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MessagePosté: 28 Déc 2016, 16:58 
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Abyssin a écrit:
Lohmann a écrit:
Ma seule déception c'est que Paterson ne se départie pas d'un côté "petit", qu'il n'arrive pas à transcender véritablement son sujet pour tendre à quelque chose de plus "grand".
Ce que je ressens devant Broken Flowers.
Faut que je rattrape tous les Jarmusch depuis Dead Man


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MessagePosté: 28 Déc 2016, 23:05 
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C'est étrange, le nombre de gens qui disent "j'y connais rien en poésie, alors je ne peux pas juger".
A l'école, personne ne nous donne les clés de l'histoire de la sculpture, de l'architecture, ni même de la musique ou de la peinture. Le seul art auquel nous avons tous été un tant soit peu sensibilisés c'est la poésie, et la poésie française n'est pas la plus dégueulasse, nous avons tous appris La Fontaine et Rimbaud. Alors je pense que nous sommes armés pour émettre un jugement personnel sur des fumisteries comme "l'eau coule, l'eau coule sur mes cheveux, ça s'appelle la pluie".


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MessagePosté: 28 Déc 2016, 23:26 
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Je suis probablement suffisamment lucide pour savoir que les quelques cours que j'ai eu sur la poésie ne suffisent pas à la comprendre et l'apprécier comme il se doit. Et Rimbaud et La Fontaine pour apprécier de la poésie contemporaine, ça ne me semble pas de beaucoup d'aide.


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MessagePosté: 31 Déc 2016, 14:10 
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"l'eau coule, l'eau coule sur mes cheveux, ça s'appelle la pluie". J'ai du mal à croire qu'il faille dix ans d'études en poésie contemporaine pour enfin déceler le génie là-dedans. Mais c'est très subjectif hein, le fait est que moi, ça m'a paru au mieux anodin, au pire un peu ridicule.


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MessagePosté: 01 Jan 2017, 10:08 
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Lohmann a écrit:
Art Core a écrit:
Mais il me pose un problème majeur et presque rédhibitoire que j'ai été surpris de ne voir relevé par personne (surtout dans une époque comme aujourd'hui où tout est scruté et critiqué). C'est à quel point le film est profondément misogyne et sexiste. Le rôle de Golshifteh Farahani est honteux de bout en bout. Réduite à être une femme au foyer aux hobbies ridiculisés qui doit demander l'autorisation à son mari pour acheter une guitare et qui reste bien sagement à la maison TOUS les putains de soir pendant que lui va au bar. D'autant qu'en plus d'être une vision dégueulasse de la femme, c'est une vision absolument catastrophique des classes populaires. Comme si de sa hauteur d'artiste new-yorkais, Jarmusch nous disait que les choses se passaient ainsi dans les banlieues ouvrières alors que son film n'en est qu'une pure vision romanticisée. Quand même le film va très loin puisqu'il va aller jusqu'à rendre la femme
responsable de la destruction du carnet de poème par le chien.
Je comprends pas comment le film est passé à travers cette polémique, il faut vraiment s'appeler Jarmusch pour pouvoir écrire quelque chose d'aussi grossier et s'en sortir avec les éloges.
Peut-être parce que tu (ou devrais-je dire vous avec Arnotte) es le seul à appréhender leur relation par ce bout là? Je trouve ton interprétation passablement ridicule, assez symptomatique du féminisme à la mode masculine très en vogue actuellement. Le personnage de Farahani n'est absolument pas une femme au foyer, c'est une artiste qui n'a pas percée. Elle prépare les repas parce qu'elle considère probablement cela comme faisant partie intégrante de sa sphère de création, et ne sort pas le soir car casanière ou trop absorbée pas ses activités... quant à ses hobbies ridiculisés, il ne l'était absolument pas à mes yeux (ni hobbie - mais bien création - ni ridiculisé), je trouve au contraire que Jarmusch la filme avec beaucoup de tendresse et de justesse (n'en déplaise à Arnotte c'est tout à fait crédible, je suis marié avec une femme qui a exactement les mêmes aspirations et qui a une nouvelle idée par jour que je me garde bien de trouver ridicule). Je serais très curieux d'avoir un avis féminin sur la question.

