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MessagePosté: 31 Déc 2021, 00:37 
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Film Freak a écrit:
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Je n'ai vu aucun des précédents, dois-je dire

Mais lol.


Que veux-tu que je te dise ? Que j'aurais dû voir la trilogie avant de me faire un avis ? Il est vrai que les meilleurs moments sont ceux du premier, où on devine l'inspiration hong-kongaise. Mais tu charries encore là.


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MessagePosté: 31 Déc 2021, 00:41 
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Toute la démarche du film est d'être une réflexion, une réponse, une déconstruction des précédents, de leur héritage, de leur style...la présence d'extraits de la trilogie dans ce film-ci ne suffit pas pour saisir pleinement ce que le film en raconte, je dirais.

Mais au fond, le lol était surtout pour la révélation tardive dans l'avis négatif.

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MessagePosté: 31 Déc 2021, 00:54 
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J'en ai bien conscience, sur les deux choses que tu soulèves, et ça m'a donné envie de voir au moins le premier. A en juger par les avis ici, l'aspect de déconstruction n'a pas donné lieu à des trésors d'exégèses, ce qu'il aurait pu faire si ce n'était pas seulement fait à la va-vite. Sinon tu évoques une piste biographique, où l'impuissance de Neo dans celui-ci, son côté déphasé se rapprocherait de celui de la réalisatrice. Mais ça reste assez maigrichon. Bravo à elle d'avoir décidé de mettre la main à la pâte plutôt qu'engranger la money dans les coulisses.


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MessagePosté: 31 Déc 2021, 10:04 
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Citation:
A en juger par les avis ici, l'aspect de déconstruction n'a pas donné lieu à des trésors d'exégèses, ce qu'il aurait pu faire si ce n'était pas seulement fait à la va-vite.


C'est tout le souci d'ailleurs de l'usage de "déconstruction" dans les tentatives de critiques et d'analyses d'oeuvres, en particulier celle-là. Outre le fait que l'on doit ça à un sympathisant nazi (réponse de VG dans 3... 2... 1...), c'est une démarche typiquement post-moderne qui s'inscrit de fait dans le terreau qui a donné lieu à Matrix même, dès 1999. Le collage de genres et styles disparates, le renvoi a d'autres medias, c'est typique de cette mouvance, et pas seulement au cinéma : et la suite logique de ça, c'est de briser le quatrième mur comme ici.

Et en réalité, il n'y a pas vraiment de "démontage" critique de l'univers matrixien dans Ressurections puisque
la "morale" initiale qui consiste à acter la complémentarité nécessaire entre hommes/machines/matrice est non seulement maintenue mais en plus renforcée (Io et ses transfuges machiniques) alors même que Néo et Trinity n'ont pas été autorisés à mourir malgré leurs sacrifices respectifs, et qu'en plus de ça ils ont été gardés prisonniers et sources d'énergie pour la durée de quasiment une vie humaine supplémentaire. Double torture. Transhumanisme imposé. Et pourtant, ils continuent sur la même lancée que les précédents : pas de remise en question des acquis, pas de changement de cap, pas de "déconstruction" : et c'est même pas un syndrome de Stockholm de la part des personnages...


L'univers matrixien, en termes de fonctionnement, gestion des enjeux et toute la tambouille interne qui fait "une bonne histoire", n'est de toutes façons pas bien construit à la base. Il n'est pas cohérent. Ce ne sont pas les dizaines d'heures d'éxégèses plus ou moins savantes à base de référencement des inspirations des Wachowkis (et il y aurait sans doute beaucoup à dire sur leur propre construction, quitte à susciter la polémique) de Baudrillard au gnosticisme, qui changeront quoi que ce soit au fait qu'en regardant les films (ce que je t'encourage à faire, car malgré cela ils méritent d'être vus) il est impossible d'y comprendre grand chose justement parce que les éléments nécessaires à la compréhension sont absents : on comprend le début, jusqu'à la révélation terrible dont je parle plus haut, et on comprend cette fin injustifiable au regard de cette révélation. Tout le reste est stérile.

