Forum de FilmDeCulte

C'est tout à fait ça. Pendant que je voyais le film, j'avoue que je m'attendais à un peu plus d'audace, à un style qui semble en tout cas moins académique, mais le film m'a quand même bouleversé. Et en le laissant mûrir, je trouve le film vraiment très beau et même assez juste dans sa maîtrise formelle et dans ses ellipses narratives. Il faut le voir comme une fable classique, racontée avec ce sens du story-telling que je trouve purement hollywoodien (au meilleur sens du terme)...

On a vraiment perdu l'habitude de ce genre d'histoire... De cette simplicité intemporelle... Quand on jugera le film dans quelques années, avec le recul, je ne serais pas étonné qu'il se bonifiera....

Oui je crois qu'il permet au cinéma américain de renouer avec certaines choses, qu'on aime ou pas, qu'on accepte ou pas... Avec Gray et d'autres c'est un nouvel hollywood qui est en train de se profiler. Il y a un sens du récit très fort (du coup je comprends les reproches de Zad mais pas le clip sur la vie là... ça je pige pas top) qui part loin des interrogations post moderne à la tarantino ou à la Wes Anderson, il y a une vrai foi dans le cinéma et le récit, pourtant le film n'est pas passéiste contrairement à ce que dit Zad, il y a un traitement narratif très actuel...

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Je trouve que c'est justement la force du film que de ne pas nous offrir un enieme hymne a la volonte de l'individu contre sa condition. Dans le film, les personnages travaillent plutot a l'acceptation de leurs handicaps, de leurs malheurs. Alors bien sur, on peut voir ca de l'autre extreme et dire que ca vehicule une ideologie du renoncement, de la tristesse, mais moi ca m'a pas mal touche. Si le film est assez dans le classicisme hollywoodien comme le dit Jericho Cane, il y a un parti-pris assez a rebrousse poil, pas forcement "ose" au sens du film qui va changer les mentalites, mais Fincher a pas eu peur de faire un truc hors du temps.

Voilà... J'ai l'impression que certains cinéastes US désirent revenir à une nouvelle virginité dans le récit américain, pour mieux se débarrasser du post-modernisme, qui a imposé trop de distance entre les films et les spectateurs... Une sensation de pureté, comme si on reprenait tout à zéro mais sans forcément faire du cinéma de vieux con passéiste.

Il faut que les spectateurs perdent leur cynisme.

Les spectateurs je sais pas mais les réalisateurs oui, du moins une partie d'eux (car j'ai rien contre Tarantino et Anderson). Ca fait du bien d'avoir de nouveau des grands cinéastes du récit. Il faudrait créer un topic en section top "le nouvel hollywood" en prenant en compte les "jeunes" cinéastes américains, disons ceux n'ayant pas débuté avant la fin des années 80...

Sinon ça me fait mal mais je suis assez d'accord avec Hal5 au final. Une bonne déception pour moi.

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Je n'ai jamais eu quelque chose à redire sur la technique de Fincher. Ici elle est parfaite. Mais j'ai trouvé l'histoire terriblement convenue, même si l'idée de départ est très attirante. D'abord, le processus de changement physique m'a fait un peu sortir de l'histoire, parce que je me demandais à chaque fois à quoi Pitt ou Blanchett allaient ressembler. Mais c'est un détail, quand l'histoire en elle-même ne m'a pas passionné. Je n'ai été que très peu touché, ou ému. On se laisse porter, mais ces aller-retour entre l'hôpital et la voix de Benjamin m'ont lassé, et je n'ai pas trouvé l'histoire aussi audacieuse que je m'y attendais. J'ai pensé plusieurs fois, et ça me fait chier pour Fincher, à Amélie Poulain, notamment dans Il y a ce côté "les petites choses de la vie, qui comptent". Bref, trop convenu pour moi, bien trop oscarisable, je m'attendais à un truc plus métaphysique, comme hal5, et je vous jure qu'on s'est pas concertés, même si on s'est retrouvé au Max Linder hier soir. Mais on en a même pas parlé après .

