Forum de FilmDeCulte

Ouais. Hi-deux.

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Disons que comme Bourne n'est plus en contact avec des civils ou des gens normaux - par le biais de scènes posées comme dans le 1 - on perd un peu de sa spécificité et on a l'impression que le monde entier n'est composé que d'agents qui attendent un texto pour tuer, d'espions flingue et caméra au poing en filature et de bureaucrates ripoux en mission secrète pour la CIA. On se croirait dans la matrice... Dans le 2 y avait l'arrestation à l'aéroport qui était une bonne idée : le flic faisait un contrôle puisque son passeport avait été rejeté, sans savoir qu'il avait à faire à un tueur hyper dangereux et surentraîné, un peu comme la scène du banc avec les deux flics dans le 1. Ces scènes restent importantes pour mesurer son côté freak, anormal, dépourvu d'humanité, en marge de la vie de tous les jours. Reste qu'il en prend plein la gueule dans les trois volets et heureusement, ça rend l'identification encore accessible, car sinon je verrais mal les spectateurs accrocher à un personnage 100% infaillible.

Pour comparer avec le dernier Bond, c'est pour moi ce qui faisait le gros plus, en dehors du scénario et des scènes d'actions très classes. C'était le caractère de Bond lui-même, pas encore arrivé au terme de sa formation, qui doit encore acquérir de l'expérience, qui est encore trop sûr de lui, trop prétentieux, qui fait trop confiance en lui et aux autres. Bourne fait cette erreur dans le premier volet et le paie cher dès le début du second film, mais après il ne commet plus aucune erreur. Pourtant il est censé tirer vers la normalité, reprendre son humanité abandonnée au profit du gouvernement. Alors ça passe par la récupération de son identité, mais aussi par un apprentissage de la vie de tous les jours... le quotidien. Et les ellipses de lieu hyper violentes font que tout ce quotidien nous est amputé. Je sais pas moi, c'est cliché, mais si lors de l'un des trajets il avait fait une rencontre avec une femme qui lui plaisait, mais que l'on avait senti qu'il n'avait pas donné suite de peur de perdre de nouveau un être cher, ça aurait donné plus de coeur à l'ensemble.

J'ai pas été choqué. Le plan le plus moche reste pour moi le blond qui traverse la vitre mitraillette en bandoulière... que c'est con !

Par contre les séquences de poursuite du 2 et 3, avec les collisions embarquées vues du côté passager, ça me frustre un peu tant c'est rapide. Ce sont des money-shots et pourtant ça passe trop vite, faut pas cligner de l'oeil à ce moment-là quoi...

Au fond ce qui peut décevoir, c'est que la trilogie Bourne se soit maintenue dans le genre action et n'ait pas explosé ces limites. Perso je suis satisfait puisque dans le genre, c'est pour moi le nouveau standard, le maître étalon (action brute et réaliste, filmage fluide et sensitif). J'ai un peu le même sentiment devant 28 jours / 28 semaines plus tard, qui se restreint dans le film de zombies. Y a déjà tellement à faire pour dépoussiérer le genre, que je prends comme c'est. Mais on a toujours l'espoir de voir une trilogie aboutir sur un sentiment d'immensité universelle, qu'elle élargisse un maximum les horizons de ses propres codes. C'est pour moi la grande force d'un Children of men par exemple.

Yeah, voilà le film d'action de l'année... La scène à Tanger est déjà culte... Bon, y a des petits défauts (le traitement très faiblard des flash-backs , la toute-toute-toute fin qui m'a bien énervé) mais ça reste une superbe réussite, avec un propos intéressant... Le meilleur des trois, et la confirmation que Greengrass et Damon assurent.

5/6

lol. cheap shot mais juste.
il faudrait vraiment que je revoie le premier bourne.
j'ai eu ici la même impression que devant le 2e mais en pire! impossible de faire tenir la caméra en place. il me semble que dans le premier, il y avait des vrais plans fixes quand le jeu se calmait. là mais laisse tomber! même une discussion posée est rendue avec un filmage digne de la 6e saison de 24. un gars décroche le téléphone, il faut que la caméra suive sa main qui se dirige vers le combiné, suive le mouvement retour vers l'oreille, etc. et la poursuite en voiture à new york est juste invisible. et je suis content que certains l'aient noté. c'est du bayisme. 50 plans par seconde, c'est juste trop. effectivement, ça frise l'experimental. amusons-nous avec la persistance rétinienne!
en fait je suis embêté parce que j'aime le personnage, vraiment, j'aime son histoire etc. mais j'ai l'impression d'être passé à côté du bon film. celui qui aurait pu être fait par un gars sérieux. putain mais imaginez la scène de waterloo filmée en plans fixes. la tension!
arrh, déception. faut que j'revoie le premier.

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Quelle idée d'aller le voir sur grand écran aussi...

c'est c'que j'me disais justement. peut-être qu'en dvd ça passe.

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Je surkiffe le film, mais au cinoche j'aurais détesté. Ressortir avec les yeux et les tympans explosés, ça va...

Oui moi aussi, j'ai aimé le film mais sur grand écran j'ai souffert. Je suis arrivé au blocus sensoriel au cours de cette poursuite.

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si le film est invisible au cinéma, ya un petit problème quand même.

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Non non, c'est visible.

Je sais pas, je peux pas juger, je n'y vais plus pour les films d'action. Trop sensible. Me souviens du Pacte des Loups, Le Bihan pose le pied dans une flaque d'eau et je suis devenu sourd.

Suffit de ne pas se mettre trop près de l'écran, c'est tout... Ca m'a pas du tout gêné en tout cas.

En ce qui me concerne ce fut moins un problème d'effet spectaculaire qu'un problème de montage. Le son, la caméra qui bouge, ça va, mais le montage c'est pas possible. Enfin ça aurait été possible si il n'y avait pas eu en plus le flou, les décadrages...
Au bout du compte on a des indices de plan, un effet subliminale de ce qui est filmé. Et je repense à Time and Tide, la scène dans l'immeuble, et la mise en scène du chaos, pas sa simple installation.

L'écran clignotte, une tache sombre à droite de l'écran sur fond ocre, puis à gauche vers le bas, le son d'une mobilette, ça doit être une course poursuite dans Tanger.
Le pire c'est que ce que j'ai deviné de cette course poursuite était très bien. Les combats aussi.
La même équipe, les mêmes cascadeurs, les mêmes chorégraphies, mais filmés par quelqu'un d'autre et ça aurait été top.

Le personnage de Bourne est statique, concentré. Ses gestes sont précis, tu sens une sorte de calme professionel dans la baston. Dans le premier film en tout cas parce qu'avec Greengrass, y'a comme un hystérique qui agite les bras dans tous les sens en tirant la langue. C'est con , c'est lui qui tient la caméra, et ça enlève une grande partie de la classe du personnage.
D'autant plus que c'est pour moi l'attrait principal des films Bourne.
C'est vrai que ça se répète dans le scénario, mais un film entier basé sur Bourne qui joue au chat et à la souris, prend tout le monde de vitesse (on aurait eu cette conversation face à face) et casse la gueule des gros bras, moi ça me va. A condition d'y voir quelque chose, parce que la course poursuite new yorkaise, y'avait comme une douleure derrière les yeux pour essayer de lire les images

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Pré Carré