Forum de FilmDeCulte

Ok alors dans ce cas je trouve pas ça
C'est pas très grave mais ça va dans le sens d'un film qui aurait mérité de prendre plus son temps dans son dernier acte.

_________________
CroqAnimement votre

_________________
Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Oui je trouve ça limpide aussi.

_________________

Villeneuve reste mon paradoxe.
Comme d'habitude, je kiffe grave le film même si je trouve que c'est une banane. Car pour moi, tout ses films sont des bananes, sans exceptions. Mais bordel, qu'est ce qu'il sait te les faire déguster ses bananes. Les films de Villeneuve, c'est comme un tube de Jason Derulo, je sais que c'est creux comme mes boules après une branlette (il reste toute a mécanique de pointe, mais y'a plus la sève...), mais c'est trop bien fabriqué pour que j'ai pas envie de remuer mon cul dessus comme une chagasse...

Clairement je trouve que le script se fout de ta gueule (comme Sicario, Prisoners, Enemy, Incendies, pourtant tous écris par des auteurs différents) toute la construction en vient à un twist assez malhonnête concernant le point de vu (vraiment, c'est malhonnête. Aussi malhonnête que celui de The Number 23 de Schumacher, c'est illégal) qui fait le malin mais qui raconte très peu, avec un personnage qui avait peu de construction et qui s'en retrouve avec aucune (néant absolu pour tous les autres personnages, le film n'a que son mystère du "pourquoi" pour lui). C'est à partir de la fin que j'aimerai qu'on me raconte ce personnage en fait, car là sa trajectoire devient intéressante. P'tet le script aurait du avoir deux timelines équilibrées (présente et future), en en connaissant le mystère, pour obtenir quelque chose de vraiment couillu, et créer une condition dramatique puissante, plutôt que de se contenter d'un twist.

Mais niveau mise en scène c'est assez simplement génial. En fait Villeneuve filme tellement bien qu'il me fait quand même aimer les projets bananes qu'il choisit (j'adore Sicario en étant conscient que c'est une grosse carotte...). C'est très fort. C'est vraiment un putain de réal. Vivement la prochaine banane!

Mais qu'est-ce qu'on entends par mise en scène géniale! C'est où ça?

Mettre en scène, c'est donner la vie à des personnages, raconter une histoire et la faire vivre au-delà de ses storyboards, ce qu'Arrival ne parvient pas en s'appliquant froidement à créer des effets imposants. Une lenteur et des cadrages vertigineux à la Kubrick ici, une ambiance sonore à la Ridley Scott par là, un intérêt pour un champ contre-champ vers l'inconnu à la Spielberg, une temporalité à la Malick pour les flashbacks. Ça en impose tout ça. Mais ce sont des choix de mise en scène digérés par d'autres avant. Des tics quoi. Il n'y a pas de personnalité qui émerge de tout ça. Pas de vie. Que des idées de mouvements où Villeneuve se regarde filmer. A tiens, un long travelling circulaire en hélico autour du site où se situe le vaisseau, avec un fond musical planant. Ouh lala. Ça en jette.

Spielberg raconte plus en cette courte scène https://www.youtube.com/watch?v=j0bBUmZHb8o qu' Arrival au grand complet. Il parvient à faire exister des personnages rapidement et a créer quelque chose d'imposant de cette rencontre entre deux peuples inconnus, et sans jamais utiliser d'effets grossiers.

Bon, je m'acharne. Mais je trouve incompréhensible l'engouement autour de ce film.

_________________

Yep.
Et puis le "message" important du film, je le trouve très concret. On peut les trouver emmerdantes bien sûr, mais je trouve que le film, via Amy Adams, les rend tout sauf conceptuelles.

Mais c'est la question de base que tout parents se pose

Melancholia traite un peu de la même thématique.

_________________

C'est pas ça le message du film... Ca c'est une réflexion très intéressante qui arrive à la fin. Qui est traitée en speed pour rendre le twist "chanmé" et plus dramatique mais c'est un subterfuge. Ce n'est ni le message ni le thème du film. C'est un film sur la communication, la façon d’interpréter quelque chose qui nous échappe et donc nous effraie. C'est que dalle un film sur C'est beau, certes, mais c'est pas le thème.

D'ailleurs, sur la communication, je trouve assez con que ça soient les humains "sous-développés" qui doivent se battre pour comprendre la race supérieure. Cette dernière devrait réussir à maitriser notre niveau de communication et nous faire comprendre ce qu'elle veut en 17 minutes, pause caca comprise.

Ouais comme dans Transformers 1, les aliens qui apprennent l'anglais grâce à eBay.

_________________
Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Je pense que la dualité/dynamique entre les deux personnages de Prisoners se retrouve condensée dans le personnage de Amy Adams.
Et elle est la l'ambivalence du film.

Tu as probablement raison. Mais bien qu'intéressant, je trouve ce film sur la communication un peu foiré. Car ça lui prend beaucoup trop de temps pour articuler son idée, et qu'il y a déjà presque 30 ans un épisode de Star Trek TNG appelé Darmok arrivait à le faire de façon plus efficace en 45 minutes.

_________________

Mais justement, je trouve l'idée de le condenser à l'intérieur d'un seul personnage très peu dynamique. Mais ce que tu dis à propos du personnage est intéressant. J'aurais aimé que ça ait plus d'impact dans le résultat final. Ça manque de vitamine.

_________________

Amen

5/6

_________________

Hey, je cite ça avant de faire une critique plus complète plus tard, mais pendant le film il y a un moment où je me suis dit que comme rarement, on allait dans quelque chose de plus complexe et original que simplement ce que tu dis, c'est quand l'héroïne répond au scientifique "t'inquiètes on peut être une pro de la communication et être célibataire". Parce que si tous les problèmes du monde étaient dûs à une défaillance purement communicationnelle, quelque part ce serait simple. Il y a des conflits aussi parce que les intérêts à court et moyen terme divergent. Mais globalement c'est vrai que le film a ce message un peu banal sur la communication, mais en l'élargissant: "c'est bien beau de vouloir communiquer, mais il faut aussi refonder notre façon de le faire".