Forum de FilmDeCulte

Oui, c'est un vrai truc qui fait jaser en ce moment. Mais parfois en parler, ne fut-ce que poser la question, est perçu comme de la transphobie. Katie Herzog a failli se faire canceller pour son article absolument nickel chrome sur certaines jeunes femmes qui se sont déclarées trans sur le tard avant de changer d'avis et regretter leur transition.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Lol t'es sérieux ?

Je sais pas si je devrais répondre en mode blague et faire référence aux "wiggers" ou répondre sérieusement et dire "Art Core a tout dit".

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Sauf qu'avoir de la mélanine ne fait pas plus ton identité (hors contexte sociétal) que d'être blond ou roux ou mat de peau ou pâle.

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On en revient à la question du militantisme et de la lutte de pouvoir (et de l'ego trop souvent minable derrière tout ça) qui fanatisent souvent les choses. Peu importe le sujet et le positionnement.
Et c'est d'autant plus énervant quand ça revendique haut et fort la science, en construisant tout un discours avec nuances et complexités de façade mais en éludant des données simples et évidentes. Dans ce cas, les chromosomes ou l'influence sociale. Ou quand une société accepte traditionnellement la réalité transgenre, on oublie souvent de rappeler que malgré ça, ces personnes restent souvent marginales. Reconnaissance n'étant pas forcément signe d'épanouissement.
Ceci dit, toute évolution est confuse et balbutiante.
Mais quand ça se fait à coup de condescendance, au mieux, de haine, au pire, ça en devient tellement contre-productif que c'est au moins aussi stupide, si ce n'est plus que ce que ça prétend dénoncer.

Attendez, il a fallu réactiver ce topic pour découvrir qu'en plus d'être un abruti, Vonk était transphobe ?
Mais c'est la teuf !

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Netflix les gars, Netflix.

Le Cow-Boy qui parle de tolérance. Ce n'est pas très crédible.

Non, je ne suis pas transphobe.

En gros mon message est bien clair. Il n'y aurait pas ce besoin de créer des sous-genres et des sous-sous genres si l'être humain était accepté dans tout ce qu'il entreprenait pour soi, peu importe son sexe de naissance.

Tout le monde peut faire ce qu'il veut. Mais chacun devrait tellement foutre la paix aux autres plutôt que d'imposer (par exemple d'utiliser d'autres pronoms que ceux qu'on estime juste). C'est un choix personnel, et j'suis pas sûr que l'environnement devrait être impliqué dans ce choix. C'est beaucoup demandé. Surtout pour des inconnus et des tierces personnes. Et comment savoir quel pronom utiliser si on ne peut se fier à l'apparence?

Au privée, c'est sûr que si ma pote Ellen me demandait de l'appeler Elliot, je le ferais pas respect pour elle. Mais l'inconnu lambda qui la croiserait aurait l'impression d'être pris pour un con. Et ce serait tout à fait normal aussi. C'est pour ça que je doute de cette solution dans un cadre plus large, même si c'est une solution encadré. Ça implique la collaboration de trop de personnes. Et le monde n'est pas très collaboratif. Je continue à croire qu'Ellen aurait pu transiter vers l'homme tout en gardant son nom. Ça aurait été une étape plus importante. Car là, on essaie de lier des comportements à des cases et des genres et sous-genres. Alors que le comportement humain devrait aller au-delà de tout ça. Les hommes devraient pouvoir se sentir femme, et inversement, sans être obligé de créer de nouvelles cases. J'ai l'impression que c'est la présence de cases immuables qui créent de la dysphorie de genre. Si les cases homme et femmes étaient moins définies, il n'y aurait pas ce besoin de créer de nouvelles cases strictes.

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Tu n'es même pas cohérent avec toi-même, c'est ouf.

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My point was : ce genre de questions, ou celle de T-rex, méritent qu'on prenne le temps d'y répondre pour expliquer la démarche du mouvement trans, parce que simplement des "gnagnagna t'es transphobe" suffisants comme Vonk s'en prend dans la gueule, c'est un peu court.
Quand je vois que tu balances des sarcasmes à Degryse alors qu'il essaie juste d'avoir une position d'ouverture sur le sujet (en disant simplement : "la majorité des gens ne pensent pas comme moi"), je me dis que les SJW vivent vraiment dans une chambre d'écho où ils ne s'écoutent qu'eux-mêmes.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Pour ma part, c'est surtout de la fatigue et du défaitisme. Ça peut être un sujet que tu estimes relever de la justice sociale ou bien la COVID par exemple : après avoir passé des heures et des lignes de commentaires Facebook de façon posée, argumentée et étayée d'exemples avec statistiques, consignes de l'OMS, etc. avec des cousines de Suède qui restent sur leurs positions stupides de complots, j'ai arrêté de perdre mon temps à discuter avec des cons.

Parce que déso pas déso mais quelqu'un qui commence par "Ellen Page restera Ellen Page. Elle est homo, et ça s'arrête là. On le sait tous au fond. On est les complices d'une supercherie visant à libérer le monde?", sincèrement, j'ai la flemme. Ça me donne pas envie de discu...de perdre mon temps.

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Pourquoi tu crois que j'utilise pas Facebook.



Bah je trouve que sa position a déjà pas mal bougé depuis le début, et qu'au-delà de la provoc de son premier message, il a développé un point de vue. Le dialogue n'a pas été complètement vain.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui, c'est un des paradoxes qu'on retrouve dans certaines zones du monde trans. Je pense par exemple à certains hommes trans d'OKCupid qui seront les premiers à parler de se libérer des comportements/attitudes/looks genrés, mais quand ils deviennent pleinement homme ils s'habillent comme des skins ou des machinos...
En même temps la société "exige" ça pour te voir comme un homme donc on ne peut pas leur en vouloir. Mais il y a comme une contradiction entre la transcendance de la démarche et le conformisme qui en résulte. Anyway...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Mais ce changement de fringues fait partie intégrante du sentiment d'appartenance à une identité ! La plupart te le diront, les garçons qui se sentent filles ont ENVIE de mettre des robes, et inversement. Ça fait partie des trucs naturels, sans aller chercher midi à quatorze heures, c'est inné.
Quand je laisse mon gamin dans un magasin de jouets, il va direct au rayon des camions (alors que moi même je n'en ai rien à foutre), et ne jette même pas un œil aux poupées. Je ne lui ai rien appris, c'est comme ça. Et c'est comme ça aussi pour tous les gamins qui ne sont pas dans le bon corps. Les filles nées garçons te diront qu'elles ont envie de jouer à la poupée, et les autres "à la guerre". Ça fait partie du truc, et on est très très loin d'un phénomène de mode.

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Netflix les gars, Netflix.

Je suis d'accord, c'est évident.

Mais je pointe autre chose: chez certaines personnes trans plus radicales l'apparente contradiction entre un discours "Il n'y a pas un look par sexe/genre, chacun peut être qui il veut" d'un côté, et de l'autre "Moi homme je vais m'habiller comme la caricature du plus bourrin des mâââles" (qui renforce donc le cliché "Homme = s'habiller comme un militaire").

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour moi la contradiction, elle est entre le mouvement féministe qui soutient que le genre est une construction sociale patriarcale pour dominer les femmes ("Les filles portent des robes et jouent à la poupée car la société leur impose ce rôle") et de l'autre les trans qui ont une position essentialiste ("On porte des robes et joue à la poupée car c'est dans notre moi profond").

On est d'accord.

Et ce que tu soulignes, Liam, c'est vraiment une petite minorité je pense.

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Netflix les gars, Netflix.