4/6

ps : effectivement, le numérique est magnifique.

Zavez pas de coeur c'est tout!

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Tu peux oublier le numéro uno de l'année.

C'est clair.



Ah la grande imposture...

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J'avais vraiment envie d'aimer en plus. Mais seule la scène où il porte son père pour le coucher de soleil m'a ému.

magnifique scène.

sinon peut-être que l'appréciation du film va suivre le thème. Que ceux qui ne l'ont pas adoré, vont l'adorer à la fin de l'année

J'ai adoré cette partie. L'osmose du goût continue entre nous (oui parce que j'ai vachement aimé Che : Guerilla aussi).



Ca ne changera pas pour moi. Quant au reste, ça m'étonnerait !

Je n'ai pas le temps d'écrire un beau paragraphe, donc je lâche mes impressions en vrac, avec plein de guillemets, je m'en excuse à l'avance.

J'ai adoré.

- Déjà j'adore la nouvelle, le pitch de base, l'histoire. J'admire vraiment le scénario de Roth. Le fait que l'anomalie de Button soit unanimement "acceptée" nous rappelle que cette histoire reste dans l'ordre du conte. IL a parfaitement su lier drame intime et "fresque du siècle". J'aime le rapport au temps, le rapport au corps. J'aime la narration, ce croisement entre "mémoire sur un lit de mort" VS "mémoire du jeune Button qui écrit écrit avant d'oublier", idée géniale qui fait beaucoup mieux passer la "narration classique en flashbacks".

- On connaît la passion de Fincher pour le visuel, le soin inouï approté à l'esthétique, aux détails, tout ça. Et ça déchire, c'est un régal pour les yeux. Louanges aux effets spéciaux géniaux, jamais tape à l'oeil, toujours au service du corps. Les effets dde vieillissement/rajeunissement sont saisissants, prodigieux, incroyables.

- Le casting 4 étoiles. Blanchett n'a jamais été aussi sublime. Pitt est le choix PARFAIT pour ce rôle. Julia Ormond l'actrice la plus rare du monde, merci David. Swinton est la future Maggie Smith, c'est sûr et certain.

- La musique de Desplat, qui a su capter parfaitement l'étrangeté de l'histoire et son lyrisme.

- Dans la mise en scène ben c'est la grande classe *et je suis de plus en plus horripilé par le reproche "d'académisme", et ce de manière générale. Ya plein plein d'idées superbes.
Alors oui, on peut trouver ça classique, mais je trouve que le film entretient un vrai rapport au cinéma, et pas seulement dans les traitements d'image "hommage" dans les flashbacks. Je trouve le film très conscient de raconter cette histoire aujourd'hui, et pas il y a 50 ans par exemple.

- Le ton juste. Le ton parfait, le rythme parfait pour raconter cette histoire. L'émotion du film, énorme, existe grâce à cette longueur. Et il évite fort heureusement tout pathos, le film bouleverse bien plus en profondeur. Je suis resté encore quelques minutes sur mon fauteuil après la fin du générique. Le film hante longuement après la projection.

- Les dix dernières minutes passent trop vite, on a l'impression de rater des trucs et tout, mais finalement j'étais juste en train de penser que rien ne dure et que c'est bien dommage.

Ya ceux qui font Irréversible. Ya ceux qui font Benjamin Button.
Putain.

Je crois qu'avec le recul et la revision il passera à 6/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je trouve très intéressant ce que dit Zad sur l'absence de transgression dans une histoire qui justement s'y prêtait vraiment. Je suis d'accord avec lui mais c'est juste que pendant le film ce manque d'incarnation ne m'est même pas venu à l'esprit tellement Fincher semble avoir voulu regarder ailleurs. Alors plutôt que d'être maladroit, parcellaire, grossier il a eludé cet aspect evident de son sujet pour se concentrer sur le représentation filmique du temps.

C'est comme a la fin lorsque

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CroqAnimement votre

merci pour ce superbe spoiler qui vient de me tuer le film. je l'ai mis en hide parfce que PUTAIN de merde quoi.