On pourrait d'ailleurs inverser radicalement ton interprétation et s'offusquer selon l'angle masculiniste de cette femme qui jouit de ne pas travailler pour assouvir ses désirs d'artistes, qui un jour envisage d'ouvrir un magasin de cupcakes, un autre de devenir chanteuse country et achète une guitare, ne ramène pas un sous à la maison et fais chaque jour la grasse matinée pendant que son mari trime dans son petit boulot de chauffeur de bus. Ça serait tout autant ridicule et totalement à côté de la plaque.
Et sinon oui, lorsque dans un couple l'une des deux personnes est celle qui a voulu avoir un chien, elle se sent toujours un peu responsable lorsqu'il fait une connerie.



Il y a un petit côté pub Winamax dans le perso de Golshifteh Farahani quand même
https://www.youtube.com/watch?v=2ONDL-uTlPw


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MessagePosté: 01 Jan 2017, 20:49 
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Lohmann a écrit:
Peut-être parce que tu (ou devrais-je dire vous avec Arnotte) es le seul à appréhender leur relation par ce bout là? Je trouve ton interprétation passablement ridicule, assez symptomatique du féminisme à la mode masculine très en vogue actuellement. Le personnage de Farahani n'est absolument pas une femme au foyer, c'est une artiste qui n'a pas percée. Elle prépare les repas parce qu'elle considère probablement cela comme faisant partie intégrante de sa sphère de création, et ne sort pas le soir car casanière ou trop absorbée pas ses activités... quant à ses hobbies ridiculisés, il ne l'était absolument pas à mes yeux (ni hobbie - mais bien création - ni ridiculisé), je trouve au contraire que Jarmusch la filme avec beaucoup de tendresse et de justesse (n'en déplaise à Arnotte c'est tout à fait crédible, je suis marié avec une femme qui a exactement les mêmes aspirations et qui a une nouvelle idée par jour que je me garde bien de trouver ridicule). Je serais très curieux d'avoir un avis féminin sur la question.

On pourrait d'ailleurs inverser radicalement ton interprétation et s'offusquer selon l'angle masculiniste de cette femme qui jouit de ne pas travailler pour assouvir ses désirs d'artistes, qui un jour envisage d'ouvrir un magasin de cupcakes, un autre de devenir chanteuse country et achète une guitare, ne ramène pas un sous à la maison et fais chaque jour la grasse matinée pendant que son mari trime dans son petit boulot de chauffeur de bus. Ça serait tout autant ridicule et totalement à côté de la plaque.
Et sinon oui, lorsque dans un couple l'une des deux personnes est celle qui a voulu avoir un chien, elle se sent toujours un peu responsable lorsqu'il fait une connerie.


Pour le coup c'est ta vision qui me semble un peu ridicule. Les hobbies de cette femme sont celle d'une femme au foyer typique qui s'emmerde et qui fait des cupcakes, qui dessine mal sur ses robes, qui s'investit dans l'associatif local. Des hobbies dont elle change souvent, l'image d'une femme créative un peu paumée sans ligne directrice. Elle est d'ailleurs opposée en cela à son mari, le mec qui ne se prend pas pour un artiste mais qui finit par en être un.

De toute façon une fois de plus ce qui me gêne c'est l'image désastreuse renvoyée de la classe populaire. C'est donc ça, sa vision à Jarmusch des "petites gens" ? Des gens coincés dans un modèle familal qui semble avoir 50 ans de retard. On pourrait arguer que le film n'a aucune vélléité sociale mais comme l'a dit chaipaqui tout film est politique et la vision de bobonne à la maison pendant que monsieur va boire sa bière elle me dérange (et à aucun moment on nous dit ou on nous montre qu'elle préfère rester à la maison ou qu'elle n'a pas envie de sortir). Après le film a évidemment quelque chose de fétichiste dans sa vision de brocante "à la Jarmusch" avec la petite boîte en métal pour le déjeuner, le petit carnet de poème etc... Mais ça n'empêche que chaque film est une vision sociale. Au final en y repensant j'aime bien l'idée d'une femme absente qu'il fantasmerait mais dommage de ne pas l'avoir plus appuyé.