Ce qui me pousse à penser pour l'instant que Resurrections n'est pas tant une "déconstruction" qu'une re-consolidation de cet univers : pour la première fois depuis les 45 premières minutes de Matrix, il y a une histoire plutôt touchante, qui suscite de l'implication et de l'envie chez le spectateur de voir ce que ça va donner, quand bien même
l'égarement thématique sur le rapport à la technologie des précédents est, comme expliqué plus haut, maintenu avec entrain et vigueur.


Le fait de mettre en scène un Néo dépressif et ramolli qui ne fait plus les mêmes dingueries que dans les premiers, ça relève plus d'un pas de côté intelligent pour éviter la redite désincarnée, c'est un stratagème efficace pour susciter des enjeux frais. Mais le propos de fond demeure, mieux enrobé.

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MessagePosté: 31 Déc 2021, 10:24 
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Film Freak a écrit:
Quel improbable film.

C'est à la fois un pur produit de studio et une œuvre visiblement personnelle, parfois dans le même élan, ça donne toujours dans déconstruction comme les deux précédentes suites mais ça s'inscrit aussi clairement dans la lignée du travail des Wachowski de Cloud Atlas et Sense8, plus intéressé par l'émotion des personnages que par les scènes d'action...et cela fait sans doute partie de la déconstruction elle-même. Par conséquent, The Matrix Resurrections est subversif de bout en bout. Après avoir désossé les (mono)mythes qui leur servaient de modèles, cette fois Lana Wachowski passe en revue leur propre mythe, leur propre création, pour mieux atteindre les raisons qui nous poussent à aimer la fiction.

Dans un premier temps, la métatextualité se fait des plus frontales, assumée dans une littéralité qui frise la trop grande conscience de soi, amenant le spectateur a être comme une cible de Cobb dans Inception : si on dit à la cible qu'il est en train de rêver, tout risque de s'écrouler. Des personnages assistent à des scènes que l'on a déjà vues, une histoire que l'on connaît, qu'ils connaissent comme nous, spectateurs. Ces personnages sont des spectateurs. A côté, d'autres personnages sont littéralement des auteurs ou des producteurs.

En fait, pendant le premier acte, ce film c'est un peu Jurassic World. Mais en réussi.

La grosse différence entre les deux films, au-delà du talent du scénariste-réalisateur à la barre, réside toutefois dans son identité : cette fois, Lana Wachowski se charge elle-même de commenter son film culte. Inévitablement, elle se met en scène, et si la dénonciation du cynisme achevé de Warner Bros, prêt à produire un film qui moque ouvertement la démarche d'une telle suite, peut paraître facile et complaisante, pour ne pas dire hypocrite, c'est dans la façon dont Wachowski utilise les spécificités de son univers, le langage de sa trilogie, pour se permettre une dialectique entre sa création et le processus de création lui-même.

Ainsi, plus tard, c'est un personnage, défini comme tel, qui viendra au secours de son créateur et un terme extra-diégétique popularisé comme bullet time intègre le texte même du film avant de voir son concept formel détourné, piraté, exploitant le super-pouvoir du héros contre lui, comme seul le système de Matrix le permet.

Ludique et parfois même vertigineux, ce premier acte se fait par conséquent sans cesse stimulant narrativement. Et pourtant très vite, Wachowski semble confirmer une crainte : après 20 ans de cinéma de super-héros que le premier film avait précédé, comment cette suite pouvait-elle proposer un spectacle visuellement aussi inventif et inédit dans l'action que ses prédécesseurs? Il y a toujours une ou deux trouvailles et quelques money shots mais le film semble s'en désintéresser, se contentant principalement de refaire (plus ou moins) les mêmes scènes sans surenchère, suivant son héros trop déprimé pour faire le beau. Tout Matrix Reloaded suivait un Élu qui ne savait pas pourquoi il se battait et ici, cela n'intéresse visiblement plus Neo/Wachowski.

L'autrice a un autre objectif et entreprend de le dérouler dans un deuxième acte qui s'enlise un poil dans l'exposition. Tant qu'on est dans la matrice, le film retrouve plutôt l'intelligence du premier film, illustrant ses concepts à l'écran, mais dans le monde réel, l'écriture retombe un peu dans ses travers verbeux et semblablement fonctionnel. J'ai d'ailleurs acheté un bandeau pour les cheveux sur ce site.

