Forum de FilmDeCulte

Indubitablement DEAD MAN bordel.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui, il n'a pas fait mieux.

Paterson m'avait bien fait chier.

Celui-ci ne m'attire pas une seconde.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je crois que je préfère Paterson à Ghost Dog (un peu trop opportunistement frère-coeno-tarantinien).
Jarmusch cinéaste assez plastique et doué d'un sens de l'adaptation darwinien finalement. Des films wendersiens dans les années 80, tarantinien dans les années 90, wong karwaien dans les années 2000, Wes-andersonien il y a 4 ans, puis du zombie à présent.

T'as fumé ? . Je ne vois rien dans la forme, le ton de Tarantino ou des Coen.......

Dans leur goût du ciné japonais ( Suzuki?), la zic ?

La scène où ils abattent la femme-flic en bord de route et fournissent juste après la justification, cela fait aussi bien écho à Jackie Browne qu'à Fargo (la poursuite des témoins sur la route). Bon maintenant ce n'est pas forcément le bon prisme, il est normal qu'un cinéaste évolue.

Loin du meilleur de Jarmusch mais c'est tout à fait regardable, j'ai beaucoup aimé le soin apporté à tous ces petits détails qui jalonnent le film (le premier zombi qui sort d'une tombe au nom de Samuel Fuller, Buscemi avec sa casquette "Make America White Again", RZA en livreur de W-PS avec le logo du Wu-Tang). Le message politique est assez lourdement asséné, mais il y a bien d'autres merdes pire que celles-là pour lesquelles QGJ est bien plus indulgent.

Les 3 exemples que tu cites font quand même très "film d'ado".

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Peut-être, ce sont des clins d’œils, ça ne va pas très loin mais ça a contribué à me rendre le film sympathique.

Assez d'accord, c'est typiquement le genre de trucs qui m'énervent dans les derniers Jarmusch.

Bon ben c'est vraiment pas top! L'impression d'un rendez-vous manqué, d'un mélange entre une approche intellectualisante du genre avec la patte Jarmush et la figure populaire du zombie qui ne fonctionne tout simplement pas. Surtout que c'est pas aidé par la paresse de l'ensemble. Parce que là c'est plus que de l'apparence nonchalance qui peut faire illusion les 20 premières minutes, c'est vraiment je tente un truc mais hop je vais pas plus loin je vais aller me boire un mojito. Les exemples d'humour méta cités par Liam en sont le plus parfait exemple. C'est même pas que c'est sursouligné, c'est que ça pourrait aller plus loin , embrancher sur une discussion plus longue et plus maligne mais non Jarmush préfère l'approche la plus simple, la plus maladroite et la moins fine qui fait que ça fait plouf.

Et en parlant humour, pas trop de blagues, on ne rit jamais, on sourit plus pour l'univers et l'ambiance fantaisiste de Jarmush. Il y a donc quelques moments réussis à picorer, des plaisirs d'acteurs et le dandy style du cinéaste. Mais même sur ce dernier plan, Jarmush semble dormir derrière la caméra, beaucoup moins inspiré que dans tous ces autres films, presqu'en pilotage automatique, tout comme ses acteurs qui font le boulot mais qui sont capables de tellement tellement mieux chez Jarmush ou ailleurs. Les designs des têtes coupées des zombies sont pas mal, Selena Gomez est sympa dans quelques scènes et la fin dans le cimetière est bien mais ça ne suffit pas à oublier les moments loupés (la fin WTF de Tilda Swinton qui tombe totalement à plat), ce rythme cadavérique pas aidé par un scénario lui aussi d'une grande paresse et vide.

Le pire Jarmush pour ma part (j'aime tout ses autres films) mais pour autant j'ai beau être sévère, c'est surtout dû à la déception, le film se regarde d'un oeil lointain, la séance n'est pas une torture mais seulement terriblement anecdotique.

2/6

Tu aimes The Limits of Control ?

Je suis plutôt Jarmuscholâtre, mais là tu m'épates.

Dans les récents, je sauve Patterson qui est proche de ses tous meilleurs (Dead Man et Ghost dog donc) tout en étant très différent, moins immédiatement aimable. Les autres, bof voire beuaaaaarg (TLoC). Pas vu celui-ci.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.