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MessagePosté: 01 Jan 2017, 21:01 
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Sir Flashball
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Art Core a écrit:
mais comme l'a dit chaipaqui tout film est politique


Tetsuo.

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MessagePosté: 01 Jan 2017, 21:33 
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Ah voilà !

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MessagePosté: 01 Jan 2017, 23:35 
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Antichrist
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Mr Chow, si tu crois que je ne t'ai pas lu.

Tu sors !


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MessagePosté: 01 Jan 2017, 23:43 
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Art Core a écrit:
Pour le coup c'est ta vision qui me semble un peu ridicule. Les hobbies de cette femme sont celle d'une femme au foyer typique qui s'emmerde et qui fait des cupcakes, qui dessine mal sur ses robes, qui s'investit dans l'associatif local. Des hobbies dont elle change souvent, l'image d'une femme créative un peu paumée sans ligne directrice. Elle est d'ailleurs opposée en cela à son mari, le mec qui ne se prend pas pour un artiste mais qui finit par en être un.

Je pense que nous ne trouverons pas de point d'entente sur ce film, ton avis diverge trop du mien. En quoi Driver finit par être un artiste? Dans leur rapport à l'art, je ne vois aucune différence entre le mari et la femme, on peut tout aussi bien dire que leur hobbies (si on ne parle plus d'art) respectifs est pareillement niaiseux. Et alors? Je ne pense pas que le sujet du film est de savoir si sa poésie est bonne ou non, pas plus que de savoir si sa femme a des talents de modélistes (elle fait bien plus que peindre sur des vêtements, elle les créé également) ou de cuisinière. Le sujet est ailleurs, sur l'équilibre du bonheur que ce couple a trouvé, qui peut sembler naïf ou archaïque, il n'empêche que c'est leur équilibre à eux.

Art Core a écrit:
la vision de bobonne à la maison pendant que monsieur va boire sa bière elle me dérange (et à aucun moment on nous dit ou on nous montre qu'elle préfère rester à la maison ou qu'elle n'a pas envie de sortir).
A aucun moment on ne nous dit non plus qu'elle est malheureuse de cette situation. Est-ce qu'elle préférerait avoir un boulot plutôt que de rester à la maison? Personnellement je ne pense pas, au contraire je pense qu'il s'agit là d'une décision concertée où elle sonde les diverses voies créatives qui la tente, et qu'elle se lancera une fois celle-ci trouvée. Est-ce qu'elle préférerait sortir le soir pour promener le chien et boire une bière? Je ne pense pas non plus, leur bonheur réside sur une liberté assez importante donnée à l'autre, chacun étant absorbé par des occupations qui ne cohabitent pas avec celle de l'autre. Pour moi elle met clairement son mari dehors le soir avec le chien qu'elle n'a pas envie de promener, sachant que dans son rituel au pub il pourra y trouver une potentielle inspiration pour ces poèmes. Ce couple là est l'antithèse du cliché selon lequel pour qu'un couple soit heureux il doit être fusionnel.


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MessagePosté: 02 Jan 2017, 10:19 
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C'est dans ce dernier paragraphe que tu te trompes à mon sens (et de manière plus globale sur ton approche du cinéma). Les projections que l'on peut faire sur ce qu'elle veut et ses choix de vie n'ont aucune importance. Ils ne sont que de l'ordre de la projection et ça ne saurait en rien être matière à analyse. Reste uniquement ce que montre le film, le choix (et ce mot est déterminant) de raconter cette histoire de cette manière avec des personnages incarnant des archétypes sociaux (même si c'est malgré eux). Dans cette perspective, je vois mal comment on peut percevoir autrement le personnage de Farahadi comme autre chose que l'icône de la femme au foyer désœuvrée et superficielle.

D'ailleurs il suffit de lire quelques critiques du film pour réaliser à quel point son rôle est quasiment oblitéré de tout commentaire substantiel tant il semble faible en regard du reste.