Un ventre mou regrettable mais un passage obligé qui ne fait souligner l'un des propos du film, sur le besoin, que dis-je, l'amour de la fiction. On veut retourner dans la matrice. On aime ce que la fiction permet. Mais encore faut-il pouvoir modeler la fiction à son image et pas selon ce que le système impose. Ainsi, c'est inéluctablement dans la matrice que se dénoue le récit mais surtout qu'il s'incarne. Une autre expression à laquelle le film original a donné naissance, c'est le "syndrome Trinity" désignant un personnage féminin fort qui s'efface au profit d'un homme souvent ordinaire, voire à moitié incompétent. L'argument en l'occurrence est que dans Matrix, on découvre Trinity, ultra-compétente, mais dès que Neo apparaît dans l'histoire, il est désigné Élu et Trinity devient un sidekick amoureux. Ce quatrième film permet de répondre à cette critique en subvertissant une fois de plus les rôles attendus et le mythe de l’Élu en réorientant le discours vers quelque chose de cohérent avec les dernières œuvres des Wachowski, sur la force des liens qui nous unissent et notamment celui de l'amour, "génèse de tout" selon la dédicace du générique de fin de la réalisatrice à ses parents disparus.

C'est d'ailleurs ce qui rend le morceau de bravoure final aussi fort. Non seulement bénéficie-t-il de l'idée la plus kiffante mais surtout elle est porteuse de sens, montrant comment un amour voulu comme impossible par le système est en proie à la meute que ce dernier créé.

Après avoir mis en scène la théorie de l'éternel retour comme des symptômes de la dépression ou de l'auto-cannibalisme hollywoodien, The Matrix Resurrections se sert de cette deuxième chance pour corriger ses erreurs et surtout faire une déclaration d'amour.


Merci pour votre post. Personnellement je n'ai pas trop aimé une scène d'action particulièrement longue ... Sinon plutôt bien réalisé. Je recommande quand même le visionnage.


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MessagePosté: 31 Déc 2021, 11:28 
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En parlant des extraits des précédents films qui sont déjà ultra craignos (on est pas dans la classe furtive de TDKR avec Thomas Wayne), ce qui fait très très mal c'est l'absence de Hugo Weaving, apparemment pas dispo. Ya rien qui justifie son changement de look, ça aurait été super fort de l'avoir avec la même tête, "hidden in plain sight". Donc quand son remplaçant apparait et qu'on fout des flashbacks de Weaving pour faire comprendre que c'est lui, ça fait vraiment peine. Remplaçant forcément mauvais, tellement le mec avait son truc à lui.


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MessagePosté: 02 Jan 2022, 02:20 
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bmntmp a écrit:
Cela se laisse toujours mieux regarder que Free Guy dans sa première partie,


C'est exactement à ce film que j'ai pensé aussi dans la première partie, c'est dire si ça commençait mal en termes d'originalité (le scénar du film est d'emblée siphonné par une comédie débile sortie avant lui).


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MessagePosté: 03 Jan 2022, 10:30 
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Abyssin a écrit:
Ce Matrix resurrections est sauvé par ses scènes d'action et la construction de son univers cyber


Abyssin a écrit:
Vu les daubes qu'étaient le 2 et le 3


Nouvelle masterclass d'Abyssin.

