Forum de FilmDeCulte

On en reparle dans 5 ans.


Trou du cul.

Ben tu vois je trouve pas que ce soit véritablement une fresque et je ne trouve le film long à aucun moment.

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Tu craques toi ?

Mais on en reparlera si tu veux, en espérant que tu m'auras pas trop insulté d'ici là.

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Ca, c'est ton problème.
Moi, dès les premiers plans kubrickiens, le film me happe complètement.

Oui.


Non.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Dans cinq ans vous pensez que je vais dire "putain je reviens sur ce que j'ai dit, le film de 2008 c'est TWBB et non le Raya Martin ou Redcated... quelle aveugle j'étais alors." ?

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Mais non... C'est juste que y en a quelques-uns ici (dont moi) qui sont convaincus qu'on a vu avec TWBB un futur grand classique du cinéma (en plus d'un authentique chef-d'oeuvre).

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

TOUT A FAIT.

Ben non, j'aime le film et je l'aimerai encore dans 5 ans mais je vais pas participer à entretenir vos fantasmes de cinéphile...

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Classique ne veut pas dire bon film, en tous cas en ce qui me concerne, donc j'espère pour lui qu'il sera plus que ça.

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Mais c'est bien ce que je dis. Tout comme chef-d'oeuvre ne veut pas forcément dire classique.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Donc le "on en reparlera dans 5 ans" est casse couille ! Ca fait les gars qui ont vu la vérité de suite à côté des pauvres moutons qui arriveront après la bataille.

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Je vais finir par le regarder ce film, alors que j'ai quasi détesté tout ce que j'ai vu de PTA

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There is no such thing in life as normal

TWBB est un grand film pour moi. Le fait qu’à aucun moment dans le film je n’ai pu prendre parti, plaindre Daniel Plainview ou Eli Sunday, m’a énormément touchée. Lorsque je mate un film, il faut que je prenne parti, que je m’identifie à un personnage pour pouvoir ressentir quelque chose et c’est là que c’est fort car je n’ai pas pu le faire et c’est ce qui m’a troublée. Mes repères envolés, je me suis sentie enfermée dans une noirceur générale très puissante. Daniel Day-Lewis joue à la perfection, l’interprétation de l’« aliénation » due au culte du pouvoir est juste et magnifique.

Les deux séquences les plus énormes pour moi, c’est tout d’abord la première où ce mec étrange, tout seul, creuse jusqu’à épuisement, il est seul, pas d’oiseau, pas d’arbre, rien, tout seul, ce qui n’a pas l’air de le déranger et ça restera ainsi pendant tout le film. Tout ce qui va contre sa solitude fait parti du jeu pour accéder au pouvoir, même son fils. Puis la musique se met en place et là tu sais que le mal va arriver. Pour ma part je pensais qu’il serait extérieur. Cette épure est le cœur de la noirceur dérangeante du film je crois.


La deuxième est la séquence du baptême : personnellement, je la trouve horrible, super dérangeante avec ce pseudo-prêtre au bord de la jouissance et ce pécheur qui tu ne sais pas s’il jubile ou s’il se repenti vraiment. Les deux entrent dans une sorte démence. Cependant, le dernier semble la contrôler et ça le rend d’autant plus terrifiant. C'est vraiment cette confrontation le sujet du film, il me semble. Ceci m’a énormément fait penser à Carnivale (série HBO crée par Daniel Knauf en 2003), où le mal est incarné par un seul personnage qui est ici séparée en deux.

Bref j'ai trouvé ça beau, intense et perturbant.
Il faut déjà que je change mon top… (5,5/6)

lol! qu'est-ce qu'un plan kubrickien, je suis curieux?