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MessagePosté: 02 Jan 2017, 10:36 
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boultan a écrit:
C'est étrange, le nombre de gens qui disent "j'y connais rien en poésie, alors je ne peux pas juger".
A l'école, personne ne nous donne les clés de l'histoire de la sculpture, de l'architecture, ni même de la musique ou de la peinture. Le seul art auquel nous avons tous été un tant soit peu sensibilisés c'est la poésie, et la poésie française n'est pas la plus dégueulasse, nous avons tous appris La Fontaine et Rimbaud. Alors je pense que nous sommes armés pour émettre un jugement personnel sur des fumisteries comme "l'eau coule, l'eau coule sur mes cheveux, ça s'appelle la pluie".


Il me semble qu'à l'école, on survole la poésie essentiellement via le sonnet (je schématise à peine). Globalement, je pense pouvoir parler d'un poème de Hugo, par exemple, sans forcément faire d'étincelles, mais j'ai beaucoup de mal avec des trucs plus contemporains, à la forme plus libre. Je viens d'acheter un livre de poésie de Brautigan, justement : je plonge dedans, j'essaye d'en tirer ce que je peux, mais ça me semble pas évident.


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MessagePosté: 02 Jan 2017, 10:45 
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Art Core a écrit:
Reste uniquement ce que montre le film, le choix (et ce mot est déterminant) de raconter cette histoire de cette manière avec des personnages incarnant des archétypes sociaux (même si c'est malgré eux). Dans cette perspective, je vois mal comment on peut percevoir autrement le personnage de Farahadi comme autre chose que l'icône de la femme au foyer désœuvrée et superficielle.
Mais dans ce cas pourquoi Jarmusch tient autant à nous la montrer dans ces phases de création? Uniquement pour mieux se moquer de ses hobbies et de son désœuvrement? Franchement j'ai beaucoup de mal à le concevoir.


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MessagePosté: 02 Jan 2017, 10:46 
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Cosmo a écrit:
Il me semble qu'à l'école, on survole la poésie essentiellement via le sonnet (je schématise à peine). Globalement, je pense pouvoir parler d'un poème de Hugo, par exemple, sans forcément faire d'étincelles, mais j'ai beaucoup de mal avec des trucs plus contemporains, à la forme plus libre. Je viens d'acheter un livre de poésie de Brautigan, justement : je plonge dedans, j'essaye d'en tirer ce que je peux, mais ça me semble pas évident.


C'est vrai que la poésie est un art qui semble intouchable, comme s'il était supérieur. Autant on se fout de la gueule de l'art contemporain, autant on oserait pas trop rigoler d'un poème particulièrement abscon ou naïf. Sans doute aussi parce que c'est un art de niche. Aujourd'hui qui lit la poésie contemporaine ? Ou s'affiche-t-elle ? Qui en parle ? Qui sont ses réseaux ? Du coup on a cette impression que "ce n'est pas pour nous", "qu'on a pas les armes" alors que c'est un art comme un autre et qui si on est capable de parler d'un film, on doit être capable de parler d'un poème.

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MessagePosté: 02 Jan 2017, 10:50 
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Lohmann a écrit:
Mais dans ce cas pourquoi Jarmusch tient autant à nous la montrer dans ces phases de création? Uniquement pour mieux se moquer de ses hobbies et de son désœuvrement? Franchement j'ai beaucoup de mal à le concevoir.


Pas tant pour s'en moquer, que pour représenter ce cliché d'une femme au foyer qui s'emmerde et qui change de hobbies tous les jours sans véritablement en maîtriser aucun. Pour moi il est évident qu'elle est mise en parallèle avec son mari. Lui n'a que trois choses dans sa vie, son travail, sa sortie du soir et sa poésie. Elle, elle s'éparpille partout, elle est vivante et exaltée (c'est pour ça que ce n'est pas non plus un personnage détestable, au contraire). Elle est une forme géométrique insaisissable, là où il est une ligne droite. J'aurais aimé que le film soit beaucoup plus équilibré dans ses deux portraits (mais ce n'était évidemment pas son sujet).

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