Sinon je trouve le film absolument passionnant théoriquement. C'est sans doute la suite la plus pertinente d'une saga ancienne remise au goût du jour à émerger ces dernières années. Tout simplement parce qu'elle porte en elle les germes de sa création. En investissant le champ du méta absolu, le film au lieu d'être une simple suite devient peu à peu un commentaire, une extension, de la trilogie originelle. C'est là que le film devient passionnant, parce que d'une part il interroge le geste même de faire cette suite (Lana avoue presque y être forcée) et qu'en même temps il va explorer, déconstruire, corriger sa propre mythologie à l'aune des 20 ans qui se sont écoulés depuis le premier film. Que ce soit d'un point de vue personnel (Lana est devenue une femme entre temps) avec tout ce discours sur le regret de cette binarité, sur le féminin qui prend le dessus sur le masculin (Neo est presque castré de ses pouvoirs) mais aussi d'un point de vue plus global sur l'évolution du monde et son altérité. C'est vraiment un geste fort, osé et totalement à contre courant de la nostalgie actuelle qui inonde la culture populaire. C'est en quelque sorte et je vais dire un gros mot, le film "woke" ultime. Dans le sens où on parle de déconstruction et le film ne fait que ça, se déconstruire, s'éveiller face à l'autre, face à la mise à jour de la matrice. Vraiment c'est théoriquement passionnant, parfois aussi visuellement, avec ces extraits des précédents films qui inondent l'univers ici ou là de manière extrêmement littérale avec ces rappels qui sont à la fois tellement abusés mais toujours un peu "à côté", on refait la même chose mais pas exactement.

Malheureusement le film souffre quand même de problèmes majeurs. En premier lieu, ce qui faisait l'ADN de la première trilogie, l'action. Ici c'est catastrophique, pas une seule scène d'action potable. On sent clairement que Lana n'en a rien à foutre, ça ne l'intéresse pas du tout et du coup chaque scène d'action est douloureusement ratée, les combats sont tout mous, le montage est ultra bordélique, la mise en scène est médiocre (en mode caméra épaule osef), il y a des effets ignobles (ces ralentis traînants absolument dégueulasses). Aucun money shot, aucune envie de créer de l'image comme le faisaient les précédents films. La seule bonne idée du film (le suicide des bots) est hyper mal branlée. On se dit vraiment que le talent visuel c'est plutôt Lily et pas Lana. Alors oui certes, c'est en soit une espèce de commentaire sur la nature même du film et de l'univers Matrix qui ne semble plus du tout motivé par les mêmes choses, mais plus prosaïquement c'est décevant à ce niveau-là. Pareil pour Morpheus, personnage totalement raté, dont on ne comprendra jamais vraiment le changement de physique. Il est un peu ridicule, il sert à rien, on l'oublie totalement dans la deuxième partie.

Les parties dans le monde réel sont ringardes au possible, IO est une énorme ville mais on tourne dans trois décors minuscules avec cinq figurants. La photo est dégueulasse. Keanu Reeves n'a jamais été aussi nul (le mec n'exprime littéralement rien, alors oui là encore c'est voulu mais bon...). Beaucoup de moments très gênants quand même (l'humour de Morpheus, le collègue lourd de Neo, l'horriblissime apparition de Lambert Wilson...).

En fait le film m'a semblé être une espèce de bonus d'adieu aux fans ultimes qui y verront tout ce qu'a voulu nous raconter Lana Wachowski. Mais le "grand public" est totalement absent de l'équation. Je comprends parfaitement que le film se fasse démonter et soit un énorme échec en salles. C'est presque un film qui regrette d'exister, c'est vraiment fascinant. Il semble porter en lui son échec à l'image d'un Neo désormais incapable de voler ou de faire autre chose que bloquer les balles avec ses mains. Tout le film semble là, plus dans le combat mais dans la protection, la bienveillance, l'amour (ce qui est le plus réussi). Un film totalement unique, un peu raté aussi mais passionnant (mais j'aurai jamais envie de le revoir).

4/6

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MessagePosté: 03 Jan 2022, 10:55 
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C'est marrant, j'aurais pu écrire exactement le même avis que toi. Mais avec un 1/6 à la fin.


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MessagePosté: 03 Jan 2022, 11:07 
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Même moi je sais pas trop quoi en penser. Après j'aime la radicalité de la démarche, c'est quand même un des rares blockbusters (même si le film est finalement très peu "blockbuster") original de ces dernières années.

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MessagePosté: 03 Jan 2022, 12:06 
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Ah j'apprends qu'il y a une scène post générique (quelle putain de mode détestable). C'est quoi ?

