me rends compte que je suis le Gontran Bonheur du ciné...à chaque fois, j'entends ce genre d'histoires (personnes bruyantes avec de la bouffe, géants assis en face de moi, retardataires qui gênent tout le monde, mecs qui téléphonent, etc.) mais ça ne m'arrive JAMAIS.

Des gens qui parlent, oui, et je les calme direct donc c'est même plus un problème, mais tous ces exemples que je lis, j'ai l'impression que ça existe pas là où je vais (les Halles, lieu de tranquillité?).

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Je ne sais pas si tu as changé tes habitudes ciné, mais avant tu te mettais généralement dans les premiers rangs et vers le milieu. Moi je me mets sur le côté et un peu plus vers le fond. Forcément, les parasites sont pour moi.

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oulah non, ma séance de button aux halles, du moins les 5-10 premières minutes, c'était rock'n roll. T'avais un groupe de djeuns qu'étaient pas venu pour voir le film. Depuis les pubs ils faisaient n'importe quoi, insultaient les gens dans la salle, couraient partout, n'importe quoi. Les lumières s'éteignent, le film démarre et ils continuent à hurler et à insulter les gens à l'autre bout de la salle (faut dire qu'une vieille était arrivée deux secondes avant le noir et, ne trouvant pas de place, avait gueulé : "Mais pourquoi y'a plein de monde comme ça? Vous êtes tous des chômeurs ou quoi?"). Il a fallu que les employés du ciné les sortent en les coursant à travers la salle.

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UGC les Halles, lieu de pénibilité.

Excellente, l'intervention de la vieille.

J'ai adoré, sans réserve ou presque (la partie centrale, celle où justement ils se croisent, n'est pas au niveau du reste). Jusqu'à présent, Fincher et moi, c'était du 60/40 : j'adore Se7en et Alien 3, j'aime beaucoup Zodiac et Panic Room, pas du tout Fight Club et The Game. Benjamin Button est pour moi son meilleur film depuis Se7en. Peut être même son meilleur film tout court (quoique Alien 3, malgré ses imperfections, reste très cher à mon cœur).
La première chose que je retiens de ce film, c'est son absence totale de gras : aucun violon, aucune envolée lyrique, le film ne pèse pas trois tonnes, même lors de scènes émouvantes telles que la mort du père de Button, celle du capitaine ou encore le dernier regard du bébé (PUTAIN DE PLAN !). Le film reste, malgré une grande perfection visuelle, très sobre, très classe et les petites trouvailles visuelles (les passages en noir et blanc, le travelling "verlan" du début, l'oiseau mouche ô combien plus léger que la plume de Forrest...) s'intègrent très bien à un récit astucieux - j'adore la façon dont Fincher et son scénariste alterne les flashbacks et les points de vue. De même, l'accident de voiture, qui chez n'importe qui pourrait apparaître comme un artifice narratif inutile, trouve une résonance dans le reste du récit qui fait s'entrecroiser des personnages à un moment de leur vie.
Ce qui m'a le plus frappé, c'est cette infinie tristesse, malgré les petits traits d'humour (qui m'ont d'ailleurs un peu décontenancé au début, mais certains sont magiques, comme ceux de la foudre). On pourrait se dire, sans réfléchir, que c'est "cool" de rajeunir ainsi. Mais le personnage vit une véritable tragédie : à aucun moment de sa vie il n'aura été heureux et en phase avec le monde qui l'entoure. Même ce moment où il croise Daisy, où ils sont ensemble, ne peut cacher une véritable tension [Il me semble que c'est dans She's so lovely, écrit par John Cassavetes que Sean Penn évoquait l'histoire d'un personnage au destin similaire ? Je ne me souviens plus de ce qu'il en disait...]. Comme je le dis plus haut, les moments de romance sont les plus faibles du film. Pourtant, leur importance est capitale, ils sont un passage obligé et prennent tout leur sens dans ce qui les précède et ce qui les suit.
J'aurais encore pas mal de choses à dire sur ce film magnifique... J'espère sincèrement qu'il aura l'oscar (jusqu'à hier, je ne trouvais pas l'oscar potentiellement donné à Slumdog particulièrement honteux... Maintenant si). Le film lui même est très imposant, il exprime un nombre incroyable de choses. Avec son budget (chaque dollars est à l'écran), sa durée, son ambition (il traverse près d'un siècle), ses thèmes (la mort, l'amour, le temps...), Benjamin Button est un grand film, un très grand film fragile (ma femme me disait en sortant qu'elle n'avait pas autant aimé un film depuis Titanic - je ne sais pas si on peut comparer les deux, mais Benjamin Button est selon moi clairement de la même trempe).

6/6

Quelques petits points complémentaires :
- Le visage de Blanchett n'est il pas retouché au début ? Elle paraît aussi lisse que l'est Pitt à la fin.
- Daisy enfant a une voix adulte par moments. Notamment quand elle est sous la table. Je me suis demandé s'ils n'avaient pas superposé la voix de Blanchett sur certaines phrases.

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Étant donné qu'à cause de quelques gros connards, j'ai presque loupé le début, quelqu'un peut me résumer cette histoire de M. Gâteau ?

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Monsieur Gateau est horloger et alors qu'il vient de perdre son fils dans la première guerre mondiale, lorsque la ville lui commande une horloge pour la gare, il décide de la faire tourner à l'envers pour que les morts de la guerre revienne chez eux... Et après il s'en va en mer.