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Jason bourre.

Je sais que je suis dans la minorité mais je trouve chaque nouvel épisode de la série inférieur au précédent. La faute à une formule qui s'est faite encore plus répétitive que James Bond en seulement trois films et comme Greengrass exacerbe son style de film en film, ça devient vite gavant.

Il s'est un peu calmé sur celui-ci, moins illisible que The Bourne Ultimatum ou Green Zone, mais comme en témoignent les scènes d'action plutôt peu remarquables, c'en est presque devenu fonctionnel. Au même titre que le protagoniste.

Si j'ai une préférence pour le film de Doug Liman, c'est que j'y trouvais le personnage de Bourne plus humain et plus attachant. Son amnésie, sa quête, sa relation avec Marie, ses réflexes qui revenaient... Mais par la suite, il s'est muté en une sorte de Terminator dont les prouesses apparaissent en fin de compte de plus en plus banales.

Un inconvénient assez bien stigmatisé par cette introduction en mode Rambo III qui voit Bourne étendre des gars en un coup de poing dans des combats clandestins. Le film essaie d'apporter de l'humanité en montrant le personnage en proie à une crise d'angoisse juste après mais la caractérisation ne va se faire que plus vulgaire par la suite.

Je pensais sincèrement qu'après la conclusion, plutôt intéressante, de son arc dans le troisième opus et l'existence d'un chapitre spin-off qui avait cherché à se défaire quelque peu de la formule, le retour de Greengrass et Damon viendrait rompre avec certaines récurrences de la structure de la franchise, comme ces putain de flashbacks délavés. Non seulement on y a droit mais en plus c'est au service d'un retcon complètement débile. Une révélation révisionniste qui vient casser tout ce que le troisième film avait justement construit d'intéressant. On est vraiment dans de l'écriture de suite vulgos, à base d'artifices en préfabriqué qu'on pensait relégués aux parodies et qu'on voit donc venir à des kilomètres.
Les motivations personnelles laissent donc à désirer, plus basiques encore que celles de The Bourne Supremacy, qui transcendant la quête de vengeance par une quête de pardon. On pourrait pardonner cette intrigue prétexte si elle permettait à Greengrass de développer quelque chose d'intéressant non pas d'un point de vue intime et humain mais du point de vue du propos politique. Or, le film apparaît assez ringard là-dessus et somme toute assez superficiel, son laïus sur la surveillance, encore plus en retard que SPECTRE sur le spectre de l'affaire Snowden, paraît aussi profond qu'un statut sur Facebook râlant contre l'invasion de la vie privée par Facebook. Name-dropper Snowden ne suffit pas.

Commencer le film par des scènes de manifestations en Grèce et le finir dans l'opulence de Las Vegas voudrait faire office de discours mais si voir Bourne utiliser des cocktails molotov et taper des flics incarne vaguement la séquence en question, Greengrass ne fait pas grand chose de ce décorum. Non, il ne fait que répéter sa formule, avec une série d'acteurs qui ont encore moins de choses à jouer que Damon dans leurs personnages-pantins, en plus vulgaire et superficiel.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Essaie d'entrer tout seul demain.

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Pareil, en ce qui concerne ceux de Greengrass. Celui de Liman faut que le revoie.

Et un blockbuster anecdotique de plus en 2016.
Je rejoins FF en tous points, en quand même moins sévère sur la note. Le film est moyen +, ne serait-ce que pour sa fabrication en dur (on est loin de l'action en CGI pourraves de Legacy). Je vais voir les Bourne pour l'action en premier lieu, et même si c'est super paresseux par rapport aux deux précédents Greengrass (qui m'en avaient mis plein la vue), il y a un désir de toujours proposer de la production value (truc qui s'est fait rare cette année quand même) : la poursuite à Vegas, la scène en Grèce... Dommage que ce soit de nuit à chaque fois. Gros bémol aussi sur les combats.
Le reste, c'est du Bourne déjà vu, bateau, avec des facilités. Mais le rythme est toujours aussi enlevé et je ne me suis pas fait chier. J'admets que si les blockbusters de cette année avaient été plus marquants, j'aurais sans doute été moins indulgent.

3,5/6 qui pourrait baisser au fil des non revisions.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Je zappe sans scrupule.
La trilogie initiale me suffit amplement (3-1-2 pour l'ordre de préférence). Ras le cul des resucées...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le même avis que mes deux comparses. Le propos politique n'en est tout simplement pas un, c'est juste construit à base de réfs superficielles à l'actualité (hop une manif en Grèce, hop Snowden...). Et le personnage de Jason Bourne reste à distance tout le long ; j'avais limite eu plus d'empathie pour Aaron Cross que pour Damon dans ce film. Enfin, l'arc vengeance de Cassel est totalement bidon.

Là où le film assure par contre, c'est dans son rythme trépidant et dans son bourrinisme automobile à la fin. J'adore comme ils y vont avec le camion blindé.

Mais sinon tu ne peux t'empêcher de te demander pourquoi Greengrass se laisse aller à des facilités telles que les scènes de salle de contrôle où les mecs ont accès à toutes les caméras du monde entier (et même une caméra... dans le viseur du flingue de Cassel !). C'est tellement ringard, ça va tellement mal vieillir... Et c'est tellement frustrant venant du mec qui a fait VOL 93.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui, je regrette bien les salles de surveillance austères de la CIA des 3 premiers films. Là on se rapproche davantage de la CTU dans 24, avec tous les clichés qui vont avec (vidéos HD, hacking en 3 secondes en tapotant sur un clavier, et effectivement l'accès à des caméras toujours bien placées pour faire avancer l'intrigue). Ça va mal vieillir oui.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Le vide de ce film, Bourne balance 5 phrases, quelques scènes d'actions (dont certaines abusées totalement que tu sors de la supposée crédibilité du film)

Dommage.

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