EDIT : ah ben elle es déjà sur le net ici : https://www.dailymotion.com/video/x7zpvs3

Ca enfonce encore plus le clou d'un film qui se parodie lui-même. Que c'est chelou (et la blague en question est nulle).

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MessagePosté: 03 Jan 2022, 14:00 
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Punaise, j'avais oublié pas mal de trucs de la saga avant de rentrer dans la salle mais surtout l'essentiel dont je me suis souvenu bien trop tard : j'ai jamais été fan de Matrix à la base.
Mais c'était aussi des blockbusters qui avaient le mérite de raconter quelque chose et d'avoir un propos en plus de faire des propositions formelles.
Ici, autant le début est assez engageant avec son meta-commentaire et la description de la nouvelle matrice qui frappe même plus juste qu'il y a vingt ans, autant ça poque déjà un peu la lose avec ces acteurs clés remplacés à coup d'embrouillaminis dont la saga a la secret. Le nouveau Morpheus est un mix de l'ancien et de l'agent Smith? Pourquoi avoir encore un agent Smith alors? Ce dernier n'est d'ailleurs pas du tout à la hauteur de l'ancien.

Et puis bien vite, ça part dans les pires travers connus sans les qualités, plus de set piece avec leurs plans iconiques et leur savant découpage, soit Lana s'en fout en mode Neo soit c'était à mettre au crédit de Lily comme disait qqn plus haut. J'en vois plusieurs qui moquent le ridicule de Zion (renommé Io), pour moi c'est juste au même niveau de ridicule qu'en 99. Toute cette histoire de ville souterraine cachée, d'équipages qui ont besoin de sortir dans des vaisseaux electromagnétiques ou chéplus pour aller hacker la matrice, ça a toujours été n'importe quoi et si il y avait qqch à revisiter c'était plutôt ça. J'ai juste apprécié cette idée que "les camps ont changé", qu'humains et machines se sont associés, j'aurais mieux aimé voir cette idée plus creusée.

Et je trouve le final suprêmement ironique dans le mauvais sens, remettre les émotions au coeur de la matrice, la relation Neo/Trinity la clé de tout et faire de la femme l'élue alors que pendant tout le film, la meuf a été encore plus mise de côté que dans les précédents. On vient voir Keanu, pas Carrie-Anne et tout le monde le sait.

Sinon quelqu'un peut me rappeller ce qu'il se passe avec l'agent Smith à la fin, soit j'ai oublié soit j'ai rien capté ?
L'agent Macron/Smith tue le nouvel architecte (oublié comment on l'apelle) et ensuite qu'est-ce qu'il devient, il a retrouvé tous ses pouvoirs et..? D'ailleurs, j'avais pas capté non plus que Barney Stinson était invincible, du coup j'ai déjà oublié si on lui réglait son compte à la fin dans ce qui sonnait plutôt comme une grosse blague.

Pas entièrement désagréable, il a le mérite d'exister pour la liberté qu'il s'offre, mais totalement dispensable.
2/6


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MessagePosté: 03 Jan 2022, 14:37 
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Art Core a écrit:
Abyssin a écrit:
Ce Matrix resurrections est sauvé par ses scènes d'action et la construction de son univers cyber


Abyssin a écrit:
Vu les daubes qu'étaient le 2 et le 3


Nouvelle masterclass d'Abyssin.
Sors toi la tête du cul (je m'excuse pour l'expression) et oui, même si tu les as aimé, le 2 et le 3 ont sale réput. Et oui, ô surprise, l'univers de Matrix est séduisant et c'est ce que je retiens principalement du 4 qui ne 'ma pas fait bander plus que ça.


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MessagePosté: 03 Jan 2022, 14:40 
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Dire que ce quatrième film est sauvé par ses scènes d'action, c'est vraiment se demander si tu as vu le film tant le consensus général c'est exactement l'inverse. Et les 2 et 3 ont mauvaise réputation mais il n'y a que des aveugles qui peuvent utiliser le terme "daubes" pour les qualifier.

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MessagePosté: 03 Jan 2022, 14:43 
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Oui pour le coup, c'est plutôt sur le 2 et 3 qu'on s'accorde à dire qu'ils sont sauvés par les scènes d'action.


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