Forum de FilmDeCulte

Personnellement j'ai beaucoup aimé et peut être même un peu plus que Dead Man ou Ghost Dog, ce dernier perdant un peu aux revoyures. Ici ça me parlait plus et je suis resté tout chose à la sortie. Beau casting (Tilda ), le ton est très juste, c'est de la belle grisaille et je rejoins tous ce qui a été dit par Bliss, Bob, Karloff et Yuddi. Sinon le film m'a semblé compléter au mieux la récente lecture de la trilogie newyorkaise de Paul Auster, que j'étais content de retrouver dans les remerciements du générique.

J'y retournerais bien, le temps de laisser murir.

je conseille d'ailleurs la lecture de la bd réalisée du premier épisode et mon prochain film sur le deuxième volume.

ben non, la mise en scène justifie entièrement le propos, que l'on devine à la toute fin (quel plan ! magnifiquement triste). Tout ce qu'ont dit Yuddi et Bob harris est tellement juste...




Moi, cette discussion me rappelle celle que j'ai eu avec d'autres sur Last Days...la mise en scène minimaliste, lente, contemplative, mais qui est totalement justifiée là aussi.

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« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » (Kenneth E. Boulding)

Bon, je suis assez déçu.

Je connais un peu Jarmusch mais pas plus que ça et je dois pas être fait pour ce rythme "asiatic staïle".

Le scenario, tout de même assez classique dans ses grandes lignes (même si il disserte sur de nombreux sujets les femmes notamment. Bref, là n'est pas le sujet), n'est pas réellement en cause. Jarmusch sait être brillant dans l'écriture et dans la construction de certaines scènes. La scène avec Stone et les références à Nabokov, la scène avec Lange et la référence (j'ai été seul à rigoler...) à Mr. Pop, la scène "des carottes"... Ca c'est du tout bon. Mais il manque ce que les français appelent "un je ne sais quoi", un liant. Les scènes d'avion, de voiture sont trop appuyées et restent l'illustration de mon propos.

Jarmusch est souvent caracterisé par le terme "petit maitre". Il sait mettre en scène. Il est parfait pour le format court: chaque scène en elle même est un modèle. Mais l'ensemble n'a pas l'ampleur qu'il devrait avoir. C'est pas totalement ébouriffant. C'est bien. Mais c'est pas ultra bandant.

Donc voila. Buf buf.

J'en connais un qui écoute Le Masque et la Plume...

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"I'm so cool you could keep a side of meat in me for a month! I'm so hip I have trouble seeing over my pelvis!"

Michel Ciment n'est pas seulement au "Masque et la plume".

Mais je crois qu'en effet le film ne se veut ni ample, ni ébouriffant, ni spécialement bandant.
C'est plus, je sais pas trop comment dire, de la "distillation", des petites gouttes d'émotion, des petits traits justes, des personnages qui existent en 3 secondes, par-ci par-là, qui s'accumulent en toi et qui font Boom... Ou pas, donc, mais c'est un autre problème.

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Il faut s'entendre ensuite sur la signification des termes. Mais j'en attendais clairement plus d'un film Grand Prix du Jury à Cannes et présenté partout comme la Palme d'Or en puissance.



Mais justement, ça fait pas boom. Comme je l'ai dit, certaines scènes font clairement mouche. Certaines sont plus faibles. Le fait qu'un personnage existe en 3 secondes ok. Petite référence cinéphile par ci, joli trait d'humour par là, soit. Mais à quoi bon? C'est joliment fait, c'est même bien fait. Mais je trouve que ça ne va pas beaucoup plus loin. Ca reste un film "en pointillé".

"Mais... boum!
Quand notre coeur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c'est l'amour qui s'éveille

Boum!
Il chante «Love in Bloom»
Au rythme de ce boum
Qui redit boum à l'oreille"

Je trouve que le film vieillit sublimement d'ailleurs.

d'accord sur tout ça. Surtout quand Dead Man ou Ghost Dog évitaient justement ces écueils...

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Je trouve justement Broken Flowers beaucoup plus profond que Ghost Dog

Je sais pas, on va dire que ça correspond plus à mes envies de cinéma du moment.

Kill Bill, pour prendre un exemple, est un film ébouriffant, bandant, tout ce que tu veux. N'empêche qu'à la minute où je suis sortie de la salle, il a commencé à mal vieillir, contrairement à ce Broken Flowers - comme dit Karloff. J'adore ça, l'impression que le film s'est immiscé tout doucement dans ma tête, et qu'il m'accompagne. En fait c'est plus zooooouf que boom finalement... Bon je faiblis

Non mais après tu vois je comprends bien qu'on puisse pas accrocher, mais de là à affirmer que le film va pas bien loin ou que, pire, "à quoi bon"... c't'un p'tit peu agaçant. Mais bon si j'avais pas aimé je suppose que ça ne me ferait pas tiquer, c'est toujours pareil.

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tiens, marrant, moi c'est vraiment l'inverse : sorti pas tout à fait convaincu de KB1, et c'est devenu culte pour moi à force de revoyures (alors que j'ai eu l'effet inverse sur KB2, d'ailleurs...). Tandis que BF, plus ça va plus que je me demande, justement, pour ce reprendre cette formule qui te gêne, "à quoi bon?"...

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Bah moi, c'est comme Zad en fait... En sortant de Kill Bill 1, à la seconde même ou je suis sorti de la salle, c'était électrisant. C'était: "Mais oui... Je viens de voir un truc énorme... Et ça va rester". Là, c'était: "Oui, c'était bien... Mais pas si bien en fait... Moumou".



Oui mais je provoque un peu. Et puis je reste assez chelou...

Voilà...



C'est exactement mon sentiment.
La magie n'a opéré qu'en pointillé avec moi avec des petits riens qui d'un coup font figure d'instants de grâce mais aussi quelques interséquences qui m'ont laissé sur le bord de la route...pas très loin, mais sur le bord qd même.

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- I go from day to day - I know where the cupboards are- I know where the car is parked - I know he isn't you - Never you -