Forum de FilmDeCulte

Après un accident de voiture qui la laisse indemne mais complètement bouleversée, Simone Prévost remet toute sa vie en question. Elle quitte son emploi, annule un voyage qu'elle devait faire en Italie et part à la recherche de Philippe, son meilleur ami à qui elle demande de lui faire un enfant.

Premier long métrage de Denis Villeneuve qui adopte une approche un poil plus spleenesque d'un postulat de romcom '90s. J'aime bien que l'on commence direct avec l'accident et que le film donne presque l'impression d'être en temps réel, comme une longue réaction irréfléchie (le gros du film se déroule sur 3 jours) à un incident lifechanging en surenchérissant notamment sur l'improbabilité de la situation initiale comme un échappatoire constant, une illustration par le décor désertique de ce moment suspendu dans le temps dans la vie des deux personnages.

Néanmoins, en dépit de quelques effets de montage qui donnent une énergie fraîche et moderne au film, assez souvent drôle par ailleurs, le récit peine à garder le rythme passé les deux tiers. Et s'il y a bien certaines idées pour habiter le film, quitte à opérer des changements de tons pas toujours très bien géré (la découverte dans le désert), l'exercice flirte dangereusement avec le syndrome "court métrage étiré" et bien que l'ensemble ne s'inscrive pas nécessairement dans le réalisme le plus terre-à-terre, les gros rebondissements sont un peu ex machinesques (la trahison du taxi, l'agression).

Toutefois, j'apprécie le refus d'une conclusion facile et, même si je l'avais vu venir, je trouve courageux de garder le protagoniste égoïste du début à la fin.

Par contre, je trouve qu'on retrouve assez peu Villeneuve dans le film, thématiquement. Ses plus grands thèmes de prédilection (déchiffrer sa propre histoire, mettre fin à un cycle nocif) me paraissent absents ici.

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Pascale Bussières, ma première interview...
(Topic des actrices tombées dans l'oubli)

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Je ne cherche pas à le revoir celui-là, car j'avais beaucoup aimé.